Le gouvernement vient de saisir les Chambres d’un projet de
loi portant ouverture d’un crédit de 2 100 000 francs. Ces
crédits sont destinés à organiser l’aviation aux colonies, principalement à Madagascar
et en Indochine.
Les dépenses de cette organisation devraient, en principe, incomber
aux budgets locaux. Mais plusieurs colonies ont fait savoir au gouvernement que
leur situation financière ne leur permettait pas de prévoir des crédits
destinés à l’aviation. Seules ont consenti à inscrire, dans leur budget de 1919,
Madagascar, 240 000 francs, et l’Indochine, 600 000 francs.
Ces crédits ont paru insuffisants pour faire œuvre utile et
la métropole viendra en aide à ces colonies. Deux subventions, l’une de 1 400 000 francs,
l’autre de 500 000 frs, sont accordées respectivement à l’Indochine
et à Madagascar pour permettre à ces deux possessions de réaliser le programme
qu’elles ont envisagé.
Ces subventions sont d’ailleurs entièrement justifiées par le
fait que l’aviation coloniale, appelée à un développement considérable, ne peut
manquer de contribuer grandement à l’essor de nos possessions d’outre-mer, résultat
dont la métropole sera la première à bénéficier.
De plus, l’emploi des escadrilles étant envisagé en cas d’opérations
militaires, il paraît naturel que le budget de l’État participe aux dépenses de
ce service.
Une somme de 200 000 francs a paru également nécessaire
pour permettre au ministère des Colonies d’aider les entreprises privées, employant
l’avion, qui ont l’intention de s’installer dans nos possessions, et d’encourager
pécuniairement les expériences qui intéressent l’aviation coloniale.
Le Tamatave
La garde
indigène de Madagascar
Le Journal officiel
du 4 août publie un décret portant réorganisation de la garde indigène de
Madagascar.
Ce décret prévoit une augmentation des soldes du personnel
de cette formation, la suppression du grade d’inspecteur de troisième classe, la
création d’emplois de gardes principaux hors classe et met au point la
réglementation en vigueur relative aux conditions d’admission du personnel
européen de la garde et à la proposition des différents grades dans les
effectifs indigènes.
Le Courrier colonial
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