6 septembre 2016

Il y a 100 ans : La « Ville de Marseille »

Sous ce titre, Le Tamatave du 17 courant a bien voulu nous faire connaître les diverses opérations que devait effectuer ce navire, notamment le transport en France d’un certain nombre de soldats.
Mais, croyant faire preuve d’esprit d’initiative, il a éprouvé le besoin de terminer son article par une ineptie.
L’intellectuel auteur de cet article n’a rien trouvé de mieux, pour se faire ressortir, que de « fourrer le nez » dans les travaux d’aménagement à exécuter sur ce navire.
« La critique est facile, l’art est difficile. » Si cet « ingénie » est réellement compétent en la matière, il aurait dû faire connaître de quelle façon il envisage la possibilité d’établir un plan ainsi qu’un devis permettant de soumettre ces travaux à la concurrence. Ses conseils auraient sûrement été entendus, mais n’auraient certainement pas pu être mis en pratique.
Il s’agit donc pour l’instant d’exécuter sur la Ville de Marseille des travaux improvisés, comme sur les précédents navires chargés de la même mission.
L’aménagement de ce dernier ne peut donc être exécuté convenablement, tant en ce qui concerne la menuiserie que la maçonnerie, que par des entrepreneurs français compétents réunissant le nombre d’ouvriers ainsi que les matériaux utiles à assurer l’exécution rapide de ces travaux.
Or, le bon travail ne se marchande pas et l’État qui paie demande, en la circonstance actuelle, que ses ordres soient exécutés promptement et sérieusement.
Dans ces conditions, j’estime que l’administration chargée du transport des troupes coloniales a agi sagement en choisissant les deux entrepreneurs visés par Le Tamatave, qui ont d’ailleurs fait leurs preuves.
À côté de ces derniers, qui aurait eu l’audace d’affronter ce travail ?
Il y aurait eu des candidats, certainement, des jaloux, des ambitieux, des orgueilleux, tous d’une incapacité incontestable.
Tous ces entrepris désireraient être élus pour se gonfler d’avoir mis un doigt à la défense de notre mère Patrie.
Sinécures à Tamatave, allez donc vous montrer sur le front, là vous vous dégonflerez et vous oublierez vos prétentions antérieures.
N’oubliez donc pas cet adage : « À chacun son métier et les vaches seront bien gardées. »
Un intransigeant.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire