(Suite et fin.)
Répondant à
M. Caucé, M. Garbit a d’abord remercié l’orateur pour les paroles si
flatteuses qu’il vient de lui adresser, et remercie ensuite les assistants pour
être venus si nombreux lui apporter le témoignage de leur sympathie par une si
grandiose manifestation, preuve des liens d’amitié qui les unissent.
Il remercie encore les
corps constitués pour la collaboration intelligente et dévouée qu’ils n’ont
cessé de lui prêter. S’il a obtenu quelques succès, c’est à leur concours qu’il
le doit, car pour donner satisfaction aux besoins du pays, il faut les
connaître, et c’est par eux surtout qu’il les a connus.
En présence des
témoignages de profonde sympathie qui lui sont prodigués, ce n’est pas sans
émotion qu’il s’éloigne de Madagascar ; mais son devoir l’appelle
ailleurs.
Bien qu’éloigné, il
continuera à suivre avec le plus vif intérêt le développement de la colonie,
dont il s’emploiera à défendre les intérêts auprès de la mère patrie, autant
qu’il le pourra.
Au jour de la victoire,
il se réjouira avec nous mais avec le regret de ne pouvoir se trouver au milieu
de nous pour mieux la célébrer. Il espère toutefois qu’après la conclusion de
la paix, il reviendra, avec plus d’autorité qu’aujourd’hui, mettre à exécution
les projets de travaux utiles que le développement de la Colonie réclame.
Il formule des vœux de
bonheur et de prospérité pour tous les assistants, fait des vœux pour le
triomphe des alliés et de la France, lève son verre en leur honneur, et en
l’honneur des colons de Tamatave, et termine en criant : Vivent les
alliés, vive la France !
Les assistants, qui ont
vigoureusement applaudi les principaux passages de ce discours, répondent par
les cris : Vive la France ! Vive M. Garbit !
M. Garbit doit
s’embarquer lundi sur le Sydney.
Le Tamatave lui souhaite un bon voyage et… un prompt retour. Il souhaite également que
les hasards de la guerre ne lui soient pas défavorables.
Le Tamatave
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