Cette grotesque affaire
de M. V. S. contre la demoiselle Berta (mineure) et consorts, qui
avait obtenu le renvoi, sur la demande du défenseur Me Eug. Dupuy,
pour ce jour 23 juin, n’a pu être jugée, M. l’Administrateur-Juge
étant empêché pour cause de maladie. Sans opposition des parties, cette cause
féminine est de nouveau renvoyée au 12 août prochain.
Par indiscrétion, j’ai pu
être informé que la partie défenderesse sera représentée par
M. J. Tartarin, qui ne demande aucune rétribution pour ses soins
humouristiques. Je suis allé lui faire visite pour le féliciter d’intervenir
généreusement dans la défense des accusés non coupables et sans ressources.
M. Tartarin m’a fait un excellent accueil et m’a lu certains brouillons
préparés pour l’audience du 12 août 1916.
« 1er modèle :
Attendu, d’une manière générale, que les dépositions, énonciations et
témoignages sont imprécis et inexacts, et jusqu’à certains points
contradictoires, etc., etc. ;
« Attendu qu’il ne
saurait être admis que la partie demanderesse ait subi une atteinte à sa
considération ni à sa valeur morale ; que le préjudice ne peut exister que
dans son imagination ;
« En conséquence,
Moi, J. Tartarin, Conseil-assistant pour la partie défenderesse, demande
qu’il plaise au tribunal de dire :
« Que les
prétentions, plaintes pour injures en langue betsimisaraka sont irrecevables,
mal fondées ni justifiées ;
« Que tous les
papiers incriminants de cette affaire soient détruits pour cause de mauvaises
odeurs et condamne aux dépens les plaignants.
« Ce qui serait
justice.
« Signé : J. Tartarin. »
Tribunal correctionnel
Dans son audience du
27 juin 1916, le Tribunal de simple police de Tamatave a condamné le
sieur Tamby-Souprayen, commerçant à Ambodiriana, District de Tamatave, à seize
francs d’amende pour tapage nocturne.
Objets trouvés
Une clé de porte trouvée
Boulevard Galliéni a été déposée aux épaves du Commissariat de police.
Un rouleau de dentelles
au crochet, un écheveau de fil à broder, une pelote de fil à repriser et un
devant de corsage en batiste brodé, enveloppés dans un morceau de tulle, ont
été trouvés sur la voie publique et déposés aux épaves du Commissariat de
police, ainsi qu’un parapluie trouvé en ville.
Le Tamatave
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