On nous écrit :
Dans votre avant-dernier
numéro, tout en rendant compte d’un vol de montres commis dans un colis postal,
vous recommandez aux commerçants, – dont je suis, – de bien examiner les colis
postaux qui viennent à leur adresse et d’en vérifier le contenu, avant que d’en
prendre livraison. Cette manière de procéder paraît en effet logique. Mais… On
voit bien que vous n’avez jamais éprouvé de difficultés à ce sujet. Car voici
comment cela se pratique généralement.
Avisé qu’un colis contre
remboursement est arrivé à votre destination, vous devez en verser le montant
et signer l’avis de réception avant que ce colis ne soit dédouané et remis
entre vos mains. À ce moment, et par le fait de votre signature, le service des
colis postaux se trouve dégagé de toute responsabilité. Si des articles
contenus dans votre colis postal ont été volés, comme dans le cas présent, tant
pis pour vous.
Vous êtes dans la vérité
en disant que l’auteur du vol que vous avez dénoncé n’est pas un voleur de
profession qui, lui, aurait tout pris, sans s’inquiéter des ennuis qui en
auraient résulté pour l’administration.
Car la disparition d’un
colis entier n’aurait pas manqué d’être signalée, soit au départ de Marseille lorsque
les M. M. en ont pris charge, soit à Tamatave au moment où celle-ci les
remet à l’administration des postes, soit au moment où cette dernière aurait
voulu le remettre au destinataire. Bien au courant de toutes ces
particularités, le voleur s’est contenté de quelques articles, en prenant
toutes les précautions voulues de façon qu’aucune de ces administrations ne
puisse être inquiétée de ce fait. Il est donc de la boîte.
Il y a là quelques
mesures à prendre, tant dans l’intérêt des justiciables que pour la bonne
renommée de ces administrations.
J’entends quelqu’un me
dire que l’expéditeur lui-même peut avoir simulé un vol, pour frauder le
destinataire… Il y a des problèmes qu’on ne résout que par l’absurde. Celui-ci
est du nombre. La maison assez dénuée de bon sens pour faire cela perdrait sans
retour sa clientèle et, de gaieté de cœur, causerait elle-même sa ruine.
Une opération à laquelle
on ne songe peut-être pas assez, à la livraison des colis, est celle de peser
ces derniers, pour s’assurer si leur poids est exactement le même que celui
reconnu au départ.
Le Tamatave
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