(Suite et fin.)
Ne serait-il pas surtout
équitable de faire payer aux étrangers un impôt en numéraire pour compenser
l’impôt du sang, – autrement lourd, – que paient les citoyens français, impôt
dont bénéficient tous les étrangers sans compensation aucune de leur part. Au
contraire. Ils profitent de ce que le Français a dû tout abandonner pour
prendre son lieu et place et s’enrichir à nos dépens. Non seulement c’est
honteux, mais pour nous, colons, c’est irritant au suprême chef !…
D’un autre côté, à
Tamatave, vous voyez les Asiatiques inonder la ville, la prendre d’assaut. Ils
ouvrent des magasins à chaque coin de rue. Il sera bientôt trop tard pour
prendre des mesures.
Contre le paludisme
Des essais d’injections
intraveineuses d’un médicament nouveau, la « Ramaline » auraient,
dit-on, donné d’excellents résultats contre le paludisme à la Réunion.
Nous donnons ce
renseignement sous toutes réserves.
La colonie progresse
Nous sommes d’autant plus
heureux de le constater que jamais nous n’avons cessé de proclamer que
Madagascar était à tous les points de vue, un pays d’un immense avenir.
Aujourd’hui, la Tribune nous apprend que M. le
Gouverneur Général est allé à Marovoay, province d’Andevoranto, pour l’inauguration
de l’importante féculerie qui vient d’y être édifiée par MM. Lemesle et Sisteron.
Une
de plus !
Le Tamatave
Le poste d’Ivondro
Le Gouverneur général de
Madagascar est très embarrassé.
Nous avons parlé ici
même, et à plusieurs reprises, du maintien du poste d’Ivondro.
M. Garbit veut bien
acquiescer aux désirs des habitants, mais il n’a aucun agent à placer à ce
poste, la mobilisation ayant raréfié les fonctionnaires.
Puis – les lecteurs du Courrier colonial se le rappellent – il
y a des demandes pour deux postes d’Ivondro. M. Garbit veut bien favoriser
les habitants qui réclament ce qui leur est le plus commode, mais avant de
dédoubler le poste, il croit sage de recourir à un referendum ; espérons
que sa bienveillance satisfera à la fois les habitants qui réclament le statu quo et ceux qui demandent un poste
de surveillance à Ivondro.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.
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