On a beaucoup parlé du
voyage qu’accomplit en ce moment en France M. le directeur du Contrôle
financier.
Il ne faudrait pas
s’imaginer cependant que ce fonctionnaire s’en est allé missionné pour le
compte de la colonie.
On a, sauf erreur
toujours possible lorsqu’on n’est pas dans le secret des dieux, profité de son
voyage pour le prier d’insister au Ministère des Finances sur la question
monétaire et de faire connaître l’état de malaise dans lequel se trouve la colonie
du fait de l’absence de numéraire et de monnaie de billon.
M. Boullay
appartient à l’administration des finances, peut-être aura-t-il la chance de se
faire écouter. Puisque nous parlons contrôle, ou plutôt direction du contrôle,
nous ferons cette remarque que la colonie n’a nullement gagné au change,
l’Afrique Occidentale non plus d’ailleurs.
Pourquoi a-t-on, à
l’inspection du contrôle des colonies, substitué l’inspection des finances pour
diriger le service très simplifié du contrôle dans nos possessions lointaines,
nous ne savons. La seule constatation que nous puissions faire à Madagascar est
celle-ci : les premiers étaient, et de beaucoup, plus discrets que les
seconds et l’on ne parlait d’eux qu’à l’occasion de leur service.
Petites nouvelles
Notre confrère
tananarivien annonce le prochain voyage du Gouverneur Général à Antsirabe –
Fianar – Mananjary. Nous attendrons avec curiosité les déclarations que fera le
gouverneur au cours de cette prise de premier contact direct avec les colons.
En février, sur la fin,
M. Merlin se trouvera à Majunga à peu près en même temps que le général
Nicolle qui, pour des raisons spéciales, revient de Diégo à Tananarive sans
poursuivre son voyage projeté à la côte ouest.
Le Gouverneur aurait
désiré visiter tous les ports de nos côtes mais, le navire sur lequel il
semblait pouvoir compter pour effectuer ce voyage ayant reçu une autre
destination, M. Merlin ira à Majunga par voie de terre. Il prendra à
Majunga un côtier qui lui permettra de visiter Analalava, Nossy-Bé et Diégo.
Les pommes de terre
Ce tubercule, qu’on
appelle en France la nourriture du pauvre, peut s’appeler, à Tamatave, celle du
riche. En effet, malgré l’arrêté prohibant la sortie des pommes de terre,
celles-ci continuent à se vendre sur le marché à 0 fr. 70 le kilog.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 71 titres parus à ce jour.
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