(Suite et fin.)
Permettez-nous d’ajouter à nos souhaits de bienvenue
l’expression respectueuse de nos hommages et de nos meilleurs vœux pour Madame
Schrameck et vos enfants que nous espérons bientôt avoir le plaisir de saluer
sur cette terre malgache.
Permettez-moi enfin, au nom de la Ville de Tamatave, de
crier : Vive Monsieur le Gouverneur Général Schrameck, Vive la France et
ses glorieux Alliés !
Monsieur le Gouverneur a répondu en quelques mots, remerciant
Monsieur l’Administrateur-Maire de l’accueil sympathique qu’il venait de
recevoir et qu’il était confus de la réception que Tamatave lui avait faite.
Quoiqu’il ne soit pas un colonial, dit-il, il connaît
Madagascar par les produits qu’il a vus en France, et par la vaillance dont les
troupes malgaches ont fait preuve ces temps derniers.
Il connaît déjà les besoins et les desiderata des habitants
de Madagascar ; il les connaîtra davantage lorsque les Corps constitués
les lui présenteront plus développés. Il tâchera de donner satisfaction à tous
dans la mesure du possible, et s’il ne peut pas donner une solution immédiate à
toutes les questions qui lui seront soumises à cause de la guerre, il compte
sur les Administrateurs pour faire patienter les colons dont il reconnaît les
mérites, qui ont quitté la Mère Patrie pour venir porter sur cette terre
malgache leur initiative et leur activité. Après la victoire finale que les
derniers succès de nos héroïques soldats nous font entrevoir prochainement, les
questions intéressant Madagascar pourront être solutionnées d’une façon
satisfaisante.
Aussitôt après, la toute charmante Giselle Sadreux est venue
offrir au nom des enfants de Tamatave une magnifique gerbe de fleurs à Monsieur
Schrameck en lui adressant une allocution qu’elle a prononcée d’une façon
impeccable.
Monsieur Schrameck, après l’avoir remerciée, l’a embrassée
en lui disant que, quoique bien éloignée de la Mère-Patrie elle venait de lui
donner l’illusion de se trouver encore sur la terre de France. Que les fleurs
qu’elle lui offrait étaient comme celles de là-bas, fraîches le matin et fanées
le soir, mais ce qui ne fanerait pas c’était la réception qu’on venait de lui
faire, dont il garderait un précieux souvenir.
Le Tamatave
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