14 octobre 2018

Il y a 100 ans : M. Schrameck à Tamatave (3 et fin)


(Suite et fin.)
Permettez-nous d’ajouter à nos souhaits de bienvenue l’expression respectueuse de nos hommages et de nos meilleurs vœux pour Madame Schrameck et vos enfants que nous espérons bientôt avoir le plaisir de saluer sur cette terre malgache.
Permettez-moi enfin, au nom de la Ville de Tamatave, de crier : Vive Monsieur le Gouverneur Général Schrameck, Vive la France et ses glorieux Alliés !

Monsieur le Gouverneur a répondu en quelques mots, remerciant Monsieur l’Administrateur-Maire de l’accueil sympathique qu’il venait de recevoir et qu’il était confus de la réception que Tamatave lui avait faite.
Quoiqu’il ne soit pas un colonial, dit-il, il connaît Madagascar par les produits qu’il a vus en France, et par la vaillance dont les troupes malgaches ont fait preuve ces temps derniers.
Il connaît déjà les besoins et les desiderata des habitants de Madagascar ; il les connaîtra davantage lorsque les Corps constitués les lui présenteront plus développés. Il tâchera de donner satisfaction à tous dans la mesure du possible, et s’il ne peut pas donner une solution immédiate à toutes les questions qui lui seront soumises à cause de la guerre, il compte sur les Administrateurs pour faire patienter les colons dont il reconnaît les mérites, qui ont quitté la Mère Patrie pour venir porter sur cette terre malgache leur initiative et leur activité. Après la victoire finale que les derniers succès de nos héroïques soldats nous font entrevoir prochainement, les questions intéressant Madagascar pourront être solutionnées d’une façon satisfaisante.
Aussitôt après, la toute charmante Giselle Sadreux est venue offrir au nom des enfants de Tamatave une magnifique gerbe de fleurs à Monsieur Schrameck en lui adressant une allocution qu’elle a prononcée d’une façon impeccable.
Monsieur Schrameck, après l’avoir remerciée, l’a embrassée en lui disant que, quoique bien éloignée de la Mère-Patrie elle venait de lui donner l’illusion de se trouver encore sur la terre de France. Que les fleurs qu’elle lui offrait étaient comme celles de là-bas, fraîches le matin et fanées le soir, mais ce qui ne fanerait pas c’était la réception qu’on venait de lui faire, dont il garderait un précieux souvenir.
Le Tamatave


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