L’état sanitaire de notre
île laisse à désirer depuis le mois d’avril, ce n’est pas le fameux poisson
légendaire que nous avons eu, mais bien une mauvaise saison. La malaria entre
dans les foyers des fonctionnaires, comme dans ceux des colons, indiens et
indigènes. Et le service de police, qui surveille tout, ne défend nullement
l’entrée de ces maladies !!
M. T…, Inspecteur de
police auxiliaire, arrivé depuis bientôt trois mois, ne pourra se plaire ici,
car les accès fréquents de fièvre ne lui laissent guère le temps d’exercer ses
fonctions.
Relatons aussi que ce
père de famille de 6 enfants ne sait où donner de la tête en voyant sa
femme et ses enfants alités par la fièvre paludéenne. On peut se demander
pourquoi M. le chef de ce service désigne, surtout en mauvaise saison, un
fonctionnaire accompagné d’une nombreuse famille pour servir dans un poste
malsain surtout pour les enfants en bas âge !
C’est une décision
inconséquente, qui non seulement impose des dépenses inutiles au budget, mais
place ledit Inspecteur dans un poste où son mauvais état de santé le rend
inutilisable.
Les classes 95 et 96
Une vingtaine d’hommes
appartenant à ces deux classes sont appelés à passer un nouveau conseil de
révision. Ce conseil aura lieu le 15 juillet prochain.
Autres conseils de révision
Les ajournés des classes
13 à 17, ainsi que les exemptés des classes 15 à 17, seront également appelés
sous peu à passer un autre conseil de révision.
La « Ville de Marseille »
Ce paquebot, retour de
Diégo-Suarez où il était allé prendre deux compagnies du Bataillon de Diégo,
comprenant 380 soldats en dehors des cadres, a quitté hier notre rade,
après avoir embarqué deux autres compagnies du Bataillon de l’Émyrne, arrivées
ici à 9 h. 45, et qui du train sont allées directement sur le bateau.
Sur leur passage, les quais étaient pavoisés et une foule nombreuse ainsi que
les principales autorités sont allées les saluer au départ.
La Ville de Marseille, qui emporte le courrier pour France, doit se
rendre, dit-on, à Nantes ou St-Nazaire, en suivant la route du Cap.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
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