(Suite et fin.)
En ce qui touche au
conseil d’arbitrage, le colon possède un domicile fixe et des biens au soleil.
L’indigène le trouve donc facilement. Mais, si c’est le colon qui veut
poursuivre l’indigène, où le trouvera-t-il ? Et si par hasard il arrive à
lui mettre la main dessus et à le faire condamner, sur quoi fera-t-il porter la
condamnation et prendra-t-il les dommages intérêts qui lui sont dus ?
Le conseil d’arbitrage, sur la côte Est, du moins, n’est plus qu’une
institution inique et contraire à toute justice, tant que l’indigène n’aura pas
un état civil et un livret qui garantisse son identité.
Nouvelles de Sainte-Marie de
Madagascar
27 juillet 1917
Dans la nuit du 21 au
22 juillet, le vapeur Sidon,
commandant Lazarani, en levant son ancre pour appareiller, a eu des difficultés
de hissage ; c’était une autre ancre accrochée à celle du Sidon qui, par son poids de 4 à
5 tonnes environ, occasionnait une certaine résistance. Mais le courageux
personnel du bord fit monter l’ancre et l’attacha à l’avant du navire.
Le dimanche matin (22) à
6 heures, le 2e capitaine se rendit à terre auprès de
M. J. Boyer, correspondant des M. M., pour avoir un chaland avec
double équipage afin de recevoir ladite ancre et la transporter au barachois
d’Ambodifotatra. Malgré le mauvais temps, le correspondant eut vite trouvé des
journaliers pour armer le chaland et se rendre au long du Sidon.
À 5 heures de
l’après-midi, cette masse de fer était installée dans l’embarcation et conduite
au bassin du barachois.
À la connaissance de
plusieurs personnes, cette ancre est celle du vapeur Melbourne, commandant Lévêque, tombée à la mer par suite de la
rupture de la chaîne en faisant mouillage à 30 mètres de fond le
18 octobre 1914.
Une preuve de propriété
pour la compagnie des M. M. : c’est exactement le bout de la chaîne
de la longueur d’un demi-maillon resté avec l’ancre ainsi que le bon état qui
témoigne du maximum de séjour sous l’eau, soit 3 années.
Un observateur.
Le Tamatave
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