Entre un arrêté capital
de M. Gaston Doumergue concernant l’exportation des os et des fruits à
noyaux et une décision de M. Hubert Garbit, nommant une dactylographe
auxiliaire au Gouvernement général, le Journal
Officiel de Madagascar du 15 janvier rapporte deux arrêtés autorisant
la constitution de « l’Association amicale du personnel de l’Enseignement
officiel de Madagascar et Dépendances » et la formation, à Tananarive, de
« l’Association dénommée la Reconnaissance nationale ».
Enfin, par un arrêté du
19 janvier dernier, M. Garbit a restreint les facilités accordées aux
fonctionnaires indigènes de s’affilier à telle ou telle Société : ils ne
pourront plus le faire sans autorisation.
Et voilà, grâce à la
prévoyance et à la vigilance de M. Garbit, à quoi se réduit la colossale
insurrection de l’Île. La montagne en travail accouche d’une souris, et c’est
heureux.
La barbe et Caruso à Tamatave
Un homonyme du grand
ténor italien tient modestement boutique de perruquier à Tamatave et toutes les
élégances masculines et féminines (ondulations et postiches pour dames) vont
chez le grand Caruso, au Salon de Coiffure Parisien.
Caruso, la barbe !
Qui eût osé le dire, il y
a trois ans, au réputé artiste lorsqu’il chantait devant les snobs extasiés du
Wagner à l’Opéra.
Le chemin de fer
Tananarive-Antsirabe
L’inauguration du premier
tronçon du chemin de fer Tananarive-Antsirabe a eu lieu dans la première
semaine de janvier. C’est véritablement un événement dans la vie économique de
la Grande Île.
Le Gouverneur général Garbit
assistait à cette inauguration, à laquelle il avait convié le consul
britannique, M. Porton. Tous les chefs de service et de nombreux
fonctionnaires s’y trouvaient également.
M. Garbit félicita
vivement ceux qui avaient participé aux travaux de la ligne, et principalement
l’ingénieur en chef Girod. La voie semble remarquablement assise et les travaux
d’art exécutés à la perfection.
M. Garbit, répondant
à une harangue à lui adressée par un indigène, assura la population laborieuse
de toute la sollicitude protectrice de la France, et déclara également que les
fauteurs de troubles seraient exemplairement punis.
Les Annales coloniales
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