Lorsque le Sydney
est arrivé sur rade, M. l’Administrateur-Maire, le Général Nicole et les
personnalités civiles et militaires se sont rendus à bord pour saluer le
Gouverneur Général. M. Schrameck n’est descendu à terre qu’à
11 heures ½. Il a été salué conformément à l’usage par quinze coups
de canons, en même temps qu’il était reçu par la municipalité de Tamatave et
les hauts fonctionnaires de la ville.
Le Général Nicole ainsi qu’un grand nombre d’officiers
étaient également présents.
Ces formalités remplies, M. Schrameck s’est rendu sous
la tente dressée à cet effet, et M. de Laborderie lui a adressé
l’allocution suivante.
Monsieur le Gouverneur Général,
Comme Chef de la Province et Administrateur-Maire de
Tamatave, j’ai l’heureux privilège et l’insigne honneur d’être le premier, au
nom des assemblées constituées de Tamatave et de la population entière, à vous
exprimer nos souhaits respectueux et cordiaux de bienvenue. L’an dernier à la
même époque et à la même place, nous nous trouvions réunis pour recevoir
M. le Gouverneur Général Merlin ; assurément nous avons éprouvé de
sincères regrets en apprenant son départ mais ces regrets ont été atténués par
la nouvelle de votre nomination comme Gouverneur Général de Madagascar.
Bien qu’au sens administratif du mot, vous ne soyez pas un
colonial, nous n’ignorons pas en effet votre longue et brillante carrière en
France, nous savons les très hautes fonctions que vous avez exercées et qui
depuis bien des années ont eu leur écho sur cette terre malgache très éloignée
géographiquement de la Mère Patrie, mais près d’elle par le cœur et les
sentiments. D’ailleurs Marseille, la seconde ville de France, le chef-lieu de
cette grande Préfecture des Bouches-du-Rhône aux destinées de laquelle vous
avez présidé si brillamment pendant de longues années n’est-elle pas une autre
capitale de nos belles colonies. Et vous avez pu y apprécier déjà les efforts
de notre chère Grande Île et le concours qu’elle n’a cessé d’apporter à la
Métropole.
(À suivre.)
Le Tamatave
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