(Suite.)
Le port. – Traitant une question d’eau salée, celle du port est venue naturellement
sur le tapis.
Sans ambages, M. le
Gouverneur Général déclare que, selon lui, non seulement la construction du
port est différée jusqu’à la fin de la guerre, mais encore qu’après cette date,
il s’écoulera de longues années avant qu’on ne puisse songer à l’entreprendre.
En effet, ou ces travaux
seront faits aux frais de la Colonie, en prélevant sur ces réserves, ou bien
ils le seront sur un emprunt.
Dans le premier cas, il
paraît peu équitable de faire supporter à la colonie entière les frais d’une
entreprise qui ne profitera qu’à une région, alors que la somme ainsi employée
pourrait servir à d’autres travaux tout aussi urgents et tout aussi utiles.
D’un autre côté, si une
route ou une voie ferrée peut se faire par fraction chaque année, il n’en est
pas de même pour un port qui doit être construit tout d’une pièce sans arrêt.
Il faut donc envisager
que ces travaux ne pourront être pratiquement faits que sur un emprunt.
Or, la guerre terminée,
non seulement les capitaux pouvant venir en colonie seront très rares, mais ils
seront surtout horriblement chers. Il ne faut donc pas espérer pouvoir s’en
procurer à des conditions raisonnables avant cinq ou six ans, et encore…
On peut conclure de tout
cela que la construction du port de Tamatave est renvoyée aux calendes
grecques.
(Pauvre port de Tamatave,
cependant si nécessaire.)
Ne pouvant mieux faire et
comme pis-aller, M. le Gouverneur Général songerait à construire un
bassin-abri pour le batelage… en attendant mieux… Les études pour ce bassin
vont être terminées, si elles ne le sont déjà.
Route de
Melville. – Cette route est sur le point d’être terminée, et pourra être
livrée à la circulation dès que les ponts que l’on est en train de construire
seront terminés.
Quelques membres exposent
qu’il y aurait convenance à prolonger cette route de cinq à six kilomètres
jusqu’à l’embouchure du Fanandrana. Là, un bac permettrait de traverser
l’Ivondro, et la route pourrait remonter la vallée du Fanandrana pour parer aux
difficultés que présente à la navigation cette rivière coupée par de nombreux
rapides.
(À suivre.)
Le Tamatave
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