Il y a quinze jours, j’ai
eu la folle prétention d’indiquer à notre Administration malgache une nouvelle
source de revenus : je demandais tout simplement l’application d’un arrêté
du 10 février 1912, arrêté non rapporté et jamais appliqué. Il paraît
que j’ai eu tort, puisque mon appel est demeuré sans écho. Eh bien ! je
proteste. Avec tant d’autres, j’estime que le pays a besoin d’argent et moins
que jamais les ronds de cuir chargés d’appliquer les arrêtés n’ont le droit de
négliger la moindre somme pouvant rentrer légalement dans les caisses
publiques, fût-ce même au détriment de société puissantes habituées à donner à
leurs actionnaires des dividendes scandaleux.
Le peuple français s’est
montré admirable depuis deux ans ; les emprunts ont été couverts au-delà
des espérances des pouvoirs publics ; les impôts nouveaux ont été acceptés
sans rancœur ; les œuvres de guerre ont prospéré et nos braves poilus ont
sacrifié leur vie sans compter.
Tout cela est superbe,
mais j’estime qu’avant tout, l’État devrait s’inquiéter de l’argent qui lui est
dû et n’en pas laisser échapper une parcelle.
Sarah B.
Fêtes
Pendant le séjour de
M. le Gouverneur Général à Tamatave, nous aurons un Grand Concert le 5 août, au profit du monument à élever à
Tamatave au Général Galliéni et une journée de Courses, le 6 août.
Exportation minière
Il a été exporté par le
port de Tamatave, durant le mois de juin : 2 318 tonnes
graphie ; 60 tonnes corindons ; 5 kilos 870 grammes
pierres précieuses.
La Dépêche malgache
La « Ville d’Alger »
Ce paquebot, toujours de
la Cie Havraise, est arrivé hier sur notre rade, venant de la Réunion. Il doit
embarquer lui aussi un millier de tirailleurs venant de Tananarive. Son départ
est annoncé pour vendredi prochain.
Le Tamatave
Un monument à la gloire de Galliéni
Des notabilités et des
colons de Madagascar viennent de se grouper pour faire ériger à la gloire de
Galliéni, fondateur et bienfaiteur de la Grande Île, un monument qui rappellera
aux temps futurs les immenses services qu’il rendit à la colonie, et aussi la
gratitude des Français de Madagascar envers le
grand colonial qui vient de mourir.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
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