18 septembre 2019

Il y a 100 ans : Les indigènes de la Grande Île apprécient nos institutions


Les indigènes de la Grande Île paraissent sensibles aux marques d’intérêt que leur prodigue l’Administration française. Mieux encore, ils semblent comprendre la haute portée des réformes sociales introduites chez eux.
Dernièrement, une trentaine de notables indigènes, tous commerçants, se sont rendus à la Résidence pour remercier le gouverneur général à propos de la récente création d’un orphelinat.
De plus, ils ont fait connaître au chef de la colonie qu’ils participeraient très volontiers aux frais de cet établissement
Les notables de la Grande Île apprécient en effet nos méthodes d’éducation et paraissent même regretter que l’instruction soit donnée à leurs enfants avec quelque parcimonie.
Plusieurs d’entre eux viennent de manifester le désir de voir se créer dans la colonie une école indigène supérieure, avec un internat très surveillé. Quant aux carrières ouvertes par le passage dans cette école, ils voudraient qu’elles fussent non pas administratives, mais commerciales, et que leurs enfants reçoivent une instruction leur permettant de les seconder dans leurs affaires, ou de trouver des situations intéressantes auprès des employeurs européens.
À l’heure actuelle, disent-ils, cet enseignement fait complètement défaut. Sa création n’entraînerait pas de grosses dépenses au budget puisque nous sommes disposés à payer les frais d’instruction de nos enfants.
Malheureusement, il y a pénurie de personnel dans le service de l’enseignement, et M. Schrameck lui-même a fait la critique de celui-ci.
Le Courrier colonial

La représentation de Madagascar au Parlement

La question de la représentation de Madagascar au Parlement a été posée le 25 juin dernier par M. Cazenave, sénateur du Rhône.
La réponse du rapporteur sur le projet de réforme électorale a été assez curieuse : « Il faudra d’abord que les cadres administratifs pour cette consultation soient préparés. L’heure n’est donc pas venue de poser cette question. »
M. Cazenave n’a pas poussé plus loin la discussion. Il est probable qu’il n’a pas senti le moment favorable car il ne pouvait vraiment considérer la réplique du rapporteur comme un argument sérieux.
Le Tamatave


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