(Suite et fin.)
Ainsi non seulement le
gouvernement français n’envoie pas de bateaux, mais encore il réquisitionne
ceux qui visitent notre colonie.
Or le producteur dont je
cite l’exemple se trouve avoir dans ses magasins de Tamatave, – tous bondés
jusqu’au toit, – 3 000 sacs de graphite pesant 240 tonnes, ce
qui à 500 fr. au minimum la tonne représente la valeur respectable de
120 000 fr.
Or sur cette quantité, il
a été fait des débours considérables ; tous les frais sont payés,
main-d’œuvre, transport, magasins, etc. ; les sacs seuls y figurent pour
une valeur de 6 000 fr. De plus ils vont se détériorer par leur long
séjour en magasin, au point que beaucoup d’entre eux seront inutilisables au
moment de l’embarquement.
Ce n’est pas tout :
150 autres tonnes sont en route de la mine vers Tamatave, ayant également
payé tous leurs frais. Où faudra-t-il les mettre en dépôt ?…
D’un autre côté,
serait-il possible de suspendre les travaux et d’arrêter la production ?
Ce serait un véritable désastre.
Demander des avances à un
établissement de crédit ? Il n’en
existe pas à Madagascar !…
Si la Colonie voulait
faire elle-même les avances nécessaires à maintenir l’exploitation des mines de
graphite, il lui faudrait débourser plusieurs millions, que probablement elle
n’a pas.
Le remède à une situation
aussi angoissante ?
Il n’y en a qu’un seul…
des bateaux, et encore des bateaux !
Le Tamatave
Mort au champ d’honneur
Fayard (Joseph-François), caporal à la 8e compagnie du 34e colonial.
– Tué à Massiges le 6 octobre 1915, dans les conditions suivantes
rapportées par son commandant de compagnie :
« Le caporal Fayard
a été tué glorieusement le 6 octobre à la tête de son escouade. Il est
mort très rapidement d’une balle à la tête. – Il était arrivé récemment à la
compagnie et avait laissé bonne impression parmi ses camarades. »
M. Fayard,
missionnaire de la Mission lazariste à Madagascar, avait été mobilisé à
Betroka, comme soldat, le 3 avril 1915.
Journal officiel de Madagascar et dépendances
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