July 28, 2018

Il y a 100 ans : Soirée au profit des œuvres de guerre


La représentation théâtrale donnée le 8 juin par des acteurs malgaches et des amateurs de la ville au profit des œuvres de guerre a eu un succès sans précédent.
La salle du théâtre, quoique assez grande, n’a pu contenir tout le monde et bon nombre de spectateurs ont dû se retirer faute de place ; aussi espère-t-on donner une seconde représentation samedi prochain.
Les décors d’un goût parfait étaient l’œuvre d’artistes amateurs de notre ville, et ont été très remarqués. Les acteurs et actrices se sont surpassés et méritent toutes nos félicitations, ainsi que les organisateurs de cette charmante fête. Nous devons les remercier tous de leur loyalisme et de leur dévouement à notre chère France.
La recette a été de 600 francs environ.

La chaussure nationale

Les chaussures se vendent actuellement 50 francs et on nous prédit qu’à la fin de l’année elles atteindront 100 francs.
Comme remède à cet état de chose, certaines personnes voudraient que la colonie fasse venir de la chaussure nationale qu’elle vendrait à la Mairie en même temps que le riz.
Transmis à qui de droit.

Tribunal correctionnel

Dans son audience extraordinaire du 10 courant, le tribunal a prononcé les condamnations suivantes :
Rakoto, ancien employé du Wharf, pour vol de deux angady au préjudice de la dite société, a été condamné à 3 mois de prison.
Boto, pour avoir, le 7 janvier, dérobé à son employeur 20 kilogs de riz, s’est vu condamné à 6 mois d’emprisonnement.
Le Tamatave

Les colons des Comores et de Nossi-Bé ont satisfaction

Nous avons une bonne nouvelle à annoncer à nos lecteurs des Comores qui nous avaient adressé de nombreuses lettres de protestation contre la suppression de l’escale de Mayotte.
Sur un rapport de M. Francis Mury, faisant connaître les graves conséquences qui pouvaient résulter de cet état de choses pour nos compatriotes, en si petit nombre aux Comores, le rétablissement de l’escale de Mayotte a été décidé.
Pour donner satisfaction à un député des colonies, M. Bonisson a décidé que les paquebots des Messageries Maritimes toucheraient également à Nossi-Bé.
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 27, 2018

Il y a 100 ans : Reims serait défendu par des Noirs


Un message allemand semi-officiel, destiné plutôt aux civils boches qu’aux neutres, prétend que Reims n’a aucune valeur tactique ni stratégique. Les Boches désiraient bien l’épargner, mais au lieu de l’évacuer les Français mettent leurs adversaires dans l’obligation de réduire cette ville en ruines par le bombardement.
Cette résistance à la manière de Don Quichotte semble d’autant plus incompréhensible aux Boches que, suivant eux, « la défense de la ville a été laissée entièrement à des nègres du Sénégal et de Madagascar ! »
Le Courrier colonial

Travaux publics

Par contrat du 18 mai 1918 passé entre le Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances et M. Muller, chef de bataillon en retraite, officier de la Légion d’honneur, demeurant à Tamatave, il a été convenu ce qui suit :
M. le commandant Muller s’engage à servir pendant trois années à Madagascar et Dépendances, en qualité d’inspecteur des parcs et jardins de la Colonie.

Départ de troupes

Par le Bosphore se sont embarqués pour une destination inconnue près de 500 soldats appartenant à la classe 18 et quelques territoriaux.
300 soldats créoles venant de la Réunion sont partis pour Tananarive jeudi matin.

Le riz

Les Réunionnais ne sont pas contents du riz que la Colonie de Madagascar leur a envoyé dernièrement.
Toute la presse de ce pays critique cet envoi.

Importations

Le vapeur Bosphore a débarqué dans notre port les marchandises suivantes : 1 106 caisses de savon, 183 balles de tissu, 508 balles de sucre, 18 ballots de gonis, 345 sacs de charbon, 2 automobiles, 1 canot automobile, 91 colis machines, 30 colis divers, 1 voiture automobile.
Le vapeur anglais Clan Macrae venant de Durban débarque dans notre port les marchandises suivantes : 2 106 sacs ciment, 147 balles de tissu, 4 colis poterie, 15 colis divers, 3 014 caisses savon, 12 colis autos, 35 colis papier, 398 caisse de gin de Whisky, 1 402 caisses de bougies, 194 caisses de pâtes, 35 caisses de vin, 197 caisses de lait, 181 caisses de confiture, 27 colis acide, 1 chaudière, 5 caisses de chaussures, 3 040 caisses de pétrole, 50 caisses allumettes, 5 caisses de fromages, 10 caisses coaltar, 25 caisses de porter.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 22, 2018

Il y a 100 ans : Vol


Le 28 courant comparaissait devant le tribunal correctionnel de Tamatave un indigène du nom de Botoany, accusé d’avoir soustrait chez M. Gustave Streuli 156 boîtes de fil d’une valeur de 1 560 francs. Le Malgache, après avoir nié « naturellement », a reconnu avoir volé 2 bobines de fil et les avoir vendues à une dame de la ville ; alors qu’il avait vendu 20 boîtes à cette dame. Puis, s’étant renfermé dans le mutisme le plus complet, on n’a pu savoir ce qu’étaient devenues les autres boîtes de fil.
Le tribunal l’a condamné à 2 ans de prison et à 100 francs d’amende.

Les colis postaux de Tamatave à Tananarive

On se plaignait dernièrement que les colis postaux envoyés de Tamatave dans le Sud du côté d’Antsirabe stationnaient trop longtemps à Tananarive. On nous fait savoir aujourd’hui qu’ils arrivent plus vite « en ce sens » que les derniers envoyés sont arrivés à destination ; mais on attend encore les premiers.

Avis

À l’occasion des prochaines réunions de courses à Tamatave, il sera délivré dans toutes les gares du chemin de fer T. C. E. des billets aller et retour à demi-tarif pour Tamatave et dont la durée de validité est fixée du 3 au 22 juin inclus.

Le courrier de France

Le Crimée, porteur de notre courrier de France, parti de Port-Saïd le 20 mai, aurait en cours de route reçu l’ordre de retourner à Port-Saïd, son point de départ.
Le Bankoku-Maru a quitté, dit-on, Port-Saïd depuis 4 ou 5 jours pour Madagascar. Nous donnons ces nouvelles sous toutes réserves.

Justice

Par arrêté du 23 mai 1918 et rapporté l’arrêté du 21 janvier 1918, nommant provisoirement M. Virassamy juge-suppléant du tribunal de 1re instance de Tamatave, M. Frelant, adjoint des services civils, a été nommé provisoirement juge-suppléant au tribunal de 1re instance de Tamatave, en remplacement de M. Genser, appelé à d’autres fonctions.

Le graphite

La société La Maskar vide ses magasins en chargeant à outrance son graphite sur le vapeur anglais Clan Macrae. Et les autres exploitants de graphite la regardent faire.
Heureuse société !
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 20, 2018

Il y a 100 ans : Les automobiles administratives


Chaque fois que des personnages de marque viennent nous visiter, comme dernièrement les officiers anglais du Minerva, l’Administrateur-Maire n’a, pour leur faire visiter la ville et ses environs, que quelques pousse-pousse à sa disposition.
Trouvant que ce mode de locomotion est un peu rococo, surtout depuis que les habitants de Tamatave possèdent des automobiles, l’Administrateur-Maire va quémander une auto pour ses visiteurs, tantôt chez les uns, tantôt chez les autres, qui ne lui refusent jamais mais qui, somme toutes, ne sont nullement obligés de faire la charité à la ville ou à la colonie.
Connaissant cet état de choses, le Gouverneur Général a résolu de mettre à la disposition des Administrateurs de Majunga, Diégo et Tamatave une automobile pour chacun de ces derniers ports. Mais en ce moment ces voitures sont si rares qu’il a été impossible à la colonie de se les procurer. Et le projet a donc été remis après la guerre.
Donc, si par hasard un autre bateau de guerre ou quelque personnage des nations alliées débarque dans notre ville, on les promènera dans Tamatave, au jardin d’essai, voire même aux courses en pousse-pousse, pendant que des particuliers les croiseront en automobile. Ce qui sera très flatteur pour la commune et pour Madagascar.

Départ des troupes

On nous fait connaître de Tananarive que les départs pour France d’Européens et d’indigènes vont recommencer bientôt. On a déjà fait la révision des engagés pour la durée de la guerre qui étaient inaptes pour la France et ils ont tous rejoint Tananarive.
On a fait de même pour les Européens.

La quinine pour les pauvres

Les personnes nécessiteuses trouvent que la quinine ainsi que les médicaments se vendent très cher dans nos pharmacies, et que les objets de pansement font complètement font complètement défaut à Tamatave. Quant à la quinine, l’hôpital indigène en est complètement dépourvu et nous sommes menacés d’en manquer tout à fait. La Colonie en a demandé en France depuis plusieurs mois, mais n’a encore rien reçu.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 17, 2018

Il y a 100 ans : Le graphite, une pétition (4)


(Suite et fin.)
Madagascar doit devenir le premier pays producteur de graphite du monde, mais il faut sans délai sauver la situation de l’industrie du graphite qui devient critique ; pour cela, il suffit de laisser libre l’exportation directe du graphite des ports de Madagascar sur les ports de l’Amérique amie et alliée.
Pour conclure, nous demandons la liberté d’exporter librement et directement le graphite de Madagascar de nos ports aux États-Unis.
Après discussion, la Chambre adopte par 14 voix et deux abstentions le principe de cette pétition. Le texte en sera soumis aux conseillers légaux de la Chambre et envoyé ensuite aux Pouvoirs publics par l’entremise de l’Union coloniale.
Elle sera adressée également à toutes personnalités s’intéressant à la question du graphite.

Ceci est fort bien mais il est regrettable toutefois que cette Assemblée ait jugé à propos de faire parvenir ses doléances à qui de droit en se servant du canal du fameux Consortium à l’influence duquel nous devons la situation actuelle.
Dans ces conditions, il y a beaucoup de chances que doléances et pétitions soient étouffées avant d’arriver à destination.
Il est à souhaiter que le nouveau Syndicat reprenne cette affaire pour son compte en évitant de se servir d’intermédiaire aussi peu sûr.

M. Lendresse

Le sous-lieutenant Lendresse (si sympathiquement connu à Tamatave), qui commandait le poste de Bekodoka, y a contracté un accès de fièvre pernicieuse, est tombé gravement malade et a dû être évacué d’urgence sur l’hôpital de Majunga.
Ce poste de Bekodoka qui a vu mourir le sous-lieutenant Paulin est, comme tous les postes de cette région-là, très malsain. En effet, peu nombreux sont les Européens qui n’aient pas été ou rapatriés ou évacués pour maladie ; on a eu à y enregistrer un chiffre de décès relativement élevé et il est excessivement imprudent d’y envoyer des Européens qui n’aient pas fait un séjour colonial antérieur.
En dernière heure, nous apprenons que l’état de santé de M. Lendresse s’est amélioré et nous faisons des vœux pour son complet rétablissement.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 15, 2018

Il y a 100 ans : Le graphite, une pétition (3)


(Suite.)
8° Que le marché américain, obligé de s’alimenter à Ceylan à des prix excessivement élevés, a cherché à s’en affranchir et y remédie par la mise en exploitation de mines de graphite nouvelles qui ont fait passer la production des États-Unis de 2 000 tonnes en 1914 à 12 000 en 1917, mines qui ne doivent le jour qu’au régime protecteur créé par la fermeture du marché malgache.
9° Qu’une influence mystérieuse entrave la liberté du commerce des graphites avec les États-Unis.
En résumé, Madagascar, colonie française, approvisionne largement la France et l’Angleterre en graphite nécessaire pour la fabrication des creusets utilisés par la Défense Nationale et n’est pas autorisée à vendre librement son excédent de production aux États-Unis.
Ceylan, colonie anglaise, vend librement son graphite aux États-Unis et n’en fournit que fort peu en Angleterre.
Le prix du graphite malgache est de 700 à 1 000 fr. au port d’embarquement.
Le prix du graphite de Ceylan est de 2 000 à 2 500 fr. au port d’embarquement ; et pourtant les fabricants de creusets ont démontré que, sans traitement spécifique, le graphite malgache est aussi bon que le graphite de Ceylan.
L’ouverture de nouvelles mines aux États-Unis crée, pour l’après-guerre, une concurrence aux graphites de Madagascar. La levée de l’interdiction actuelle d’exporter directement de nos ports en Amérique aurait pour effet d’affranchir les États-Unis des cours trop élevés des graphites de Ceylan. Cette interdiction n’existe du reste qu’au bénéfice des producteurs de Ceylan et des réexportateurs d’Angleterre et de France.
Une baisse locale considérable sur les cours des graphites à Madagascar est la preuve de l’abondance de ce produit en France et en Angleterre.
L’industrie du graphite est devenue la branche la plus importante des exportations de Madagascar puisque, en dix ans, l’exportation est passée de 0 à 30 000 tonnes, d’une valeur de trente à quarante-cinq millions sur les marchés d’Europe, avec répercussion sur toute la vie économique du pays.
(À suivre.)
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 14, 2018

Il y a 100 ans : Le graphite, une pétition (2)


(Suite.)
2° Que les 6 ou 8 000 tonnes de graphite de Madagascar exportés de Marseille ou d’Angleterre, outre qu’ils ont parcouru des mers à navigation dangereuse, ont fait un trajet inutile et ont encore privé la Métropole d’un pareil tonnage de produits de première nécessité tels que conserves de viande, cuirs, fécules, maniocs, pois du Cap, haricots, rafia, etc., dont ils ont pris la place sur les paquebots.
3° Que l’envoi direct de paquebots, vapeurs ou voiliers venant chercher des graphites à Madagascar permettrait à notre Colonie d’être ravitaillée périodiquement en divers produits que nous ne pouvons nous procurer actuellement en Europe, essence, pétrole, rails, aciers, métaux, lainages, toiles, etc. ; ces échanges commerciaux ont été d’ailleurs à diverses reprises sollicités par les négociants américains.
4° Que la part plus large de Madagascar dans les importations des États-Unis serait un élément de plus pour contribuer à l’amélioration du change entre la France et l’Amérique et aurait également sa répercussion immédiate sur les prix de fabrication des creusets nécessaires à la métallurgie, qu’il réduirait dans une forte proportion, en raison du meilleur marché des matières premières qui entrent dans leur composition.
5° Que par suite du transbordement des produits à Port-Saïd, ce port se trouve encombré et les exportations de Madagascar ne trouvent plus d’autres acheteurs sur place que la seule Société qui exporte directement en Angleterre par les bateaux qui lui sont envoyés par l’Amirauté.
6° Qu’une baisse considérable s’est produite à Madagascar, malgré l’augmentation du prix de toutes les matières premières, baisse qui est occasionnée d’une part par la crise des transports maritimes et les séjours des marchandises à Port-Saïd, d’autre part une quantité trop considérable de graphite exporté sur Marseille, d’où la répartition se fait mal, et enfin par l’interdiction d’exporter directement en Amérique.
7° Que les besoins de la Défense Nationale sont largement assurés en France et en Angleterre par le consortium de l’Union Coloniale Française et par les exportations directes sur l’Angleterre.
 (À suivre.)
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 13, 2018

Il y a 100 ans : Le graphite, une pétition (1)


La Chambre des Mines de Madagascar nous communique les comptes rendus de sa séance du 13 février et de son assemblée générale du 28 mars 1918.
De ces comptes rendus, il ressort que la Chambre des Mines s’est parfaitement rendu compte de la situation déplorable créée par l’interdiction d’exporter directement nos graphites aux États-Unis. Elle décide en conséquence d’exposer ses doléances aux Pouvoirs publics et de leur adresser la pétition élaborée par M. Dreyfus que nous reproduisons ci-après.
Pétition
La Chambre des Mines de Madagascar et les signataires de cette pétition ont l’honneur d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation critique de l’industrie du graphite à Madagascar, situation créée par l’interdiction d’exporter ce produit directement de Madagascar aux États-Unis.
Notre protestation est basée sur les chiffres comparatifs de la production en graphite depuis dix ans, de la production en graphite à Ceylan et de la consommation annuelle américaine en graphite de Ceylan.
Production du graphite de Madagascar (tonnes de 1 000 kg.)
1908 : 19
1909 : 197
1910 : 545
1911 : 1 246
1912 : 2 731
1913 : 6 343
1914 : 7 749
1915 : 11 851
1916 : 25 596
1917 : 26 464 exportées ; production probable : 35 000
Production du graphite de Ceylan (tonnes de 1 106 kg.)
1912 : 32 564
1913 : 28 998
1914 : 14 229
1915 : 12 818
1916 : 16 906 au 24 juillet
Graphite importé de Ceylan aux États-Unis (tonnes de 967,18 kg.)
1911 : 13 116
1912 : 16 791
1913 : 16 996
1914 : 8 755
1915 : 14 491
1916 : 26 222 et 5 828 provenant d’autres pays
Il résulte des chiffres et des faits :
1° Que le graphite malgache ne pouvant être envoyé qu’à Marseille, à l’exception des graphites exportés directement en Angleterre par les soins de l’Amirauté britannique, l’Amérique ne trouve à s’approvisionner presque exclusivement qu’à Ceylan et au prix de 2 000 à 2 500 fr. au port d’embarquement.
(À suivre.)
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 12, 2018

Il y a 100 ans : Antsirabe


D’après les fêtes qui viennent d’avoir lieu à Antsirabe, on peut en augurer qu’après l’achèvement du chemin de fer de Tananarive à Antsirabe, cette région salubre, déjà riche et peuplée, prendra une extension économique considérable.
Ses multiples ressources sont de tout ordre, minérales, pastorales, agricoles ou industrielles.
Le massif de l’Ankaratra, voisin d’Antsirabe, est particulièrement favorisé et semble assuré d’un brillant avenir. On connaît les sources thermales et minérales. On y a également découvert du pétrole.
Le sol est d’une fécondité remarquable, alors que dans le centre de Madagascar le sol est généralement improductif.
Jusqu’à notre arrivée, les indigènes ne cultivaient le riz que dans la mesure stricte de leurs besoins.
Grâce à l’irrigation et aux encouragements administratifs, la riziculture s’est si bien développée que les exportations de riz sont devenues très importantes.
Les indigènes de la région d’Antsirabe ont même ajouté à cette culture celle du manioc. Le jour où existeront les moyens de transport nécessaires, ces deux produits prendront une extension de plus en plus considérable.
C’est dans cette province que l’on a essayé avec le plus grand succès la culture du blé, de l’avoine, du seigle, de l’orge, du maïs, des pommes de terre, des haricots, etc. Si on avait continué la culture du blé, le pays en produirait assez pour suffire à la consommation de toute la colonie.
Comme cultures industrielles, on développe la culture du mûrier à Antsirabe où l’industrie de la soie devient prospère. Il y existe aussi des sécheries et féculeries de manioc, des brasseries, des décortiqueries de riz. Des machines extraient, broient, lavent les minerais aurifères.
Le gouvernement de la colonie y a encouragé le développement de l’hydraulique industrielle, un des éléments les plus nécessaires à la mise en valeur de l’île.
La province d’Antsirabe est une de celles où la civilisation a fait les plus rapides progrès.
Les colons s’y sont installés en fort grand nombre, séduits par la fertilité du sol et la salubrité du climat, le plus tempéré de Madagascar.
La population indigène, de son côté, est la plus dense de l’île.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 9, 2018

Il y a 100 ans : Sommes-nous gouvernés?


Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, et au cas où on aurait oublié le principe d'une chronique qui plonge dans le passé colonial, je précise que cet article date bien de 1918...

De quelque côté de l’opinion que l’on se trouve, il est un fait sur lequel tout le monde tombe d’accord : c’est qu’on sent à divers symptômes non équivoques qu’enfin la France recommence à être gouvernées depuis que Clemenceau a repris le pouvoir.
Le marchandage parlementaire a diminué. Les faits de trahison sont mis au jour ; une simple énumération de noms suffit : Turmel, Loustalot, Caillaux, etc. ; et, brochant sur le tout, le complot de Saint-Étienne.
Ce n’est pas tout. La lecture des journaux de France montre que les Tribunaux ont tout à coup augmenté leur sévérité à l’encontre des vils profiteurs de guerre ; les lois sont appliquées avec plus de fermeté et de rigueur… La France semble être enfin gouvernée.
Pouvons-nous en dire autant de notre grande île de Madagascar ? Hélas !…
Il faut mettre à part le temps de Galliéni, qui fut une époque toute spéciale d’organisation.
Mais, depuis, on est forcé de constater que les Gouverneurs Généraux, quels qu’ils fussent, n’ont jamais réussi à se saisir complètement de leur autorité.
Nous fûmes et nous sommes plus que jamais voués au néfaste régime des « Bureaux ». Et ces Bureaux-là sont malheureusement, invariablement représentés par quelques personnages, toujours les mêmes, qu’on retrouve comme étant les auteurs de tous les empêchements et de toutes les avanies, se servant de l’autorité qu’ils détiennent pour combler leurs féaux, traquer quelques-uns, s’indifférer du plus grand nombre. Ceux-là sont cause qu’au lieu D’une question d’affaires, la Colonisation de Madagascar est devenue une question de personnes, avec déchaînement de haines irréconciliables, parce qu’elles sont malheureusement justifiées.
Dans le réquisitoire de l’affaire Franceschi, le Procureur-Général a prononcé ces paroles redoutables qui caractérisent toute une époque : « Des jugements n’ont pas été exécutés. » Ce qui montre bien que ceux qui détiennent l’autorité en usent selon leurs convenances personnelles.
Devons-nous attendre quelque bien d’un nouveau changement ? Peut-être ! Qui peut répondre, dès à présent ?
Mais sans doute obtiendrons-nous davantage, nous autres colons, si nous nous décidons à nous organiser convenablement pour enfin gouverner nous-mêmes notre Colonie.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 8, 2018

Il y a 100 ans : Sambo tsy sakafo


Ce que nous avons craint s’avère.
L’Officiel du 23 février contient, en 1ère page, un Arrêté et une Décision qui se touchent tellement que l’une détruit l’autre…
L’Arrêté dispose que le « Chef du Service » des transports maritimes et du ravitaillement est désigné pour faire partie du comité consultatif.
Très bien ; voilà le Chef d’un Service dont la création s’imposait de par les circonstances qui prendra voix au chapitre.
Mais immédiatement il a le sifflet coupé par la Décision suivante, qui donne délégation au directeur des Finances pour fixer les prix de cessions des denrées réquisitionnées dans la Colonie pour le ravitaillement civil.
Alors – là, franchement – que reste-t-il de la prétendue Chefferie du nouveau service ? À qui devrons-nous nous en prendre quand les vivres seront chers et que les navires brûleront nos escales ? À personne de vivant, de répondant, toujours à l’« increvable » Entité bureaucratique.
Nous répétons que nous n’en sommes pas à la question des personnes. Nous nous inspirons du précepte de M. Clemenceau : Critiquer pour servir.
Quelle que soit la puissance de travail du distingué fonctionnaire dirigeant les Finances, sa mission si délicate et chargée par elle-même ne lui permet pas de voir de près le fonctionnement d’un rouage nouveau qui est à lui seul une très grosse chose puisque de son efficacité dépend l’avenir imminent de la Colonie.
Et cela n’est pas encourageant pour nous autres, Régionalistes – de l’Est, du Nord, de l’Ouest, du Sud, peu importe – que cette obstination dans cette Centralisation à outrance, cause du marasme où se traîne interminablement la Colonie.

Avis

L’Administrateur des Colonies, Chef de la Province et Maire de Tamatave, Président de la Commission Consultative, a l’honneur de porter à la connaissance du public le câblogramme suivant du 6 mars reçu ce jour de Bombay :
« Chambre Commerce Tamatave.
« Pouvons disposer neuf cents tonnes fret sur voilier Tamatave Djibouti six cents francs mètre cube délai deux mois informez maisons – Répondez Gaebele – Hommeliness – Calcutta – Gaebele. »
Tamatave, le 7 mars 1918.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 6, 2018

Il y a 100 ans : La force des choses


La guerre fait du mal, mais apporte aussi bien des leçons.
Depuis quelque temps, le commerce de Madagascar a été conduit à s’adresser à la Réunion pour ses approvisionnements de chocolat.
Il ne s’agit pas ici de faire de la réclame pour telle fabrique de préférence à telle autre : toutes se valent. Leurs produits sont identiques et reconnus de toute première qualité, pour cette raison qu’à la Réunion, les matières utilisées à l’adultération des chocolats sont absolument introuvables et que c’est là, forcément, qu’est employée la vraie formule : pur cacao et sucre !
Tout le monde actuellement apprécie la différence qu’il y a entre ces délicieux produits et les affreuses saletés que la chimie boche sous des étiquettes amicales ou familières était arrivée à imposer aux consommateurs.
Mais ne nous illusionnons pas : la capacité d’exportation de la Réunion est très limitée ; ses plantations cacaoyères sont peu développées et, avant la guerre, cette île importait presque tout son chocolat de consommation courante, la fabrication locale étant absorbée par la clientèle de luxe.
Mais dans toute la Côte Est, les cacaoyères ont fait leurs preuves. Vivement un Syndicat des Planteurs qui arrête ses dispositions : et, dans un avenir qui ne peut pas être très éloigné, le port de Tamatave peut devenir exportateur de chocolats et cacaos manufacturés !
Le Tamatave

Madagascar et la guerre

Continuant son étude si intéressante sur Nos colonies et la guerre, notre ami et confrère Gustave Regelsperger vient de faire paraître à la Revue des Sciences politiques le sixième numéro de sa série, et l’a consacré à la Grande Île qu’il place avec raison au nombre de nos grandes colonies.
C’est une étude fouillée, appuyée sur de nombreux documents que l’auteur n’a pas craint de compulser pour ne rien avancer à la légère.
Bien que géographe avant tout, M. Regelsperger présente au lecteur notre belle colonie de l’océan Indien au point de vue économique ; il montre à quelle situation enviée Madagascar pouvait prétendre si la guerre n’avait éclaté ; il fait l’inventaire de ses prodigieuses ressources et prédit quel paraît devoir être son essor.
Ceux qui s’intéressent aux choses coloniales liront cette étude avec fruit ; si avertis qu’ils puissent être, ils apprendront encore quelque chose.
G. B.
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 5, 2018

Il y a 100 ans : Ils sont trop !


Les Boches ? c’est certain, mais on en viendra à bout.
Pour le moment, il s’agit de la pléthore de « brèdes » sur manches qui se cramponnent au frais de l’aire géographique tananarivienne.
Les « Dominions » anglais exigent de leur Métropole l’annexion des colonies boches de leur voisinage ; les Anglais vont avoir ainsi pas mal de morceaux d’Afrique à organiser.
Nous aussi, nous avons de l’Afrique toute neuve à mettre en train. La surabondance d’Administrateurs qui nous congestionne ferait très bien par là-bas, comme un précieux échange de sang, riche. Car, il n’y a pas à le méconnaître, il y a parmi nos « indésirables » Madécasses nombres d’hommes d’expérience coloniale qui seraient de très « désirables » Africains.
Qu’en pense Monsieur… ?
Au fait, à qui faut-il s’adresser ? Merlin s’en va, Schrameck n’est pas parti et Garbit broche sur le tout.
Alors, si nous disions :
— Qu’en pense le Tigre ?

Attention !

Le nouveau mot d’ordre de la presse métropolitaine est : Le péril est sur la mer !
Précisons bien : il n’est pas question de la guerre, de péril militaire puisque, malgré quelques pertes toujours regrettables, le péril, de ce côté, est victorieusement contenu.
Mais les journaux de France comprennent enfin l’importance, l’indispensabilité de la Marine marchande et des Colonies ; ils se sont mis à dénoncer la rude émulation qui s’est emparée des peuples, non seulement entre les neutres, mais entre alliés ; ils disent que la France tombera au plus bas de l’échelle économique si on ne s’occupe des Colonies et si on ne restaure pas les ports maritimes.
En attendant, notre confrère La Tribune apprend qu’on se dispose en France à rappeler tous les grands navires de nos lignes, et qu’il ne nous resterait que le Sidon et le Bagdad pour faire la navette entre Madagascar et Port-Saïd.
C’est grave !
D’autre part, il convient de remarquer l’honorable et incessante activité de nos compatriotes de l’Ouest. Là-bas, on kabare peu, on se réunit souvent et l’on arrête des actes. Certes, nous n’avons pas à jalouser l’Ouest en quoi que ce soit. Mais prenons garde que Majunga ne mange Tamatave ! N’oublions pas la grande loi ethnique en vertu de laquelle les peuples et les villes partent de l’Est et s’épandent et progressent à l’Ouest.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.

July 4, 2018

Il y a 100 ans : Réquisition


Les deux derniers Officiel (9 et 16 février) contiennent des Arrêtés étendant progressivement la réquisition des riz de province en province.
Nous disons bien qu’elle est progressive ; ajoutons qu’elle est « partielle », désignant nommément les localités où la réquisition jouera.
On sent que l’Administration Supérieure est prudente, qu’elle se demande si Lebureau pourrait se tirer d’affaire avec une réquisition intégrale, impliquant des masses formidables de grains à loger, transporter, manipuler, usiner, distribuer et surtout « comptabiliser ».
L’avenir nous dira lequel des deux systèmes aurait dû prévaloir.
N’oublions pas que, dans l’état actuel, notre système administratif manque trop de l’esprit pratique des affaires pour lui demander le même effort qu’à une firme commerciale ou industrielle.
Qu’on se rappelle la gabegie où ont abouti la réquisition des cuirs, celle des haricots, pour ne parler que de ce que nous avons vu à Madagascar.
Toutefois, suivons pas à pas l’Administration dans la voie où elle vient de s’engager, la soutenant quand elle fait bien, la ramenant au point quand elle erre !
« Critiquer pour servir, comme disait le Tigre quand il était encore enchaîné !

Mauvaise plaisanterie

M. Schrameck a été nommé membre de la commission du cheptel de Madagascar. Qu’est-ce qu’il va pouvoir bien faire là-dedans ?
Se contentera-t-il des renseignements fournis à la Chambre et au ministre ou, du contraire, attendra-t-on à Paris les documents et le rapport envoyés par M. Merlin ?
Voulez-vous que je vous dise toute ma pensée ? Nous allons voir arriver ici, avec le nouveau gouverneur, des missionneux à trente francs ou quarante francs par jours, pour quoi faire ?
Et bon dieu, que l’on voie cela une bonne fois et les colons sans doute aucun sauront montrer ce qu’ils pensent de ces mauvaises plaisanteries auxquelles ils contribueront à mettre fin en ponctuant leur volonté.
Il y a trop longtemps que cela dure à nos frais.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.