(Suite et fin.)
Il peut se produire de ce
fait une longue interruption des travaux, qui non seulement grèverait les
finances de la colonie des frais d’un personnel nombreux d’ingénieurs et
employés divers, mais encore, par leur simple arrêt, causerait la ruine des
travaux déjà exécutés. En effet, pour raison d’économies, tout autant que pour
leur bonne exécution, ces travaux doivent être menés rondement et sans arrêt,
ce qui est matériellement impossible à l’heure actuelle.
D’un autre côté, parmi
les employés affectés à la construction de ce port, et qui, à l’arrêt des
travaux, se trouveraient les bras croisés, – inutiles, – il peut s’en trouver
de parfaitement aptes au service militaire et que la défense suprême de la
Patrie réclame sur le front. À l’heure présente, cela est à considérer, car le
salut de la France prime tout.
Le second motif exposé
est tout aussi péremptoire que le précédent.
Actuellement, la
métropole a un besoin absolu de tous les deniers disponibles déposés
dans toutes les caisses publiques, tant en France que dans les colonies
elles-mêmes.
Les deniers déposés à la
caisse de réserve de notre colonie doivent être de ce nombre : or c’est
eux qui devaient supporter les frais de construction de notre port. Mais tout
le monde sait que ce dernier demandera plusieurs années avant que de pouvoir
être livré au service. Il n’y a donc pas grande importance à ce que le
commencement des travaux en soit retardé de quelques mois, retard d’ailleurs qui
pourra être facilement rattrapé par l’entrain et l’activité, que, grâce à la
paix désormais assurée, on pourra donner à ces travaux.
Il ne faut donc pas un
grand fond de patriotisme pour trouver bon l’arrêt des travaux dont s’agit et
l’emploi momentané au salut de la Patrie des sommes qui leur étaient destinées.
La France avant tout !!
Très bien
De la Tribune :
Trois jeunes métis
malgaches se rendent en France par le prochain courrier pour contracter un
engagement volontaire dans la légion étrangère, pour la durée de la guerre.
Ces jeunes gens, qui
appartiennent à d’excellentes familles tananariviennes, méritent toutes nos
félicitations.
Le Tamatave
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