Dans la nuit du 29 au
30 octobre 1915, quatre indigènes ont pénétré dans l’habitation du
nommé Batata, située à Ambodilaitra, gouvernement de Foulpointe, et l’ont
assassiné ainsi que sa femme. Puis ils lui ont coupé la joue gauche pour
fabriquer des médicaments (fanafotsy) comme ils l’ont déclaré plus tard.
Mais la femme a survécu
assez de temps pour faire connaître les auteurs du crime.
Ce sont les nommés
Tafika, Sampy, Toandro et Toto.
Accablés par les
témoignages reçus, et ayant d’ailleurs reconnu les faits qui leur étaient
reprochés, les quatre ont été condamnés à mort par jugement du
6 mars 1916, rendu par le tribunal indigène du 2e degré
de Tamatave, jugement confirmé par la cour d’appel de Tananarive.
C’est pour expier leur
double crime que ce matin, vers 6 heures, ces quatre condamnés ont été
exécutés sur la plage d’Ivondro, payant ainsi leur dette à la société.
Cette exécution servira
de leçon aux indigènes qui étaient venus y assister en foule. Les Européens
étaient également très nombreux, malgré l’heure matinale.
La mort a été instantanée
pour les quatre condamnés et il n’y a eu aucun incident à signaler.
Nouvelles de
Sainte-Marie-de-Madagascar
Un progrès. – À la demande de notre Commission municipale, les bureaux de la Résidence
sis à l’Îlot Madame seront prochainement reliés téléphoniquement avec les
bureaux des postes et télégraphes à Ambodifototra. Pour faire face à cette
dépense, il a été prévu un crédit de 900 francs. Il nous sera permis de
signaler une lacune à cette prochaine installation, c’est de n’avoir pas
compris la grande utilité d’y joindre le bureau du gardien chef de la maison de
force et de correction qui se trouve à 80 mètres de distance du service
postal. Mais M. Lebureau, qui siège à Tananarive, est tellement éloigné de
cette dépendance qui a nom Sainte-Marie !…
Service des Domaines. – Les 72 courbes dont la vente avait été
annoncée pour le 27 juin, à Ste-Marie, ont été adjugées à M. Sauvage,
armateur, au prix de 5 fr. 25 centimes pièce. Ce lot de bois
sera transporté à Tamatave par le voilier de l’acquéreur.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 50 titres parus à ce jour.
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