Après deux semaines d'interruption pour cause de séjour en province, reprenons...
Le Musée colonial de
Marseille a reçu plusieurs échantillons de cires végétales provenant de plantes
du centre de Madagascar.
Ces plantes productrices,
toujours dépourvues de feuilles, croissent dans les bois secs du bassin de
l’Ihosy ; ce sont deux euphorbes, l’Euphorbia
xylophylloides et l’Euphorbia
stenoclada, et une Asclépiadée, le Cynamchum
Messeri. La cire forme un revêtement sur les tiges.
Pour la récolter, on peut
débiter la plante en petits tronçons, qu’on fait sécher, pour les battre
ensuite sur un drap. La poussière qui se détache est jetée dans l’eau
bouillante et on en recueille l’écume. Un pied donne, suivant l’espèce, 200 à
500 grammes de produit, et un ouvrier peut récolter dans sa journée 4 à
5 kilogrammes.
L’envoi comportait assez
de ces différentes cires pour les soumettre à l’analyse.
M. Hébert, le
chimiste bien connu pour ses recherches sur la composition de nos produits
coloniaux, et dont la science déplore la mort récente, s’étaient chargé de
cette étude et nos lecteurs peuvent en lire les résultats dans le Bulletin de l’Office Colonial.
D’après ces analyses, les
trois cires sont très voisines et se rapprochent des autres cires végétales
connues, notamment des cires de Chine et du Japon, bien qu’elles contiennent
une certaine quantité d’hydrocarbures comparable à celle contenue dans la cire
d’abeilles. Toutes trois fondent à 88°, alors que la cire du Japon font entre
43° et 54°, et celle de Chine à 53°5, la cire d’abeilles jaune pure fondant à
63° ou 64°.
Les méthodes ordinaires
de blanchiment ne donneraient, pour ces trois cires, que des résultats peu
satisfaisants ; on réussit au contraire avec les méthodes basées sur
l’action des solvants neutres.
Le Courrier colonial
Exportations
Il a été exporté de
Tamatave pour la France par le Calédonien
parti le 25 mai : graphites, 480 630 kilogrammes ;
corindons, 120 301 kilogrammes ; urane,
114 kilogrammes ; conserves de viande,
45 006 kilogrammes ; girofles, 1 025 kilogrammes,
haricots, 108 115 kilogrammes ; tabac à fumer,
6 601 kilogrammes ; charcuterie, 95 kilogrammes ; cire
animale, 18 592 kilogrammes ; rabannes,
5 6354 kilogrammes.
Les Annales coloniales
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