August 27, 2007

Revue de presse

Les Nouvelles publient, ce matin, un article consacré à la Bibliothèque malgache. J'ignore si cet article est illustré et comment, la version papier ne m'arrivera que tout à l'heure.
C'est en tout cas la première fois que paraît, dans la presse malgache, autre chose que les communiqués rédigés par moi-même. C'est bien. Même si cela m'oblige, pour que les choses soient claires, à préciser certains points, après l'article. Que voici, tel quel.

La bibliothèque malgache version papier

Depuis le 25 juillet, Pierre Maury, journaliste et critique littéraire, s'est mis à l'édition. L'affaire ne date pas de ce jour. En octobre 2006, il crée l' «e-book», sur Internet ; Entendez par là, la possibilité pour un lecteur assidu et intéressé par les publications sur Madagascar, de lire ou de télécharger des livres qui se font rares, voire introuvables. Il a pu réaliser ce concept grâce à des éditions «libre de droit», c'est-à-dire exempt de tout droits d'auteur. Une dizaine de titres étaient proposés aux lecteurs. Après des mois et 3000 visiteurs demandeurs, il décide de passer à la vitesse supérieure.
Une demande croissante
Le prix du papier a appauvri le marché du livre. Or un vrai lecteur tient à tenir dans ses mains un vrai livre. Pour eux, Pierre Maury décide de poser ces romans et études sur papier. Pour ce faire, il étudie avec un éditeur de renom basé aux Etats-Unis et ayant des représentations en Europe le coût de cette opération. Cette société d'édition répondant au nom de Lulu.com, est capable d'éditer des livres à moindre coût de par la masse de ses commandes (15 euros au lieu de 190)
Les auteurs contemporains aussi
Par cette initiative, c'est une réédition d'ouvrages écrits par des auteurs souvent méconnus que Pierre Maury veut défendre. Encore en cours d'évaluation pour savoir si les imprimeries locales peuvent produire à moindre coût, il souhaite aussi favoriser la production d'auteurs contemporains malgaches et espère participer à sa manière à la redynamisation de l'industrie du livre. Tout auteur intéressé par cette relance peut taper le site bibliothèque malgache.com, pour de plus amples informations. «Les Nouvelles» participe à sa façon à cette entreprise en publiant tous les jours à ses lecteurs quelques lignes d'un ouvrage intitulé «Magie et diplomatie à la cour de Madagascar» écrit par Marius Cazeneuve, dès ce jour.
Renée Raza
Les Nouvelles, lundi 27 août 2007.

Et voici les indispensables mises au point:
La Bibliothèque malgache électronique compte actuellement 29 titres téléchargés, au total, 12721 fois. Le prix de revient d'un ouvrage papier chez Lulu.com est, en réalité, variable. J'ai payé en effet 15 euros le volume en moyenne, frais de port compris, pour les six premiers titres commandés et envoyés ensemble à Madagascar. J'ignore d'où vient le chiffre de 190...? Quant au site "bibliothèque malgache.com", à ma connaissance, il n'existe pas. La véritable adresse est celle où vous vous trouvez.

KoolSaina.com

August 26, 2007

Marius Cazeneuve en feuilleton dans "Les Nouvelles"


Le rôle de la Bibliothèque malgache consistant à faire circuler des textes oubliés et/ou difficiles à trouver, j'ai donné au quotidien malgache (de langue française) Les Nouvelles le récit de Marius Cazeneuve, A la cour de Madagascar, magie et diplomatie.
C'est à mon sens un des ouvrages les plus savoureux de la collection. J'en avais d'ailleurs fait le premier volume papier d'une série qui compte maintenant sept volumes, tous récemment revus et corrigés. Le caractère des livres me semblait en effet un peu petit pour les yeux fatigués des grands lecteurs (Garamond corps 11) et je suis passé en corps 12, ce qui m'a contraint à revoir la mise en page. Pour, autant que possible, ne pas augmenter l'épaisseur des volumes, j'ai dû renoncer à débuter tous les chapitres en "belle page", comme on dit (sur une page de droite). Le plus grand confort de lecture méritait bien, je crois, ce sacrifice.
Il existe donc maintenant trois moyens de lire ce livre:

1. Toujours gratuitement sous forme d'ebook (format PDF ou Word) dans la Bibliothèque malgache électronique hébergée par Ebooks libres & gratuits. Suivez ce lien pour ouvrir la page de téléchargement. Il reste malheureusement quelques coquilles dans le texte. Peu. Trop quand même à mon goût. Mais il faudrait remplacer les fichiers sur un site que je ne gère pas, et j'ai quelques scrupules à donner du travail supplémentaire aux animateurs d'Ebooks libres & gratuits qui en font déjà tellement pour la littérature...

2. A partir de ce lundi 27, on peut donc lire aussi A la cour de Madagascar sous forme de feuilleton, à partir du texte revu et corrigé. Chaque parution sera, je suppose, mise en ligne quotidiennement sur le site des Nouvelles. Mais je ne saurais trop vous conseiller de vous abonner (toujours gratuitement) à ce journal. Vous bénéficierez ainsi, en même temps et pour le même prix, de la totalité des articles du jour - ceux qui concernent Madagascar, du moins. Dans la bannière en haut de page d'accueil, à droite, vous trouvez la mention: "Gratuit - Journal électronique". Immédiatement dessous, le bouton "S'abonner!" conduit à un formulaire. Après avoir rempli celui-ci, vous recevrez tous les matins, très tôt (en moyenne, 3 heures du matin heure malgache), le journal dans votre boîte. C'est encore mieux que le facteur! Le fichier ZIP (à décompresser, donc) "pèse" aux environs de 300 Ko, ce qui est bien peu pour la quantité d'informations fournie.

3. Pour les impatients qui aiment en outre posséder un livre sur papier, A la cour de Madagascar est disponible, sur commande, à cette adresse. Il coûte 14$87, à quoi il faut ajouter les frais de port. Le prix me paraît raisonnable pour un ouvrage de 267 pages.

Et, si la formule du livre imprimé vous séduit, tous les titres disponibles sont groupés sur une même page. C'est, si on veut, ma "boutique". Six titres actuellement dans la Bibliothèque malgache proprement dite, un dans la Bibliothèque malgache contemporaine. Et des tas, des tas, en préparation. Affaire à suivre, donc.

August 10, 2007

Bibliothèque malgache / 29 : Bulletin du Comité de Madagascar, avril 1896

Entre les «vrais» livres, je poursuis la réédition du Bulletin du Comité de Madagascar. Une mine d'informations sur les premiers temps de la colonisation française. Voici déjà le treizième numéro publié dans la Bibliothèque malgache électronique (le 29e de la collection), celui d'avril 1896.
L'essentiel du sommaire est constitué par le début d'un long compte-rendu d'un débat sur Madagascar au Parlement français. Le 19 mars, les députés Charmes, Develle et Turrel interpellent le gouvernement sur «l'arrangement» de Tananarive du 18 janvier, et revendiquent le passage devant eux d'une loi qui précise le statut de Madagascar.
Entre autres informations de ce numéro, signalons que le prix de l'absinthe Pernod est sensiblement en hausse. Et que le tarif des porteurs rend toutes les marchandises trop chères...

August 3, 2007

Bibliothèque malgache / 28 : Journal du voyage fait sur la côte ouest de Madagascar, de Henry Douliot

Les volumes de la Bibliothèque malgache électronique se suivent et ne se ressemblent pas. Après l'ouvrage assez fantaisiste de Lapanne, voici le Journal du voyage fait sur la côte ouest de Madagascar de Henry Douliot, 28e titre de la collection.
Un voyage interrompu, malheureusement, car il est de très grande qualité.
De juin 1891 à mai 1892, Henry Douliot (1859-1892) herborise dans la région de Morondava, puis de Maintirano. Il fait beaucoup plus que cela, en réalité: il vit avec la population et il maîtrise suffisamment le sakalava pour tenir des conversations pleines d'informations.
On peut rêver à ce qu'aurait été ce récit si son auteur n'avait pas été frappé par la fièvre qui allait avoir raison de lui à Nosy Be, où il avait été transporté pour y être hospitalisé.
Moins connu que le voyage de Louis Catat (également disponible dans la Bibliothèque malgache électronique), celui-ci est du même niveau d'intérêt. Il est vrai qu'au contraire du récit de Catat, celui de Douliot n'est jamais paru dans une édition illustrée, ce qui excite donc beaucoup moins les collectionneurs. Mais les lecteurs vont se régaler.