La perte du Yarra qui fut coulé le 29 mai,
ainsi que nos lecteurs doivent se le rappeler, fut connue à Madagascar le
3 juin seulement, par le truchement du consul français d’Aden.
Le gouvernement général
de la Grande Île non plus que l’agent principal des Messageries maritimes à
Madagascar ne possédaient aucun renseignement sérieux et durent télégraphier en
France. Or, dès le 1er juin,
le torpillage était connu dans certains milieux de la colonie.
Mais laissons la parole à
notre confrère la Tribune de Madagascar
qui est ordinairement bien renseignée.
« Une question se
pose. Il y a quatre ou cinq jours, le bruit du torpillage du Yarra courait avec persistance. D’où
venait ce bruit ? Quelle en est l’origine ? Pourrait-on le
savoir ? Car enfin il est extraordinaire que le fait se soit trouvé
malheureusement confirmé deux jours après… »
Ceci peut se lire dans le
numéro de la Tribune de Madagascar du
5 juin ; le fait, d’après notre confrère, était donc connu au plus
tard de 1er juin et notre consul d’Aden ne le télégraphia que
le 3.
Il y a donc dans la
Grande Île des gens doués de la double vue, ou… quelques vagues Boches,
travestis en neutres, habitent-ils encore la colonie pour y perpétrer leurs
petites traîtrises ?
Madagascar se plaint des surmulots
Les surmulots, rats
campagnards à l’apparence débonnaire, font de grands ravages, cette année, dans
les cultures de la Grande Île.
Renseignés très
certainement par l’arrêté de M. Garbit, ils ont jeté leur dévolu sur les
haricots notamment ; leur invasion a gagné le nord et l’ouest, et si
l’administration madécasse ne prend pas les mesures nécessaires, la province
d’Ambositra connaîtra l’année prochaine ce que la Bible appelle les « vaches
maigres ».
Les indigènes ne
récolteront ni maïs, ni riz, ni pommes de terre, les surmulots « voraçant
tout », nous écrit un de nos amis, colon dans la région.
Le Courrier colonial
Le général Nicole
Le général Nicole,
commandant supérieur des troupes de l’Océan indien, s’est embarqué à Marseille,
le 5 juillet, sur le Djemnah,
des M. M., à destination de Tamatave.
Le Tamatave
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