Antsirabe exulte. Lors du
dernier voyage du Yarra sont arrivées
une quinzaine de familles mauriciennes, soit une quarantaine de personnes (les
journaux bourbonnais disent 102, sans préjudice d’une trentaine de
Réunionnais).
L’arrivée des Mauriciens
n’est pas sans intérêt, et le lecteur comprendra l’importance du séjour à
Antsirabe de ces voisins qualifiés pour reconnaître les richesses naturelles de
la station thermale, les ressources sans nombre qu’elle offre et son avenir
immense.
Aussi, la presse locale
fait-elle fête à ces arrivants, qui doivent être suivis par les prochains
courriers de caravanes plus importantes.
Nos confrères adjurent
les hôteliers d’être assez intelligents
pour ne pas « plumer » les
visiteurs qui apporteront de l’or, tout en faisant connaître Madagascar sous
son véritable jour. Il est à penser que quelques-uns viendront même s’y
installer et contribuer puissamment à sa prospérité.
Et cela fait songer au
temps où M. Picquié inaugurait les thermes d’Antsirabe, et faisait
procéder au tracé de la voie ferrée qui doit relier ce centre à Tananarive.
Cela fait songer aussi que M. Garbit va compléter cette œuvre, et rendre à
nos hôtes le séjour d’Antsirabe le plus agréable possible.
Est-il besoin de faire
remarquer que c’est la première fois que cette station balnéaire reçoit un
contingent de visiteurs aussi important, sans compter les colons des côtes Est
et Ouest qui, chaque année, et de plus en plus, y viennent demander la
réparation nécessaire à leurs fatigues.
C’est pourquoi
l’administration actuelle, s’étant parfaitement rendu compte de ce mouvement, a
décidé de faire édifier, le plus rapidement possible, un établissement thermal
présentant tout le confort désirable, auquel sera adjoint un hôtel susceptible
de recevoir, dans les meilleures conditions, une clientèle certaine.
Et, puisque nous venons
de parler de la voie ferrée Tananarive-Antsirabe-Fianar, disons que sa
construction est très avancée, quant à la plate-forme ; seule la
difficulté de réaliser, par ces temps de guerre, les commandes de matières
ouvrées, a empêché de poser le rail plus loin que Behenjy ; mais le
gouvernement général se préoccupe de résoudre cette difficulté et la solution
ne peut tarder à intervenir.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 50 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire