November 7, 2006

Citation / 3 (Gustave Flaubert)

On ne parle jamais assez avec les autres. pour être plus précis: je ne parle pas assez avec les autres. Forcément, toujours à lire ou à écrire à la maison, je ne suis pas souvent dehors et mon interlocuteur le plus fidèle est l'ordinateur. Car les autres donnent des idées.
Daniel Delas, de passage à Madagascar, et avec qui je déjeunais tout à l'heure chez Nicolas Martin-Granel (un des deux éditeurs des livres de Sony Labou Tansi parus l'an dernier à la Revue noire), me disait qu'il avait pris, pour lire à Madagascar, un choix de la Correspondance de Flaubert paru dans la collection Folio.
Avec l'esprit d'à-propos qui me caractérise, je lui lance: « Sais-tu que Flaubert y parle de Madagascar? » Daniel ne savait pas, et j'avais oublié dans quel contexte. De retour à la maison, je dialogue avec Gallica, qui me permet de retrouver ceci:
Sais-tu qu' on vient de découvrir à Madagascar un oiseau gigantesque qu'on appelle l'épiornis ?
Tu verras que ce sera le dinorius et qu'il aura les ailes rouges.

Gustave Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 25 décembre 1852
Ce n'est pas très clair, je vous l'accorde. un peu plus si l'on suppose que Flaubert parle de l'aepyornis. Ce qui contredit le Guide Gallimard Madagascar, selon lequel l'existence de cet oiseau géant aurait été découverte par Grandidier en 1869. Explication par Wikipédia: Geoffroy-Saint Hilaire aurait précédé cette découverte, dès 1851. Cette fois, ça correspond.
Quant au dinorius, la sonorité du mot fait penser au dinosaure. Je ne sais rien de plus, il faudrait consulter des spécialistes.

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