M. Schrameck trouve que rien ne va à Madagascar et, sur
certains points, ses anciens administrés sont tout à fait d’accord avec lui. Par
exemple, les colons de la Grande Île se plaignent des fantaisies du service
postal et de son insuffisance.
De ceci, Madagascar n’a pas le monopole, les points du globe
où le service postal laisse à désirer sont nombreux. Une chose est particulière
à Madagascar cependant. Ailleurs, on déplore que les lettres n’arrivent point ;
ici on prétend qu’elles ne parlent même pas.
L’administration des P. T. T. a bien mis des boîtes
à la disposition des particuliers pour jeter leur correspondance ; elle a
chargé des facteurs indigènes de ramasser les missives ainsi confiées à ses
soins, mais voici où commence la difficulté. Les facteurs indigènes n’ont pas
saisi leur véritable mission ; ils respectent le secret des boîtes aux
lettres et se gardent bien d’en extraire les plis que le public y a déposés. À
Madagascar, les indigènes sont discrets.
Peut-être, estiment-ils, que ce n’est vraiment pas la peine
de vider les boîtes avant qu’elles soient pleines. Le temps est une chose
précieuse et ce serait le gaspiller que de transporter en cinquante voyages ce
qui peut être transporté en un seul.
Les
relations maritimes entre Bourbon et Madagascar
Les habitants de la Réunion se plaignent de la situation
actuelle des relations maritimes entre leur île et Madagascar.
Ils demandent que les navires des Messageries Maritimes, qui
font le tour de Madagascar, soient déroutés après les escales de Tamatave et
Mananjary.
Il est nécessaire que les navires ainsi déroutés touchent
ces derniers ports avant d’arriver à la Réunion, parce que c’est là qu’on
trouve, en outre des riz, les autres articles d’alimentation et les bœufs
indispensables à l’île, fournis par le Betsileo, l’Émyrne, Moramanga et la
région du lac Alaotra ; Majunga et Tuléar y ajouteraient leur précieux
appoint de riz blanc, de pois du Cap et de tortues.
Il ne faut pas oublier que Madagascar est le fournisseur
obligé du Réunionnais, surtout depuis la guerre.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
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