Un récent décret accorde la personnalité civile aux Chambres
de commerce, de l’industrie et de l’agriculture de Madagascar.
Comme conséquence, ces assemblées auront voix consultative
dans les décisions du gouvernement. Elles auront qualité pour fonder ou
administrer des établissements à usages commerciaux tels que bourses, magasins généraux,
laboratoires, fermes modèles, etc. De plus, elles auront un budget propre et
pourront être autorisées à contracter des emprunts.
Le décret qui accorde la personnalité civile aux Chambres de
commerce de Madagascar a été motivé par le développement économique, de jour en
jour plus considérable, de la Grande Île.
Malgré la guerre, le commerce total de la colonie, qui n’était
en 1902 que de 55 millions de francs, s’est élevé en 1916 à 187 millions
et en 1917 à 223 millions.
Cet accroissement continu en dépit de l’insuffisance des
transports maritimes est le meilleur critérium du développement rapide de
toutes les branches économiques de notre colonie. Aussi ne pouvait-on que
trouver légitimes les aspirations des colons français qui désiraient voir
accorder la personnalité civile à quelques-unes de leurs Chambres consultatives.
Les nouvelles organisations, avec une autonomie et des
ressources propres, des attributions plus étendues, ne pourront qu’accentuer la
collaboration précieuse des colons avec l’administration pour le plus grand
bien de l’intérêt général.
La nouvelle organisation prévoit que deux membres indigènes
feront partie de ces assemblées.
La rue du
Papin
On a dû l’oublier, car il a l’air d’y avoir longtemps qu’on
n’y a pas touché. Aussi a-t-elle pris un curieux aspect. Une partie des
cailloux s’est détachée, ce qui fait la joie des gamins qui ont de quoi exercer
leurs talents balistiques. Une autre partie adhère encore, ce qui fait
horriblement cahoter les véhicules qui ont le malheur de s’y aventurer. Songez
donc, il y a quatorze ans qu’elle n’a senti le rouleau compresseur, et la
ruelle tient toujours bon. Pourtant ce n’est pas un record, car les routes
romaines qui existent encore datent de plus de 1800 ans.
Attendrons-nous aussi longtemps pour voir la rue du Papin
réparée ?
Le Tamatave
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