À l’occasion des récents événements et comme suite
aux sanctions intervenues, M. le Gouverneur Général a fait, dimanche
dernier, 27 février, au Champ de courses de Mahamasina, un kabary aux
indigènes.
Des places y avaient été réservées aux membres des
corps consulaires, ainsi qu’à ceux de tous les corps constitués, de la presse
et des diverses administrations, aux chefs de société, aux colons, etc.
Devant la tribune, des milliers d’indigènes,
devant lesquels se tenaient rangés les Anciens, qui reprennent enfin la
place prise en ces dernières années par des notables trop jeunes et de
mentalité spéciale. Cette modification à un usage aujourd’hui désuet n’a pas
échappé aux indigènes.
Voici, d’après La Tribune, le compte rendu de cette
cérémonie.
Les Européens, en grand
nombre, avaient tenu à assister au kabary fait dimanche dernier par M. le
Gouverneur général.
Les colons, premiers
intéressés à ce que l’ordre et la tranquillité règnent dans ce pays où ils sont
essaimés de par la brousse, et trop souvent complètement isolés, attendaient
avec curiosité, avec intérêt, les paroles que le gouverneur ne manquerait pas
de faire entendre aux indigènes, à propos des incidents récents.
Ils ont été satisfaits
des conseils et des avertissements donnés.
Les avertissements
s’adressaient aux sakelika honteux qui se sont laissés endoctriner par les
raccrocheurs de feu la V. V. S.
Ils s’adressaient à ceux
que la police ne découvrit point et qui, demain, sans doute, comprendront qu’il
est de leur intérêt de s’en aller, penauds, demander l’aman, jurant, mais un peu tard, qu’on ne les y reprendrait
jamais, jamais, jamais. Et il leur sera beaucoup pardonné dans le silence du
cabinet.
Les indigènes furent
également avertis que le tribunal se montra indulgent, – si l’on s’en rapporte
aux sévérités du gouvernement malgache, – vis-à-vis de ceux qui attendent la
décision de la Chambre d’homologation et de certains envoyés à Nosy-Lava ;
il n’en serait pas de même en cas de récidive.
Les conseils étaient
d’à-propos.
(À suivre.)
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