(Suite et fin.)
La réponse du Gouverneur
fut, disent les Petites Affiches, un
nouveau témoignage de sa bienveillance pour notre province. Cette partie du
programme fut un succès de bon aloi, tous les assistants unis dans une même
pensée patriotique applaudirent chaleureusement à l’improvisation de M. le
Gouverneur.
Un dîner à la Résidence,
où quelques dames avaient été aimablement invitées, clôturait cette journée
bien remplie.
La salle, brillamment
éclairée, offrait le plus joli coup d’œil ; de la verdure et des fleurs
partout ; une moisson de roses disposées avec art donnait à la salle des
fêtes un cachet d’élégance qui révélait un goût sûr et discret.
Le lendemain, le
Gouverneur visita l’usine de conserves. Laissons parler les Petites Affiches :
« Les ateliers
étaient pleins d’animation, les ouvriers à leur poste, et M. le Gouverneur
et sa suite ont assisté à la manipulation des viandes et à leur mise en boîte.
Dans une salle réservée à la dégustation, M. le Gouverneur a tenu à goûter
les divers produits de l’usine, depuis la modeste boîte de conserve jusqu’aux
pâtés délicieux qui doivent être bientôt mis dans le commerce.
« À 5 heures,
la visite de M. le Gouverneur prenait fin, et M. Garbit, en compagnie
de M. Grandjean, chef du secrétariat particulier, prenait place sur une
canonnière de la Compagnie Occidentale, qui devait le conduire à Maevatanana,
tandis que les Majungais regagnaient la ville sur le Victor-Guilgot au milieu des hourras poussés des deux côtés.
« Cette visite à
Boanamary a permis à tous les assistants de juger de l’importance qu’a pris
l’usine et des développements qui y ont été apportés. C’est une grande
industrie qui vient à son heure, et qui contribuera au développement de la
Grande Île, et particulièrement de la côte ouest.
« La venue de
M. le Gouverneur général à Majunga avec son seul secrétaire particulier,
l’aimable M. Grandjean, a donné à sa visite un sens amical qui n’a échappé
à personne. Il est venu comme un ami et il a été reçu comme tel. La population
gardera bon souvenir de son passage et nul doute que M. Garbit lui-même
n’emporte, des quelques heures passées parmi nous, la meilleure
impression. »
Les Annales coloniales
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