(Suite et fin.)
Allez à vos rizières, à
vos cultures, à vos affaires, leur a-t-on dit, et secondez les Européens qui
ont apporté ici leurs capitaux et leur expérience ; aidez-les, dans votre
propre intérêt, à mettre en valeur les richesses de ce pays.
Puissent ces conseils ne
point rester paroles de kabary et être enregistrés, affichés même dans tous les
gouvernements où l’on en prit, jusqu’ici, trop souvent le contre-pied.
Nous avons entendu
également le chef de la colonie indiquer aux Malgaches pourquoi certaines
mesures avaient été prises récemment.
Avaient-ils vraiment
besoin de le savoir ? Nous admettons cependant parfaitement qu’ils aient
été mis à même d’apprécier les conséquences utiles de ces décisions, mais
lorsqu’un papa donne quelques chiquenaudes « a posteriori » à
Monsieur son fils, il lui dit simplement : Tâche de ne pas recommencer,
que la leçon te serve.
Les indigènes n’entendent
pas comme nous et donnent aux mots un sens qu’ils n’ont pas. Alors…
Répondirent au Gouverneur
Général les indigènes dont les noms suivent et les paroles, interprétées,
furent vigoureusement applaudies :
Rainianjanoro,
Tananarive ;
Rainikambana, Tananarive
(Zone suburbaine) ;
Rainiboto,
Ambohidratimo ;
Randriamirado,
Arivonimamo ;
Rafatro,
Andramasina ;
Prince Ramahatra.
Ces discours, ou plutôt
ces harangues, nous en connaissons la facture, elles sont cependant l’écho
fidèle des sentiments des populations au milieu desquelles vivent les Ray
aman-dreny qui les ont prononcées.
Du discours du prince
Ramahatra, nous ne dirons rien. Cependant, il nous semble, à d’autres aussi,
lui avoir entendu dire, en malgache, que, au nombre des bienfaits apportés par
la France à Madagascar, il fallait compter l’impossibilité, pour qui que ce
soit, de faire obligation du travail à l’indigène.
D’un autre côté, on nous
dit que ce n’est pas tout à fait cela.
La mauvaise acoustique
aura contribué à nous faire mal entendre, à moins que pour mettre tout le monde
d’accord on ne s’arrête à cette formule : ce qu’il a voulu dire eût été
préférable à ce qu’il a dit.
Un ancien.
Le Tamatave
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