13 octobre 2017

Il y a 100 ans : Madagascar demande un service vétérinaire

On nous écrit de Tananarive :
Parmi les journaux de France, nous avons reçu un N° de la Presse coloniale du 25 avril dernier, contenant un article – d’ailleurs fort bien fait – signé de M. Carougeau, chef du service vétérinaire à Madagascar.
Nous ne vous cacherons pas que cette signature nous a fait plaisir. Nous nous sommes dit que puisqu’il y avait un chef de service vétérinaire, c’est que ce service existait. Ce qui nous a moins satisfait, c’est que la Presse coloniale a omis de nous dire où se trouvaient les bureaux dudit service. À Madagascar, on nous tient dans l’ignorance la plus complète sur ces organes si indispensables cependant à la vie de la Grande Île, et nous avons grand peur que, puisque l’article a été écrit à Paris, le service ne s’y trouve aussi.
Quand nous disons article, nous nous trompons ; c’est plutôt un exposé, un rappel du projet élaboré en 1910 dont nous n’avons plus entendu parler depuis.
Cependant, Madagascar produit et exporte aujourd’hui des chevaux que les Anglais savent apprécier, puisqu’ils nous les achètent. Nous n’en demandons pas tant à la France. Qu’elle nous dote seulement d’un service vétérinaire qui se manifeste à nous autrement que par un article dans un journal métropolitain.
Est-ce trop demander ?

La Banque d’émission de Madagascar

La Chambre consultative et le Comice agricole de Tuléar, réunis en assemblée commune pour discuter la question de la création d’une banque d’émission à Madagascar, ont déterminé les conditions que devrait remplir le nouvel établissement.
L’utilité à Madagascar d’une banque d’émission et les avantages qu’elle pourrait offrir ne peuvent être envisagés et discutés que si ladite banque accepte de rembourser au pair à Paris ses billets émis dans la colonie.

Peut-on dire ?

Peut-on dire que le poste de T. S. F. qui fonctionne au-dessus du palais de Manjakamiadana à Tananarive, et qui rend d’ailleurs des services, n’est qu’un poste intermédiaire, puisqu’il était primitivement destiné à Morondava ?
Peut-on dire que le poste à rayonnement étendu (de 12 à 15 kilow.) qui était promis à Tananarive fut retenu, en France même ?
Après tout, Madagascar n’a peut-être pas besoin de communiquer avec l’extérieur !

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 66 titres parus à ce jour.

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