On nous écrit :
La situation des colons à
la campagne devient de plus en plus difficile et irritante. Non seulement la
main-d’œuvre se fait aussi rare qu’elle devient exigeante, mais encore presque
chaque nuit, et même quelquefois en plein jour, nous sommes victimes de vols de
denrées, telles que manioc, maïs, etc., dans les champs.
Sans doute ce ne sont que
de petits larcins, mais à force de se répéter ils finissent par être
importants. Des perquisitions chez les auteurs présumés de ces vols ne peuvent
donner aucun résultat, car n’ayant été pris que ce qui peut constituer un
repas, celui-ci terminé, il ne reste plus aucune trace du larcin.
Ces vols s’expliquent.
Dans chaque village circulent des groupes d’indigènes, solides gaillards, à qui
on ne connaît d’autre occupation que celle de donner des concerts aux dames de
l’endroit. Parmi celles-ci, il s’en trouve qui touchent des allocations, en
raison de la mobilisation de leur mari. Mais ces allocations sont loin de
suffire à nourrir tous ces parasites, d’où pour eux l’obligation de voler, car
du travail, ils n’en veulent à aucun prix, et vous rient insolemment au nez
quand vous leur proposez de vous donner un coup de main, quel que soit le salaire
que vous leur offrez. C’est intolérable.
Voilà des gaillards qui
auraient fait de solides soldats. Mais les recruteurs, chargés de la
mobilisation, se sont bien gardés de les prendre ; ils ont préféré
dépeupler les chantiers des bons ouvriers qui s’y trouvaient. Quel motif les a
fait agir ainsi ?… on ne le devine que trop.
Bien à vous.
G. P.
Le Tamatave
Le voanjobory à la rescousse
Un de nos lecteurs nous
fait remarquer que, puisqu’on ne peut pas faire venir d’arachides de Sénégal,
il conviendrait peut-être de faire venir des voanjobory (Voandzeia subteranea) de Madagascar.
La graine de cette
légumineuse ne contient évidemment pas autant d’huile que l’arachide, mais elle
n’en constituerait pas moins un excellent aliment pour l’homme.
D’ailleurs, il y a eu
déjà quelques demandes d’Europe.
On pourrait toujours
essayer.
Nous devons tout tenter
pour remédier à notre pénurie d’huiles comestibles.
Le Courrier colonial
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