Chaque fois que l’occasion se présente, les Malgaches de
notre ville nous donnent, sous les formes les plus diverses, des preuves de
loyalisme à la France qu’ils considèrent depuis longtemps comme leur Mère
Patrie.
À l’occasion de la fête du 4 août, ils ont organisé une
soirée des plus réussies.
Le 3 à 9 heures du soir, le théâtre bien décoré et
illuminé ouvrait ses portes.
M. Frelant, avec le talent et la voix puissante qu’on
lui connaît, déclama une poésie. M. de Bise fut également admirable dans
« Madelon », dernière chanson. Sampson fut très applaudi dans
« Tiperary » et une chansonnette comique. Le pianiste Rasoanaivo
comme toujours fut excellent. Un solo de clarinette par deux tirailleurs fut
très applaudi.
Une pièce malgache a aussi été très bien jouée. À citer en
première ligne, Mme Raveloary, l’artiste malgache bien connue, et
plusieurs amateurs de la ville ont tenu brillamment leur rôle.
Une mention spéciale est due au chef de l’orchestre Ranaivo.
Pour terminer, une pièce jouée par quelques tirailleurs du 2e malgaches
a montré quelque originalité.
Le lendemain 4 août, des jeux divers eurent lieu :
jeux de petits chevaux, d’anneaux, de tourniquet, etc.
La kermesse aussi eut un grand succès.
Le clou de la fête a certainement été l’apparition d’une
Malgache qui, en costume du temps de la reine tout chamarré d’or, était en
filanzane, portée par 4 bourjanes et escortée de nombreuses suivantes
ayant chacune un drapeau tricolore à la main.
Comme toujours, l’excellente musique du 2e malgaches
prêtait son concours.
Nos félicitations aux organisateurs et acteurs de cette
charmante fête.
Le soir, affluence au cinéma, dont le bénéfice est aussi
attribué à la Journée des Tirailleurs malgaches.
Le Tamatave
Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar
Aux termes d’un nouveau décret en date du
11 juillet 1918, paru au Journal
officiel du 17, l’article 36 du décret du 9 juin 1896 est
ainsi complété :
Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar pourra
être choisi soit parmi les greffiers des cours d’appel d’autres colonies, soit
parmi les greffiers des tribunaux de 1re instance de Madagascar
ayant exercé au moins leurs fonctions en qualité de greffiers titulaires près
desdits tribunaux.
Le Courrier colonial
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