Fort-Dauphin, dont
beaucoup de gens ignorent peut-être les sites pittoresques et la passé
tragique, vient de prendre son essor. La fête du 14 juillet fut célébrée
avec un entraînement remarquable ; la fanfare de la Mission catholique
parcourait nos rues illuminées encombrées par une population
enthousiasmée ; puis une revue passée par notre sympathique commandant
d’armes M. Brot et parmi la foule joyeuse la gracieuse fanfare de la
Mission protestante faisait entendre les morceaux les plus variés.
Nous savons tous que,
depuis bien des années, à pareille époque, les colons virent à l’approche de ce
jour immortel une circulaire les invitant à rester chez eux. Cette année, à
9 heures, contrairement à cette coutume néfaste, nous nous vîmes sans
surprise réunis dans le salon de la Résidence où Monsieur Béréni, avec cette
modestie unie à de la bienveillance, rendit hommage à nos héros de l’heure, aux
chers disparus et au triomphe prochain.
Le clou de cette fête dont
chacun emporta un inoubliable souvenir fut une soirée théâtrale organisée par
la bienveillante population hova ; la recette s’élevant à peu près à
850 frs est exclusivement destinée à adoucir les souffrances de nos
vaillants frères d’armes afin qu’ils sachent que, même dans les recoins perdus
de nos colonies, on n’oublie pas ceux qui là-bas meurent pour défendre notre
patrie.
Le Breton René.
Fort-Dauphin, le 18 juillet 1916.
Le Tamatave
La canne à sucre revient en faveur
Une campagne active va
être menée en faveur de la culture de la canne à sucre et du rétablissement des
usines à sucre, jadis abandonnées à Madagascar en pleine prospérité.
Les événements actuels
serviront de leçon sans doute. En tout cas, ils auront permis de montrer ce que
valent nos colonies et ce qu’elles peuvent produire.
Si on s’était préoccupé
un peu plus activement de la question des transports, si des bateaux avaient
assuré des services réguliers, la métropole aurait eu de ses colonies, en
particulier de Madagascar, toutes les satisfactions qu’elle était en droit
d’attendre.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 55 titres parus à ce jour.
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