9 décembre 2015

Il y a 100 ans : Les Asiatiques (2)

(Suite et fin.)
Ne serait-il pas surtout équitable de faire payer aux étrangers un impôt en numéraire pour compenser l’impôt du sang, – autrement lourd, – que paient les citoyens français, impôt dont bénéficient tous les étrangers sans compensation aucune de leur part. Au contraire. Ils profitent de ce que le Français a dû tout abandonner pour prendre son lieu et place et s’enrichir à nos dépens. Non seulement c’est honteux, mais pour nous, colons, c’est irritant au suprême chef !…
D’un autre côté, à Tamatave, vous voyez les Asiatiques inonder la ville, la prendre d’assaut. Ils ouvrent des magasins à chaque coin de rue. Il sera bientôt trop tard pour prendre des mesures.

Contre le paludisme

Des essais d’injections intraveineuses d’un médicament nouveau, la « Ramaline » auraient, dit-on, donné d’excellents résultats contre le paludisme à la Réunion.
Nous donnons ce renseignement sous toutes réserves.

La colonie progresse

Nous sommes d’autant plus heureux de le constater que jamais nous n’avons cessé de proclamer que Madagascar était à tous les points de vue, un pays d’un immense avenir.
Aujourd’hui, la Tribune nous apprend que M. le Gouverneur Général est allé à Marovoay, province d’Andevoranto, pour l’inauguration de l’importante féculerie qui vient d’y être édifiée par MM. Lemesle et Sisteron.
Une de plus !
Le Tamatave

Le poste d’Ivondro

Le Gouverneur général de Madagascar est très embarrassé.
Nous avons parlé ici même, et à plusieurs reprises, du maintien du poste d’Ivondro.
M. Garbit veut bien acquiescer aux désirs des habitants, mais il n’a aucun agent à placer à ce poste, la mobilisation ayant raréfié les fonctionnaires.
Puis – les lecteurs du Courrier colonial se le rappellent – il y a des demandes pour deux postes d’Ivondro. M. Garbit veut bien favoriser les habitants qui réclament ce qui leur est le plus commode, mais avant de dédoubler le poste, il croit sage de recourir à un referendum ; espérons que sa bienveillance satisfera à la fois les habitants qui réclament le statu quo et ceux qui demandent un poste de surveillance à Ivondro.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.

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