On sait combien nos compatriotes de Madagascar se sont
plaints de la monnaie aliky dont le
moindre défaut était d’être facilement falsifiée par les indigènes.
Pour remédier à cet ennui, l’administration a pris une
mesure radicale : les timbres-monnaie à l’effigie du chien vont être
remplacés par des timbres-monnaie à l’effigie du bœuf.
Et si nos colons se plaignent encore, nous les prévenons que
nous n’enregistrerons plus leurs doléances.
L’administration les a comblés.
Plantations de cocotiers
En raison des besoins croissants du monde entier en matières
grasses, le gouvernement général de Madagascar se préoccupe de faciliter
l’octroi des concessions de terrains reconnus – après expériences – favorables
aux plantations de cocotiers.
Il est temps. Il y a dix ans, M. Francis Mury, alors à
Madagascar, signalait au chef de cette colonie le très grand intérêt qu’il y
aurait à étendre la culture du cocotier.
Il y a la manière
Il existe, dit-on, du côté d’Ambositra, dans la Grande Île,
un administrateur qui prit possession de son poste dès les premiers jours de la
« vie chère ».
Pour combattre le péril, cet homme avisé fit comme Gallieni
qui, lui-même, s’était inspiré de la méthode d’Andrianampoinimerina.
Il a dit aux Fokonolona : Vous vous débrouillerez, mais
je veux que vous approvisionniez le marché tous les jours… Vous m’entendez
bien, je le veux.
Et la vie chère fut inconnue dans ce bienheureux district.
Cette mesure – élégante et pratique – devrait bien être
appliquée dans certaines banlieues parisiennes, mais l’on préfère la
réquisition et, quand celle-ci se montre, les vivres se cachent.
Quand M. Augagneur sévissait à Madagascar
Notre excellent confrère la Tribune de Madagascar constate que depuis dix ou douze ans,
c’est-à-dire bien avant la guerre, la main-d’œuvre de la Grande Île a diminué
graduellement en qualité ; en 1918, elle serait inférieure en rendement de
60 % à 1906.
Et notre confrère précise :
« Douze ans ! c’est-à-dire la fin du Galliénisme
et l’avènement de l’Augagneurisme… pas de commentaires, n’est-ce pas ?
Le Courrier colonial
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