Sous ce titre, Le Tamatave du 17 courant a bien
voulu nous faire connaître les diverses opérations que devait effectuer ce
navire, notamment le transport en France d’un certain nombre de soldats.
Mais, croyant faire
preuve d’esprit d’initiative, il a éprouvé le besoin de terminer son article
par une ineptie.
L’intellectuel auteur de
cet article n’a rien trouvé de mieux, pour se faire ressortir, que de « fourrer le nez » dans les
travaux d’aménagement à exécuter sur ce navire.
« La critique est facile, l’art est
difficile. » Si cet « ingénie » est réellement
compétent en la matière, il aurait dû faire connaître de quelle façon il
envisage la possibilité d’établir un plan ainsi qu’un devis permettant de soumettre
ces travaux à la concurrence. Ses conseils auraient sûrement été entendus, mais
n’auraient certainement pas pu être mis en pratique.
Il s’agit donc pour
l’instant d’exécuter sur la Ville de
Marseille des travaux improvisés, comme sur les précédents navires chargés
de la même mission.
L’aménagement de ce
dernier ne peut donc être exécuté convenablement, tant en ce qui concerne la
menuiserie que la maçonnerie, que par des entrepreneurs français compétents réunissant le nombre d’ouvriers ainsi que les matériaux
utiles à assurer l’exécution rapide de ces travaux.
Or, le bon travail ne se
marchande pas et l’État qui paie
demande, en la circonstance actuelle, que ses ordres soient exécutés
promptement et sérieusement.
Dans ces conditions,
j’estime que l’administration chargée du transport des troupes coloniales a agi
sagement en choisissant les deux entrepreneurs visés par Le Tamatave, qui ont d’ailleurs fait leurs preuves.
À côté de ces derniers,
qui aurait eu l’audace d’affronter ce travail ?
Il y aurait eu des
candidats, certainement, des jaloux, des ambitieux, des orgueilleux, tous d’une
incapacité incontestable.
Tous ces entrepris désireraient être élus pour se
gonfler d’avoir mis un doigt à la
défense de notre mère Patrie.
Sinécures à Tamatave,
allez donc vous montrer sur le front, là vous vous dégonflerez et vous oublierez vos prétentions antérieures.
N’oubliez donc pas cet
adage : « À chacun son métier
et les vaches seront bien gardées. »
Un intransigeant.
La Dépêche malgache
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