L’administration de
Madagascar comprend actuellement une trentaine d’administrateurs en chef, luxe
que ne s’offrent point nos autres colonies, soit par identité de grade, soit
par assimilation comme en Indo-Chine.
Le Ministère est
décidément bien bon, mais ne pourrait-il songer un instant à notre budget
éprouvé par les lourdes charges qu’il suppose de ce chef, charges aggravées par
les indemnités allouées sous le gouvernement précédent aux hauts perchés de la
hiérarchie, tandis que, en bas, il y a… ceinture, en dépit des indemnités
allouées aux titulaires de fonctions mais non aux auxiliaires.
Il semble que cette
situation devrait prendre fin. Que le Ministère absorbe donc une partie des
administrateurs en chef que l’on ne sait où caser ici pour des causes
différentes.
Nous ne faisons pas
querelles de personnes, mais on voudra bien admettre que nous ayons le droit de
veiller un peu à notre sacoche nationale, s’il nous est permis de nous exprimer
ainsi.
D’autre part, les mises à
la retraite différées empêchent ceux qui attendent leur tour de passer et l’on
ne voit pas très bien pourquoi ceux-ci, méritant autant que les autres,
marqueraient le pas sans raison.
Méritants autant que les
autres ? évidemment oui. S’il y a des administrateurs indifférents ou à
« touffe », il y en a d’autres par contre qui, sans réussir à
contenter les Tant Pis et les Tant Mieux, accomplissent consciencieusement leur
tâche avec plus ou moins de bonheur.
La situation des
administrateurs changera lorsqu’ils auront plus d’initiatives, partant plus de
responsabilités. Sans doute, les services n’aiment pas beaucoup l’intervention
des administrateurs dans leurs affaires, nous comprenons cela dans une certaine
mesure.
Mais il faut tout de même
admettre que, si un Chef de province doit être rendu responsable de ce qui est
bien ou mal dans la région qu’il administre, il est des droits qu’on ne saurait
lui contester.
Au Gouverneur d’arbitrer
les différents susceptibles de s’élever et de prendre des sanctions… efficaces
contre qui les mérite.
Alors, la machine roulera
et, comme les tanks ou les « Michelin », franchira avec aisance tous
les obstacles.
Tanio.
Le Tamatave
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