Le 6 courant
paraissait l’Arrêté prononçant la réquisition générale des paddys et riz de
récolte dans la province de Tananarive – sauf quelques localités que l’Arrêté
détermine.
Il est encore trop tôt pour
présager des effets de cette grave mesure, présage des difficultés des temps
actuels. Il est certain que l’Administration va se trouver devant des
difficultés matérielles qui vont surgir à mesure de la mise en application, et
dont continueront de profiter, pendant quelque temps, les cacheurs de riz. Mais
il est certain qu’elle améliorera son action au contact même de ces
difficultés. En tout cas, le public est unanimement satisfait de cet
acte ; tout était préférable à l’inaction.
Le 8 au soir, une affiche
annonçait que la distribution de riz commencerait le lendemain pour les
Européens, qui recevaient aussi leurs cartes de riz. Tout s’est très bien
passé.
L’Administrateur
Berthier, chef de la province, s’occupe aussi de mettre au point une
organisation de Boucherie municipale qui est en projet depuis quelque temps
déjà.
Je ne sais si cette
intervention administrative pourra être étendue aux autres provinces ; il
est vrai que toutes ne sont pas aussi peuplées, bâties et sillonnées de routes
comme celle de Tananarive.
N’importe, il faut
partout essayer de quelque chose ; notamment, votre province de Tamatave
est relativement assez organisée pour qu’on intervienne.
Le sentiment unanime à la
capitale est que, sans cela, les profiteurs continueront cette année de
troubler le jeu normal du marché de riz malgache, au plus grave préjudice de la
consommation et de l’exportation.
Mouvement administratif
Un mouvement
administratif est en bonne voie. On n’attend plus que les intéressés soient
disposés à se déplacer, les uns et les autres ayant de bonnes raisons à
invoquer pour différer leur départ.
À vrai dire, les longs
séjours effectués dans la colonie par quelques-uns, des considérations de
famille respectables opposées par quelques autres, sont de nature à contrarier
les décisions prises.
Les gouverneurs tout
comme les simples mortels n’arriveront jamais à contenter tout le monde :
fonctionnaires et colons d’une part, le ministre d’autre part.
Le Tamatave
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