Nos confrères de la
Grande Île, et notamment de Tananarive, mènent campagne, en ce moment, pour que
les tirailleurs malgaches obtiennent l’autorisation de partir pour France et de
se rendre sur le front ; ils sont impatients d’aller rejoindre les
coloniaux qui se battent.
Observons que, recrutés
dans la classe la plus robuste de la population, ces indigènes sont des
marcheurs infatigables, très capables de couvrir, des semaines durant, des
étapes de 50 à 60 kilomètres. Au surplus, ils deviennent rapidement
d’excellents tireurs qui se comporteront vaillamment lorsqu’ils seront encadrés
par des sous-officiers de l’infanterie coloniale.
Mais il y a un envers de
la médaille. Nos Malgaches résisteront-ils à la rigueur du climat ? Il ne
faudrait pas renouveler l’expérience dont beaucoup de Sénégalais et de créoles
ont souffert lors de la mobilisation.
En attendant une
décision, M. Garbit en a mis une brigade entière à la disposition de la
métropole.
Pour les tabacs de Madagascar
Notre confrère, la Presse de Madagascar, fait remarquer
fort justement qu’après l’accueil chaleureux des divers commandants du front
aux envois gracieux de tabacs et de cigarettes de production locale, les
planteurs et exportateurs de Madagascar doivent, sans retard, se grouper pour
entrer en relations avec la Régie française et créer ainsi un nouveau débouché
aux ressources de la colonie.
Le Courrier colonial
Incidents dans l’Ouest ?
Certains incidents se
seraient produits le mois dernier dans l’Ouest de la Grande Île, et d’aucuns
auraient voulu y voir des signes d’effervescence chez les indigènes.
Tous renseignements pris
– car M. Garbit envoya quelqu’un en mission sur place – il s’agit
simplement de désaccords entre des indigènes et quelques colons qui les
employaient, ceux-ci n’ayant pas observé exactement les clauses du contrat
qu’ils avaient eux-mêmes signé. Ces procédés, heureusement peu fréquents, sont
extrêmement regrettables, et il faut espérer que des dispositions administratives
sont prises pour en empêcher le retour.
L’état d’esprit général
des indigènes est excellent dans l’Ouest comme dans le reste de l’Île.
Les Annales coloniales
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