On nous écrit de Tananarive :
Parmi les journaux de
France, nous avons reçu un N° de la Presse
coloniale du 25 avril dernier, contenant un article – d’ailleurs fort
bien fait – signé de M. Carougeau, chef
du service vétérinaire à Madagascar.
Nous ne vous cacherons
pas que cette signature nous a fait plaisir. Nous nous sommes dit que puisqu’il
y avait un chef de service vétérinaire, c’est que ce service existait. Ce qui
nous a moins satisfait, c’est que la Presse
coloniale a omis de nous dire où se trouvaient les bureaux dudit service. À
Madagascar, on nous tient dans l’ignorance la plus complète sur ces organes si
indispensables cependant à la vie de la Grande Île, et nous avons grand peur
que, puisque l’article a été écrit à Paris, le service ne s’y trouve aussi.
Quand nous disons
article, nous nous trompons ; c’est plutôt un exposé, un rappel du projet
élaboré en 1910 dont nous n’avons plus entendu parler depuis.
Cependant, Madagascar
produit et exporte aujourd’hui des chevaux que les Anglais savent apprécier,
puisqu’ils nous les achètent. Nous n’en demandons pas tant à la France. Qu’elle
nous dote seulement d’un service vétérinaire qui se manifeste à nous autrement
que par un article dans un journal métropolitain.
Est-ce trop
demander ?
La Banque d’émission de Madagascar
La Chambre consultative
et le Comice agricole de Tuléar, réunis en assemblée commune pour discuter la
question de la création d’une banque d’émission à Madagascar, ont déterminé les
conditions que devrait remplir le nouvel établissement.
L’utilité à Madagascar
d’une banque d’émission et les avantages qu’elle pourrait offrir ne peuvent
être envisagés et discutés que si ladite banque accepte de rembourser au pair à
Paris ses billets émis dans la colonie.
Peut-on dire ?
Peut-on dire que le poste
de T. S. F. qui fonctionne au-dessus du palais de Manjakamiadana à
Tananarive, et qui rend d’ailleurs des services, n’est qu’un poste
intermédiaire, puisqu’il était primitivement destiné à Morondava ?
Peut-on dire que le poste
à rayonnement étendu (de 12 à 15 kilow.) qui était promis à Tananarive fut
retenu, en France même ?
Après tout, Madagascar
n’a peut-être pas besoin de communiquer avec l’extérieur !
Le Courrier colonial
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