21 octobre 2018

Il y a 100 ans : À Madagascar les producteurs de graphite se défendent


Nous apprenons qu’un syndicat des producteurs de graphite est en formation à Madagascar.
Les buts de cette nouvelle fédération sont : 1° d’étudier et défendre les intérêts des exploitants français de graphite installés dans la Grande Île ; 2° examiner toutes les mesures économiques ou administratives que peut exiger l’intérêt des exploitations de graphite et en réclamer la réalisation aux autorités et pouvoirs compétents, notamment en ce qui concerne le surpiquetage, les patentes, les tarifs du chemin de fer et des transports maritimes, les relations commerciales, etc.
Le syndicat a également en vue la question de la main-d’œuvre en ce qui concerne son utilisation et son salaire ; il favorisera la vente du graphite des syndiqués aux meilleures conditions, créera un office de renseignements particuliers à l’industrie graphitière ; enfin, centralisera et fera connaître aux syndiqués les demandes et offres d’emplois pouvant les intéresser.
Le Courrier colonial

La crise du graphite

La crise du graphite commence à produire ses fruits. De nombreux procès sont en cours, et d’autres en perspective. Les tribunaux et les avocats ont du travail sur la planche, et pour longtemps.

Les Tananariviens

De nombreux Tananariviens, fuyant les rigueurs de l’hiver de la capitale et attirés par la douceur du climat de notre région, sont installés parmi nous. Ils se plaignent néanmoins de la nourriture des hôtels de notre ville qui ne supporte aucune comparaison avec celle des hôtels de Tananarive. Ils disent aussi que le beurre et les légumes ne sont pas aussi frais, que les fruits n’ont pas de saveur, etc. Enfin tout dans la capitale est supérieur comme qualité à ce que nous avons à Tamatave. Mais nous qui ne sommes pas gâtés, nous nous trouvons heureux quand même. Le tout est de savoir se contenter de ce que l’on a.

La boucherie municipale de Tananarive

Les habitants de la capitale sont, paraît-il, enchantés de leur boucherie municipale. Viande de première qualité, propreté, etc., rien n’y manque. À Tamatave, moins favorisés, nous n’avons pas tout cela, ce qui ne nous empêche pas de manger du filet aussi tendre et du roastbeef aussi savoureux.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

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