5 octobre 2018

Il y a 100 ans : La crise du graphite (2 et fin)


(Suite et fin.)
Mais il faut agir sans aucun retard, sinon tous les consommateurs américains renouvelleront leurs traités avec les producteurs de Ceylan, et se feront délivrer par leur Gouvernement des licences d’importation pour le graphite de cette provenance. Nous risquerions, si nous ne nous pressons pas, qu’il n’y ait plus de place pour le graphite de Madagascar.
Nous espérons que Monsieur le Gouverneur Général, qui jusqu’à l’heure présente est resté sourd à nos appels les plus pressants, va enfin nous donner satisfaction.
Il serait question de l’achat par le Gouvernement d’une certaine quantité de graphite – quantité proportionnée au stock existant chez chacun des producteurs. Ce serait une excellente mesure et un acte de justice car le Gouvernement n’a pas le droit de se désintéresser aujourd’hui de la situation des exploitants de graphites qu’il a, sur des renseignements erronés, incités à la surproduction et qui sont aujourd’hui acculés à la ruine.
Un bon mouvement de la part de M. le Gouverneur Général dans ce sens serait certainement bien accueilli.

Le certificat d’études primaires élémentaires

Les examens de toutes catégories deviennent de plus en plus difficiles dans la Colonie.
Le certificat d’études primaires du 25 juillet à Tamatave nous en donne une preuve.
La dictée, quoique n’étant pas très difficile, par défaut de compréhension d’un certain passage, a été la pierre d’achoppement de plusieurs candidats.
La composition française avait un sujet bien sérieux pour de jeunes enfants.
Quant aux problèmes, l’un d’eux était particulièrement difficile et pourrait très bien figurer à un examen de brevet de capacité.
À l’oral, les questions posées auraient embarrassé bien des personnes qui possèdent déjà plusieurs diplômes. On peut dire qu’on n’a pas été indulgent pour les candidats qui possèdent déjà plusieurs diplômes. On peut dire qu’on n’a pas été indulgent pour les candidats, qui n’en ont que plus de mérite.
Le Tamatave


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