La formule se dessine, se
pose : les affrétés japonais sont la première étape vers le système de
l’avenir : des long-courriers qui prennent, dans les grands ports de
Madagascar, les cargaisons concentrées par les côtiers.
Nous avons ailleurs
traité la question des côtiers ; nous y reviendrons d’ailleurs.
En ce qui concerne les
long-courriers, il importe avant tout qu’ils ne perdent pas de temps.
Finalement, ils ne
toucheront que deux points principaux : Tamatave à l’Est et Majunga à
l’Ouest ; peut-être aussi Diégo-Suarez qui peut un jour prendre une
importance stratégique.
Occupons-nous de
Tamatave.
Comment faire gagner du
temps aux grands navires ? Par la rapidité des opérations de cargaisons.
Le rêve serait le port en
eau profonde, les opérations bord à quai.
Il est improbable que
nous en voyions de sitôt la réalisation ; la discussion n’est pas près de
prendre fin entre le projet Y et le projet Z.
La vraie raison est qu’il
en coûtera beaucoup de millions et qu’on ne sait où les prendre.
Mais il y a un moyen
terme que nous pouvons réaliser tout de suite, avec les seules ressources et
l’aide des finances de la Colonie.
C’est le système –
pratiqué dans tous les ports américains – du quai flottant en bois.
Ce n’est pas le navire
qui vient au quai, c’est celui-ci qui va au navire.
Nous concevons pour la
rade de Tamatave deux, quatre ou six grands chalands en bon bois de l’Est,
étanches du fond et du pontage, allégeant aux environs de 300 tonnes.
En rade, ces chalands-docks
reçoivent les cargaisons des côtiers, puis ils bordent, à leur arrivée, les
long-courriers qui y déposent par un treuil leurs colis d’importation pendant
qu’un autre treuil monte les marchandises d’exportation.
Il sera facile, en
retrait de quelque points, d’aménager une plage d’échouage où les quais
flottants seront tirés quand la rade devient méchante. Quant aux côtiers, étant
mixtes leur moteur leur permettra de prendre le large en quelques minutes.
Ce n’est là qu’une idée.
Elle vaut pourtant d’être examinée.
Le Tamatave
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