D’après les conclusions
de M. Bourdariat, présidant une séance de la Chambre des mines de la
Grande Île, la production du graphite a suivi une marche ascendante malgré les
difficultés dues aux circonstances actuelles : pénurie de main-d’œuvre que
le recrutement intensif des indigènes a encore augmenté, nombreux vides laissés
par la mobilisation dans le personnel des exploitations minières, manque de
bateaux pour l’exportation des produits.
Les difficultés de
transport coïncidant avec l’intensification générale des exploitations,
provoquée par un pressant appel du gouvernement, pouvaient faire craindre, soit
un accroissement dangereux des stocks existants déjà considérables, soit des
arrivages très importants et saccadés sur les marchés de la métropole, d’où méventes.
Grâce aux démarches pressantes et répétées de la Chambre des mines auprès des
pouvoirs publics et du ministère des Colonies, cette crise a pu être écartée et
la réduction du nombre des navires desservant Madagascar annoncée par le
ministère des Colonies n’a pas atteint la proportion d’abord indiquée.
La Chambre des mines a pu
également obtenir l’abrogation de l’interdiction d’exporter le graphite en
Amérique. Aussi, l’exportation directe de cette substance minérale sur les
États-Unis a-t-elle pu être reprise depuis septembre dernier, ce qui a eu pour
résultat de régulariser les cours.
Le Courrier colonial
Les Dames de France à Tamatave
On nous écrit :
L’autre mardi, je me
trouvais à la gare, au train du soir, au moment où se sont embarqués pour Tananarive
des militaires venant du front.
« De fortes têtes ! » me dit à l’oreille un voisin se disant bien
renseigné. Possible, mais français avant tout, ayant fait leur devoir sur le
front, comme le témoignaient les nombreuses brisques et crois de guerre
épinglées sur leurs vêtements. Et comme pour corroborer mon opinion, au moment
où le train s’ébranlait, ils se mirent à crier : Vive la France !
Eh bien ! vous ne me
croirez pas ; mais à ces soldats français, dont beaucoup paraissaient dans
le plus grand dénuement, il n’a pas été offert le moindre subside, pas même une
cigarette !…
Que font donc les Dames de France de Tamatave ? ou
bien n’existent-elles plus par suite de la sacrée
union qui règne par chez nous ?
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 66 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire