1 novembre 2016

Il y a 100 ans : Cires végétales de Madagascar

Après deux semaines d'interruption pour cause de séjour en province, reprenons...

Le Musée colonial de Marseille a reçu plusieurs échantillons de cires végétales provenant de plantes du centre de Madagascar.
Ces plantes productrices, toujours dépourvues de feuilles, croissent dans les bois secs du bassin de l’Ihosy ; ce sont deux euphorbes, l’Euphorbia xylophylloides et l’Euphorbia stenoclada, et une Asclépiadée, le Cynamchum Messeri. La cire forme un revêtement sur les tiges.
Pour la récolter, on peut débiter la plante en petits tronçons, qu’on fait sécher, pour les battre ensuite sur un drap. La poussière qui se détache est jetée dans l’eau bouillante et on en recueille l’écume. Un pied donne, suivant l’espèce, 200 à 500 grammes de produit, et un ouvrier peut récolter dans sa journée 4 à 5 kilogrammes.
L’envoi comportait assez de ces différentes cires pour les soumettre à l’analyse.
M. Hébert, le chimiste bien connu pour ses recherches sur la composition de nos produits coloniaux, et dont la science déplore la mort récente, s’étaient chargé de cette étude et nos lecteurs peuvent en lire les résultats dans le Bulletin de l’Office Colonial.
D’après ces analyses, les trois cires sont très voisines et se rapprochent des autres cires végétales connues, notamment des cires de Chine et du Japon, bien qu’elles contiennent une certaine quantité d’hydrocarbures comparable à celle contenue dans la cire d’abeilles. Toutes trois fondent à 88°, alors que la cire du Japon font entre 43° et 54°, et celle de Chine à 53°5, la cire d’abeilles jaune pure fondant à 63° ou 64°.
Les méthodes ordinaires de blanchiment ne donneraient, pour ces trois cires, que des résultats peu satisfaisants ; on réussit au contraire avec les méthodes basées sur l’action des solvants neutres.
Le Courrier colonial

Exportations

Il a été exporté de Tamatave pour la France par le Calédonien parti le 25 mai : graphites, 480 630 kilogrammes ; corindons, 120 301 kilogrammes ; urane, 114 kilogrammes ; conserves de viande, 45 006 kilogrammes ; girofles, 1 025 kilogrammes, haricots, 108 115 kilogrammes ; tabac à fumer, 6 601 kilogrammes ; charcuterie, 95 kilogrammes ; cire animale, 18 592 kilogrammes ; rabannes, 5 6354 kilogrammes.

Les Annales coloniales

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 52 titres parus à ce jour.

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