January 29, 2010

Des lémuriens au Botswana?

Je suis toujours de bonne humeur quand paraît une nouvelle enquête de Mma Ramotswe, qui dirige à Gaborone, Botswana, l'Agence N° 1 des Dames Détectives. J'aime sa manière de ronchonner, qui cache mal une grande bonté. J'aime surtout imaginer, comme un clin d'œil répété de livre en livre, ce que sont "les personnes de constitution traditionnelles", une catégorie dans laquelle se range Mma Ramotswe, tout le contraire d'un mannequin anorexique.
Pourquoi, vous demandez-vous peut-être, est-ce que je me mets à vous parler du Botswana?
Pour une raison toute simple: après avoir ôté la bande qui me cachait le bas de la couverture de Vérité et feuilles de thé, j'ai découvert, comme vous le voyez, ce couple de lémuriens dont la présence est pour le moins inattendue sur le continent africain.
On doit cette présence à la liberté de l'artiste Hannah Firmin, qui illustre depuis les débuts les couvertures originales de la série et qui a d'ailleurs, pour l'une d'entre elles, obtenu en 2004 le prix de la meilleure couverture de l'année en Grande-Bretagne. Une artiste a bien le droit, après tout, d'imaginer des lémuriens au Botswana si elle en a envie. Au fond, les films Madagascar n'avaient qu'un rapport très lointain avec la Grande Île...

January 27, 2010

Le patrimoine au menu du Café de la Gare, vendredi


Vendredi 29 janvier de 17h30 à 19h30 au Café de la gare, Soarano (Antananarivo)
Le café littéraire vous invite à partager vos réflexions autour de la question suivante:
Faut-il défendre le patrimoine?
avec:
Serge Rodin: universitaire, responsable du parcours médiation culturelle, écrivain
Désiré Razafindrazaka: psycho-sociologue, Président de l'association des amis du patrimoine de madagascar (apm), Président du festival Madajazzcar
Johary Ravaloson: Chercheur, écrivain, juriste
animé par
Isabelle Motchane-Brun:
Directrice déléguée au journal l'Express
Michèle Rakotoson: , écrivain, rédactrice en chef du Magazine Challenger

January 23, 2010

En librairie : deux nouveautés

Sur Madagascar - et l'océan Indien -, deux ouvrages sont récemment parus. Je ne les ai pas lus et, comme de coutume, je vous confie donc les textes de quatrième de couverture.

Christiane Rafidanarivo, Empreinte de la servitude dans les sociétés de l'océan Indien.

La question de la traite est l'un des champs de recherche les plus actifs de ces vingt dernières années. Les migrations causées par les traites arabe, malgache, africaine et européenne ont constitué un apport de peuplement important dans l'océan Indien et l'Atlantique, du IXe au XIXe siècle. Plus de soixante-dix pour cent de la population réunionnaise a une ascendance malgache et africaine, majoritairement issue des migrations de la traite. Cette dernière a contribué aux dynamiques majeures des structures politiques et économiques des sociétés de l'océan Indien.
Christiane Rafidinarivo montre que traite et esclavage, juridiquement abolis depuis le XIXe siècle, sont toujours à l'œuvre dans les sociétés de l'océan Indien où ils restructurent et retravaillent institutions, mémoires et savoirs. Certes, il s'agit le plus souvent d'un imaginaire social recomposé, parfois déconnecté des réalités historiques, mais dont les effets sont réels et récurrents dans la plupart des rapports sociaux, les relations interpersonnelles, les rapports marchands, le champ des représentations politiques (le discriminant noir et blanc, par exemple), et jusque dans l'occupation de l'espace.
La permanence de ces phénomènes, tant chez les descendants d'esclaves que chez ceux des maîtres, obsède les sociétés postcoloniales. Leur décodage s'avère d'autant plus complexe que s'est constituée au cours du temps une sédimentation de représentations issues des contextes économiques et politiques qui ont suivi la traite et l'esclavage (colonisation, post-colonisation, mondialisation) et dans lesquels la rémanence se trouve dissociée du fait historique proprement dit.
Ce livre analyse les processus de transmission de ces empreintes de servitude. Sur le chemin de la mémoire au savoir, il peut nous aider à une appropriation de la liberté pour aujourd'hui.

Politologue à l'université de la Réunion. Christiane Rafidinarivo est habilitée à diriger des recherches en sciences politiques. Consultante internationale et présidente de l'association Recherche océan Indien, elle est auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (SR 177).

Jean-Claude Leprun, Une jeunesse malgache, 1942-1966.

Un enfant européen né dans la brousse malgache se souvient. Son père est gendarme. C'est l'époque coloniale, le temps de la guerre en Europe, de la défaite de la France, du Général de Gaulle, du débarquement anglais à Diégo-Suarez qui a tant marqué ses premiers souvenirs. Il va grandir en osmose avec cette brousse, ses habitants, sa végétation et sa faune. Cette expérience va le conduire à sa vocation de naturaliste. Le récit, agrémenté d'anecdotes, est fondé sur des faits réels et conte les vingt premières années de l'auteur dans ce pays, les habitations successives: Joffreville, Anivorana, Diégo, Nosy Be, Majunga, Tamatave, l'école primaire difficile car tardive, puis l'École primaire supérieure (EPS), et les lycées Rabearivelo et Gallieni, les premières années d'université à Tananarive, les copains, les premières amours, la découverte de la France au cours des premiers congés paternels, sa rencontre avec Fabienne, le service militaire au Gabon. Un attachement profond, qu'il essaie de faire partager, le lie à ce pays où il a vécu intensément une jeunesse heureuse et riche d'enseignements au sein d'une famille unie et où, malheureusement, son père est mort prématurément.

Âgé de soixante-dix ans, Jean-Claude Leprun est né à Diégo-Suarez et a vécu ses vingt premières années dans la Grande Ile. Pédologue, docteur ès sciences et directeur de recherches à l'IRD (ex Orstom), il a travaillé dix années dans différents pays d'Afrique de l'Ouest puis quatorze années au Brésil, d'abord sur le terrain puis comme représentant d'organismes de recherches français à Brasilia.

January 21, 2010

Une bibliothèque malgache en malgache, un jour?

Le site Haisoratra reprend un article de Madagascar Matin déjà vu sur le portail Moov et signé Tivoniaina. L'article original, publié, je crois, tel quel par Moov, s'intitule: Numérisation. Des livres sur Madagascar en ligne gratuitement et parle de la Bibliothèque malgache.
Merci.
La rédaction de Haisoratra ajoute, en guise de conclusion, une réflexion pertinente: "Il reste à faire la numérisation des textes et livres anciens en malgache et libres de droit."
En effet.
Je suis le premier à déplorer l'origine très majoritairement coloniale des ouvrages que je réédite. Et presque tous sont, à l'origine, écrits en français. Une seule exception notable pour l'instant, je crois, avec le récit de voyage d'Ida Pfeiffer...
Les limites du fonds disponible sont évidement fixées par les règles sur le droit d'auteur. Je rappelle que les ouvrages ne deviennent en effet libres de droits que 70 ans après l'année du décès de leur auteur.
Les limites linguistiques qui sont les miennes me conduisent par ailleurs à ne rééditer que des ouvrages en français.
Les sources en malgache sont certes moins nombreuses. Mais elles existent. Un exemple, ci-dessous.
Qui aurait le courage de s'y mettre?


January 12, 2010

Chez les Hova, de Jean Carol, en ebook gratuit

Je vous l'avais promis: après la publication du livre sur papier, je devais le rendre disponible gratuitement en téléchargement. C'est donc le cinquante-cinquième volume de la Bibliothèque malgache électronique. Comme le texte n'a évidemment pas changé, je ne peux que redire ce que j'avais déjà écrit il y a quelques semaines...

Jean Carol est le nom de plume de Gabriel Laffaille (1848-1922). Journaliste et romancier, il s’embarque pour Madagascar fin 1895 pour être le secrétaire particulier du résident général Hippolyte Laroche. Au départ de celui-ci, il devient directeur de l’Imprimerie nationale, jusqu’au moment où Gallieni, irrité par ses prises de position, l’en écarte.
On comprend pourquoi en lisant Chez les Hova: son ouvrage tranche singulièrement avec la littérature coloniale de l’époque. Sans remettre en cause la supériorité de la race blanche, considérée comme un fait irréfutable, et les enjeux économiques liés à la possession de la Grande Île, il s’en prend violemment aux méthodes mises en œuvre par la France.
Tentant de se placer d’un point de vue malgache (sans y parvenir toujours), il trouve à la population des qualités que les colons ne veulent pas voir. Il s’étend en particulier sur l’institution du fokonolona et sur le Code malgache de 1881, y relevant les marques d’une sagesse que les législateurs européens n’ont pas donnée à leurs textes.
Un grand livre.

On peut le charger, en suivant les liens directs, au format DOC ou PDF. Je rappelle que tout le catalogue de la Bibliothèque malgache électronique est à cette page, mais que la visite complète du site est conseillée, à partir de sa page d'accueil.
Je rappelle aussi, pour les lecteurs sur papier (les derniers?), le lien qui permet de commander l'ouvrage et celui de tous les ouvrages papier de la Bibliothèque malgache publiés chez Lulu.

Rendez-vous prochainement ici pour d'autres nouveautés et, avant cela, pour d'autres informations culturelles.

Esther Duflo : Lutter contre la pauvreté

Il y a un an, presque jour pour jour, je vous parlais d'Esther Duflo et de son parcours qui l'avait menée (en simplifiant un peu) de Madagascar au Collège de France. Aujourd'hui, elle publie dans Le Monde un long article intitulé: Microcrédit, miracle ou désastre? Surtout, les textes des quatre leçons qu'elle a données en janvier 2009 viennent de paraître. Cela nous concerne.

Dans Le développement humain. Lutter contre la pauvreté (I), il est d'ailleurs directement question de Madagascar. Elle utilise deux expériences qui y ont été conduites récemment.
L'une concernait des classes d'écoles primaires rurales où différents moyens ont été utilisés pour améliorer la perception de l'enseignement par les parents des élèves. Le résultat a été, dans tous les cas, une augmentation de l'assiduité des élèves, mais dans des proportions diverses selon le type des rencontres qui avaient été organisées.
L'autre expérience consistait à comparer, par des tableaux de bord, une école avec d'autres, en misant probablement sur une émulation entre différents établissements. Résultat nul, contrairement à d'autres écoles où une ONG a utilisé ces tableaux, avec les parents, pour envisager des améliorations.
Ces deux exemples sont caractéristiques de la démarche d'Esther Duflo: elle se base sur un travail de terrain afin d'en évaluer la pertinence. Au contraire de bien des intervenants dans les secteurs abordés par ce premier volume: "aujourd'hui, les systèmes officiels d'éducation et de santé sont, dans une large mesure, le produit de l'imagination de bureaucrates et d'experts qui n'ont de rapports directs ni avec les besoins des personnes, ni avec les réalités du terrain."

Dans l'autre volume, La politique de l'autonomie. Lutter contre la pauvreté (II), il n'est pas directement question de Madagascar (sauf distraction de ma part). Mais il y est en revanche question de microfinance et de corruption, deux sujets sur lesquels les réflexions d'Esther Duflo peuvent éclairer la réalité malgache.
A propos du microcrédit, elle s'interroge: "aide-t-il vraiment les pauvres?" Si l'on ne creuse pas la question, elle semble absurde. La spécialiste en économie du développement nous persuade cependant du contraire.
Sur la corruption, au lieu d'envisager les comptes en banque bien fournis des dictateurs africains, elle s'intéresse au phénomène quotidien: "c'est le policier qui n'enregistre pas votre plainte si vous ne lui glissez pas un billet, ou bien le maire qui demande un bakchich pour délivrer la carte d'alimentation à laquelle vous avez droit."
Où l'on voit que l'Inde ou le Brésil ne sont pas sans rapports avec Madagascar...

January 9, 2010

Mise à jour permanente de la bibliographie Madagascar sur Internet

Tout compte fait, me disais-je hier, ne pourrais-je pas simplifier la vie des chercheurs et des curieux en proposant, plutôt que des suppléments mensuels, une mise à jour permanente de la bibliographie où je reprends tous les ouvrages disponibles gratuitement sur Internet - et concernant Madagascar?
C'est fait. En suivant ce lien (qui sera affiché, cela va de soi, en permanence dans la colonne de droite), vous afficherez un document Google où se trouvent les références enregistrées après la deuxième édition de la bibliographie (disponible sur le site de la Bibliothèque malgache). Il y en a déjà près d'une quinzaine, Gallica venant de mettre en ligne un joli paquet d'ouvrages.
Dont celui-ci, qui me fournit une illustration.


January 7, 2010

Quelques nouveautés en librairie

Puisque je n'ai pas pu en parler en décembre, au moment où j'aurais voulu le faire, voici quelques ouvrages parus à la fin de l'année dernière, et j'y ajoute deux guides classiques dont les nouveaux millésimes sont disponibles.

Je commence par le numéro très attendu de Riveneuve Continents, Escales en mer indienne. Il ne concerne pas que Madagascar puisque les Comores, Maurice, la Réunion et les Seychelles y sont aussi présentes. Mais une demi-douzaine de textes valent qu'on s'y arrête.
Raharimanana revient, dans De là où j'écris, et à la manière d'un écrivain plutôt que d'un polémiste, sur les déboires de la pièce 47.
Johary Ravaloson, dans Ainsi les jours fumeux, livre des conversations tenues (ou qui auraient pu l'être) le 26 janvier 2009 à Tana, du côté d'Ankorondrano, quand les émeutes se sont transformées en pillages.
Du haut de la ville, Soa Hélène apercevait, ce jour-là, les mêmes fumées. Elles apparaissent dans les pages de son Journal.
Magali Nirina Marson voit Rouge dans le premier texte de fiction que je lis vraiment d'elle (après en avoir découvert un fragment plus tôt). Mais une fiction fortement ancrée dans le réel, et nourrie de colère.
Kere, de "notre" Jean-Claude Mouyon ("notre", puisqu'il est édité par la Bibliothèque malgache), est extrait d'un roman à paraître, Moi Antoine, dit l'idiot du Sud, et parle notamment, pour ceux qui ne l'auraient pas compris, d'une famine chronique dont Christian Chadefaux fournit les clés.
Hery Mahavanona donne Le roman inachevé, fiction urbaine où la création se heurte aux aléas de la vie quotidienne.
Des textes d'une belle tenue, publiés à proximité d'un Mauricien auquel le prix Nobel de littérature a donné une renommée mondiale, J.M.G. Le Clézio...

Ambass Ridjali, qui a déjà écrit deux pièces de théâtre et deux romans pour la jeunesse, dirige depuis 2004 la bibliothèque municipale Tsingoni à Mayotte. Il publie mahajang@madagascar.com, un bref roman qui semble s'adresser à la jeunesse, et dont voici les premières lignes.
@ un ami sur le net
Cher ami, tout d'abord merci d'avoir répondu à mon mail. C'est que j'ai tapé une adresse au hasard sans jamais penser qu'elle existait. Mais comprends-moi, j'ai tellement de choses dans la tête, dans le cœur que j'ai l'impression qu'ils vont éclater d'un moment à l'autre. Alors il faut que je parle. Il faut que je les vide.
Cher ami, tu peux ne pas me donner ton nom. Peu importe. Cela me suffit que tu lises mes courriers. Que tu m'écoutes avec tes yeux. Toi qui habites loin. Loin de mon île, loin de chez moi. Laisse-moi te conter ma vie, mes joies, mes peines et mes souffrances.
Les extraits du roman, que l'on peut lire ici, ne suscitent pas vraiment l'enthousiasme.

On a déjà rencontré Jean-Pierre Haga dans les pages de ce blog. Le revoici avec un roman, L'œil du cyclone, que je n'ai malheureusement pas lu et sur lequel je me contenterai donc de fournir quelques détails pêchés sur le site de son éditeur.
Jean-Pierre Haga passe à la loupe les faits et gestes des personnages, leurs pensées, tout en jouant avec les onomatopées (à la manière d’une Anna Gavalda), les quiproquos, le suspense, l’humour, le fantastique - déjà mis en scène dans son roman jeunesse, Vert de peur (Editions Magnard, 2005) et dans sa nouvelle Sitarane blues (Editions Orphie 2008).
Jean-François Samlong, Notre Librairie. Revue des littératures du Sud - 2005

L’histoire dans un style alerte, met en scène des personnages ordinaires que l’on croise sur son chemin sans leur prêter grande attention ; et puis, il y a ceux qu’il ne fait pas bon de rencontrer à la brune ou dans des coins isolés, Judex Roupaye par exemple, de la pire espèce des voyous qui n’abandonnent pas leur proie et ne meurent jamais. La seule solution c’est la fuite, avec dans la bouche un goût de litchi vert. Mais où fuir pour se sentir en toute sécurité ? Heureusement qu’il existe aussi sur la route un gramoun Sacha, qui ouvre les portes de l’aventure à Charlie et Inès. Et quelle aventure!
Je signale déjà que Jean-Pierre Haga sera l'invité d'un forum littéraire au CCAC, le samedi 23 janvier à 10h30, pour présenter ce roman.

J'aurais voulu vous parler longuement d'un roman que, en revanche, j'ai lu. Le bonheur est un drôle de serpent, de Raymond Alcovère, m'a cependant beaucoup trop ennuyé pour qu'à mon tour je vous ennuie avec ça. Et Madagascar n'est qu'un des lieux arpentés par les personnages.

Je termine donc par les traditionnels guides de voyage, dont les éditions 2010 arrivent à point pour les touristes décidés à nous visiter cette année.

Le petit futé Madagascar a beaucoup grandi depuis ses débuts. Plutôt en bien, d'ailleurs. Mais l'argumentaire n'a pas beaucoup changé, puisque La Grande Ile, malgré les remous qui l'agitent parfois, reste fondamentalement la même.
Madagasikara, entre Afrique et Asie; sur cette terre des peuples venus d'Extrême Orient, d'Afrique, d'Inde, d'Arabie et d'Europe ont créé la société pluriculturelle malgache. La terre y est indissociable des gens, imprégnée de mémoire, tour à tour étendue désertique, terre rouge, collines vertes, ou forêt parsemée d'orchidées. Les îles du Nord, telle Nosy Bé, sont maintenant très courues des touristes avides d'espaces vierges et de plongées idylliques, mais il reste encore des lieux préservés et c'est un continent que l'on découvre en abordant la terre malgache. La vie y est rude, la pauvreté omniprésente, mais la joie et le sourire sont au rendez-vous. Soyez généreux avec cette terre qui vous accueille.
L'incontournable Guide du routard Madagascar est aussi au rendez-vous. La nouvelle édition est parue cette semaine. Je ne connais pas la proportion des informations mises à jour mais je sais, pour avoir longuement bavardé avec le principal responsable des rafraîchissements de ce guide, qu'ils sont faits sérieusement.
Et, plutôt que de vous redonner les quelques phrases en forme, inévitablement, de clichés, je vous renvoie aux deux derniers carnets de voyage mis en ligne sur le site du Routard: Un Vazaha chez les Vezo et Trek chez les Zafimaniry.

Bonnes lectures!

January 4, 2010

Une exposition à Perpignan

L'information vient du Midi Libre: La cave coopérative de Terrats accueille l'exposition "Visages de Madagascar" de Cécile Cellerier Maurel, jusqu'au 31 janvier.
Comme elle le présente elle-même: "Visages de Madagascar" est une exposition qui mêle une série de portraits / paysages en noir et blanc réalisés à Madagascar en mai 2007 et des dessins à l'encre, inspirés des portraits. Touchée par les regards "directs, francs, sincères, ouverts et curieux" des Malgaches, la photographe a voulu illustrer l'immense variété et richesse de l'île africaine au travers des visages de ses habitants. Fixer sur la photo des instants d'émotion dans un souci de partage et de réelle sincérité, tel est l'un des soucis majeurs de l'artiste. Marquée profondément par la puissance de ces regards saisis, le dessin lui a aussi permis de prolonger et restituer pleinement son émotion, se libérant du cadre de la photo. Cécile Cellerier Maurel traque avec douceur et respect la part lumineuse des gens, dans le détail d'une pose, d'un geste, d'un regard pour le restituer avec une maîtrise à la fois sensible et professionnelle.
Je ne sais pas si l'illustration que je joins appartient à l'exposition. Elle vient de la galerie de photos de Cécile Cellerier Maurel. Je la montre pour donner une idée de son travail.


January 2, 2010

Deuxième édition de la bibliographie Madagascar sur Internet

D'un livre électronique à tous les autres - sur Madagascar et en français seulement, il ne faut pas exagérer -, j'avais l'an dernier, en juillet, proposé un volume de bibliographie.
Constatant, au fil des mois, que le nombre d'ouvrages disponibles allait croissant à une belle vitesse, j'ai publié ici des mises à jour provisoires qui sont maintenant intégrées dans la deuxième édition.
Elle a été considérablement augmentée puisqu'en six mois elle est passée de 74 à 89 pages. Un nombre important de liens en plus, donc. Et je constate, en rédigeant cette note, que cela continue: dans la colonne de droite, ce matin, Internet Archive en fournit déjà deux autres (mais l'un des deux ne correspond pas au livre annoncé), en particulier celui qui mène à un livre consacré au tanguin. Je continuerai donc à introduire ici les compléments d'information à un rythme soutenu, probablement une fois par mois.
Ce cinquante-quatrième volume bis, premier de 2010, annonce de nouvelles publications. Les prochaines seront Chez les Hova, de Jean Carol (déjà disponible sur papier chez Lulu), les Vieilles chansons des pays d'Imerina de Jean-Joseph Rabearivelo et le Bulletin du Comité de Madagascar de septembre 1897.
Rendez-vous, pour les chargements, sur le site de la Bibliothèque malgache, sur la page de la Bibliothèque malgache électronique.