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March 31, 2013

Rijasolo, le jour et surtout la nuit

J'ai découvert Rijasolo par ses photographies. Superbes et vraies. Mais je ne l'avais pas encore rencontré quand j'ai écrit la préface de Madagascar, nocturnes. La rencontre s'est faite un peu plus tard, quand il a fait ce qu'il appelle, dans son jargon de photographe, un "shooting portrait" pour le roman que je sortais dans la même maison d'édition. C'était bien - la rencontre, et les photos aussi.
On le retrouve sur RFI.


CAP OCÉAN -31/03- MADAGASCAR Rijasolo
(05:40)

October 12, 2010

Trois photographes à Ilakaka

Si, comme moi, vous étiez passé sur la Nationale 7 avant et après la découverte du saphir à Ilakaka, près du parc de l'Isalo, vous avez vu la différence... Depuis une bonne décennie, cette ville surgie au milieu de nulle part est devenue le symbole d'un Far West malgache. Elle a souvent attiré des journalistes et des photographes. Afriphoto vient d'en rassembler trois dont les regards se complètent pour rendre ce lieu plus familier sans rien lui enlever de sa bizarrerie.
Sans commentaires, voici trois exemples. Les liens renvoient non aux galeries du terrain inlassablement creusé par les chercheurs de saphirs, mais aux galeries des photographes.






August 1, 2010

L'Ensemble national malgache: photos de danse

Du 3 au 6 mai 1961, Roger Pic (1920-2001) photographiait un spectacle de l'Ensemble national malgache de passage à Paris, au Théâtre Sarah-Bernhardt et au Théâtre des Nations. Une douzaine de clichés sont maintenant visibles sur le site Gallica. En voici un.

Ce lien m'a été apporté par la veille que j'ai installée à partir de Gallica et d'Internet Archive. Vous pouvez la suivre sur cette page, un peu plus bas à droite. Elle vous offre des liens vers les dernières numérisations disponibles sur ces deux sites. Et les textes numérisés (pas les images) sont systématiquement ajoutés, au fur et à mesure, dans le Supplément permanent à la bibliographie Madagascar sur Internet.

July 14, 2010

Vonjiniaina, scénographe de Sar'nao 2010

Le Mois de la photographie à Madagascar, lancé en 1994, n'en est, rebaptisé Sar'nao seize ans plus tard, qu'à sa... douzième édition. Cherchez l'erreur! L'explication est très simple: monter un événement culturel à Madagascar n'est pas une sinécure, lui assurer la pérennité est encore plus compliqué. C'est donc pourquoi il s'agit, cette année, d'une renaissance - en plusieurs lieux d'Antananarivo, comme l'hôtel du Louvre, le CCAC, le CGM, l’AFT, le Café de la gare et le Tahala Rarihasina. Jusqu'au 30 juillet, place donc aux images (qui succèdent à d'autres images puisqu'en juin, c'était le mois de la BD).
De nombreux photographes et intervenants à des titres divers prennent part aux expositions et aux différentes animations liées à Sar'nao 2010.
Vonjiniaina, l'une d'entre eux, est à l'honneur sur le site d'Africultures, dans un entretien avec Jessica Oublié. Elle est en effet la scénographe de l'événement et s'explique sur le travail spécifique qu'elle a mené à bien dans cette perspective. "Pour moi, chaque lieu est investi d'un esprit qui lui est propre et qui tient soit de la personnalité de son propriétaire, de son architecture, de son histoire intrinsèque, du public qui le visite ou qui y vit", dit-elle notamment...

April 3, 2010

Quelques informations en vrac

Du son, de l'image, une bonne action et un rappel historique au menu de cette note que je vous lance rapidement, les autres choses que j'ai à faire ne pouvant attendre - au contraire des festivités pascales qui se passeront de moi.

Du son, d'abord, sur lequel je suis tombé par hasard, ou presque, un abonnement au podcast de Télérama l'ayant chargé dans l'ordinateur sans que je m'en aperçoive. Le Mondo Sono #26 spécial Madagascar n'est d'ailleurs pas tout frais. Il a été mis en ligne il y a un peu plus d'un an. Mais, par le coup de baguette magique d'une modification de la page, il est redevenu nouveau. Écoutez donc sans modération ces presque quatorze minutes de musique du Sud, avec l'accent mis sur la transe et avec l'accent très imprécis d'Eliane Azoulay, qui n'a visiblement pas l'habitude de prononcer des mots et des noms malgaches. Pas grave, elle est pardonnée...


De l'image, aussi, avec une exposition qui se tient à Londres pendant une dizaine de jours, du 20 avril au 1er mai. On y verra, comme ci-dessus, les photographies réalisées par Ed Kashi pour la commission du Prix Pictet. Il s'agit d'un travail lié à celui de l'ONG Azafady.

Une bonne action, ensuite, celle des Prêtres (oui, c'est leur nom de scène, si j'ose dire), avec Spiritus Dei, où cohabitent des chants religieux et profanes (Brel et Cabrel sont notamment convoqués), dans des arrangements nouveaux. Les trois chanteurs ont passé un double casting, celui de leur évêque Jean-Michel di Falco Léandri et celui de... TF1.
Ben oui, on est dans le show-business ou on n'y est pas!
Bonne action, disais-je, puisque les droits du disque permettront, explique La Croix, de soutenir deux projets: "l’équipement d’une école de 1700 élèves à Madagascar, désormais dirigée par une religieuse qui a passé quatre ans dans les Hautes-Alpes; la construction d’un nouvel espace d’accueil pour les pèlerins de Notre-Dame du Laus."
Et c'est pourquoi je vous le signale.

Un rappel historique, enfin, dans un article qui semble bien loin de nous mais y ramène. Avec Lyautey au chevet de l'Afghanistan, que Mokrane Ouarem publie dans Le Monde, l'action du maréchal Lyautey à Madagascar (et ailleurs) trouve des échos sur le terrain d'un conflit très actuel.

March 6, 2010

Dialogue entre Jean-Marc Cransfeld, photographe, et Ben Arès, écrivain

Je ne vous oublie pas. Ceux qui suivent mon autre blog, Le journal d'un lecteur, auront peut-être constaté que j'étais très occupé, ces derniers jours, et que j'avais pour une fois la tête à la Foire du Livre de Bruxelles plutôt qu'à Madagascar.
Mais il m'était impossible, vous comprendrez pourquoi un peu plus loin, de manquer l'exposition de Jean-Marc Cransfeld et Ben Arès qui se tient au CCAC du mardi 9 au samedi 27 mars. Ce Dialogue entre un photographe et un écrivain se tient dans un véritable salon, aménagé par l’Antiquaire de Tana pour la lecture de poésie, et ouvert à tous les visiteurs de l’exposition.
Des ouvrages de poésie de la Médiathèque du Centre Culturel Albert Camus seront mis en valeur et disponibles pour la lecture sur place.
Ben Arès interviendra aussi deux fois en public:
  • Le vendredi 19 mars à 19 heures, pour un récital poétique dans le cadre du Printemps des poètes.
  • Le lendemain, samedi 20 mars à 10h30, pour une rencontre où il évoquera son parcours personnel et son œuvre en compagnie d'Andry Solofo Andriamiariseta, universitaire et poète.
Pour vous mettre en appétit, voici une photographie de Jean-Marc suivie d'un texte de Ben qui présente l'exposition à sa manière.

Les photographies que Jean-Marc Cransfeld donne à voir aujourd’hui s’inscrivent dans un laps de plusieurs années, ont été prises au cours de plusieurs séjours passés à Madagascar, en divers lieux de ce pays qu’il a parcouru de long en large. C’est en quelque sorte une rétrospective sur un parcours dans le temps et l’espace de l’île rouge. Le regard qu’il pose est éloigné des clichés touristiques, de tout a priori de nouveau venu. Les images sont parlantes voire frappantes. L’amour en est le fil conducteur. De la photographie et de ses sujets. Au bout de ces années l’amour toujours et je n’en dirai pas plus.
J’en suis à mon troisième séjour depuis 2008, année où j’étais lauréat d’une bourse d’écriture en Belgique. J’étais venu une première fois en 2000, à Tana, une petite quinzaine de jours. J’ai été appelé par Madagascar après le décès de mon fils natif d’Antsirabe en 2005. Après ce premier retour au pays natal, sur les lieux épars de la vie et de la mort, j’ai découvert qu’autre chose me retenait. Que "d’autres voix" me parlaient et m’invitaient à revenir. Je ne me l’explique pas tant l’attache avec cette terre, les gens de cette terre est forte, incontrôlable. Je consacre actuellement une partie de mon temps à un roman intitulé Tromba. Quelques-uns des manuscrits de ce roman en chantier vous sont présentés ici.
Jean-Marc et moi nous sommes rencontrés grâce à Madagascar et Pierre Maury en 2008. Nous sommes nés en Belgique, dans la région liégeoise. Grâce à l’Île et l’un de ses incontournables, nous sommes devenus amis.
Je n’ai pas choisi d’illustrer les images. Cela eût été artificiel et puis quel intérêt! Les photographies de Jean-Marc se passent de mots. Le dialogue est plus fort dans les échos, les résonances, les accords, décalages et concordances. De façon trouble et discrète. Plain chant aux images d’une trajectoire. En regard quelques manuscrits liés à une autre trajectoire. Pour un dialogue des matières visuelles, textuelles. Pour un dialogue né de divers tissages. Nous avons simplement choisi quelques thématiques, avons décidé d’aller chercher dans nos matières respectives pour les relier, les confronter en exploitant l’espace de la galerie du CCAC.
Ainsi, dans l’enfilade de photographies sur le quotidien et les petits métiers, un texte dont les narrateurs sont les gens des petits métiers et sans métiers, à Toliara, ville où je réside. En relation avec la série des neuf portraits, un texte sur la question identitaire à Madagascar, sur les origines, la filiation. Un autre qui vient s’inscrire dans la série des filles de nuit. Un quatrième sur le tsapiky vécu de l’intérieur au cours d’un bal poussière, en fin d’une série de photographies, qui dialogue, tant par le sujet que par le format, avec la première image. Pour clore l’exposition, un cinquième texte dont le narrateur est un Malgache qui parle d’un takamaso, d’une tradition, qui avait bien sa place dans le petit ensemble «Religions et croyances».
Le dialogue est là. Dans la matière, les sujets traités, en exploitant l’espace. Dans les matières plastiques aussi. Sans renier la crasse, la poussière, le rhum, le sang, l’obscur qui est la vie même. Sans craindre l’illisibilité parfois, accidentelle. C’est une invitation à la nuit de la substance, à ressentir.
Lire, donner à lire, et me soucier des yeux du lecteur était l’affaire d’un autre jour, d’un autre lieu: le livre.
Ben Arès

February 13, 2010

Deux nouveautés en librairie: un polar et un beau livre

Je continue à scruter avec attention non seulement les numérisations d'ouvrages anciens accessibles gratuitement sur Internet, mais aussi les nouveautés qui arrivent dans les librairies françaises. La plupart du temps - c'est le cas cette semaine -, je n'ai pas lu ces ouvrages et je ne peux donc vous fournir que les informations de l'éditeur. Voici donc un roman policier et un beau livre.

François Ferbos. Grand théâtre

Fraîchement nommé chef de la section financière au SRPJ de Bordeaux, le commissaire de police Vincent Laffargue renoue avec sa ville natale.
Malgré les mises en garde de son supérieur hiérarchique, il n’hésite pas à ouvrir un dossier brûlant qui compromet un notable de la cité. Le personnage se révèle encore plus sulfureux que Vincent ne pouvait l’imaginer et sous un vernis respectable, tous les coups sont permis...
L’aventureux commissaire mène son enquête qui le conduit, contre vents et marées, des rives de la Garonne jusque dans l’océan Indien, à Madagascar et La Réunion. Dans la même veine que Traque en haute mer (Éditions Le Télégramme) ce polar nautique associe avec aisance suspense et art de la navigation.

François Ferbos a fait carrière dans la Police. De Strasbourg à la Nouvelle-Calédonie, en passant par la Bretagne, il s'est frotté de près au trafic de stupéfiants puis au terrorisme, avant d'assurer dix années durant la direction de la brigade financière de Bordeaux. Il consacrait ses moments de liberté à la croisière et à la voile, aujourd'hui il vit à plein temps sur son bateau et Traque en haute mer était son premier roman.

Philippe Aimar. Rêve de Madagascar

Dans un manuscrit laissé sous une stèle de Fort-Dauphin en 1653, Etienne de Flacourt met en garde les étrangers contre les autochtones de Madagascar en écrivant: "Prends garde, étranger. Ne fais pas confiance aux habitants de cette île, leurs flatteries réservent les plus grands dangers". Le voyage que nous offre Philippe Aimar à travers la Grande Île dément fondamentalement cette mise en garde. Les photos nous montrent la confiance qui s'établit entre les modèles et le photographe et l'attachement que ce dernier porte à la Grande Île et à ses habitants. Les résultats constatés se rapprochent de ceux obtenus par Jean Paulhan qui avait pris la peine, il y a près de 90 ans, de partager le quotidien des Malgaches, de différentes conditions, afin de saisir le sens profond des Hainteny.
Ici le photographe a adopté la même démarche et nous présente une nature attachante et un peuple des plus accueillants avec beaucoup de réalisme. Fernand Léger n'a-t-il pas défini la qualité d'une oeuvre picturale en raison directe de sa quantité de réalisme. Mais, l'interprétation d'une photographie ne peut pas être considérée comme une valeur absolue, elle est le produit d'une subjectivité particulière du regardant. Quand l'ai compulsé l'album présenté par Philippe Aimar, c'est ma propre impression devant ces oeuvres d'une rare qualité que j'essaie de faire partager à ceux qui auront le privilège de se pencher sur ces images de la Grande Île. Le photographe a su rendre l'atmosphère et la couleur de chaque région et tirer de l'individu les spécificités qui le particularisent tout en l'intégrant dans son groupe d'appartenance. Si nous regardons cette jeune femme de la page 36, avant même de lire la notation de bas de page, rien que par sa tenue et sa coiffe nous la situons d'emblée dans l'ethnie Betsileo. Il en est de même pour la plupart des portraits pris un peu partout dans l'île.
Ce qui ne manquera pas de frapper la curiosité de ceux qui ouvrent ce livre est l'itinéraire suivi par le photographe. Au lieu de se précipiter sur les lieux touristiques connus, il nous entraîne dans un parcours inédit. Après une visite prégnante chez les Merina, les Ambaniandro (ceux qui sont sous le soleil) du haut plateau central, en ayant pris soin d'éviter les sites trop vus et revus - mais qu'ils ne néglige pourtant pas (on les perçoit à travers certaines photos) - en insistant parfois sur ce que le commun des autochtones ne remarque même plus, à force de les côtoyer quotidiennement. Ainsi en va-t-il des images devenues parties intégrantes du paysage, comme ces petits marchands des bords des routes ou ces joueurs de fanorona qui s'approprient une partie de la voie, ce qui nous plonge dans un exotisme bon enfant. Le photographe porte son appareil, non directement vers l'est ou vers le nord où sont les sites touristiques les plus fréquentés, mais vers le sud. Sur sa route, il nous fait entrevoir la beauté des environs de la capitale avec ses rizières, nous montre les étals des petits producteurs de charbon de bois qui préfigurent malheureusement la déforestation. Sa première étape dans le pays des Betsileo (nombreux invincibles) est l'Isalo. Il présente en quelques photos ce qui dorénavant particularise la région: la recherche des pierres précieuses avec ce que cela implique de risque, d'effort quasi-inhumain et de misère dans l'espoir. Il ne se prive pourtant pas de nous faire admirer le sourire d'une jeune Vezo (ceux qui pagaient). Et son voyage reprend toujours vers le sud, comme si le photographe voulait se mettre sur les traces d'Etienne de Flacourt, mais il délaisse Fort-Dauphin, et s'oriente délibérément vers Tuléar, le pays des Bara (qui disent que la signification de leur nom est ceux qui ont la voix grave et sourde mais que les autres connaissent pour des simples d'esprit et des naïfs) pour nous faire appécier un crépuscule sur les dunes, là où la mer, la terre et le ciel majestueusement se confondent. Avec des paysages féériques, de jour comme de nuit, et des Antandroy (ceux des ronces) rayonnants dans la simplicité de leur quotidien le photographe-pérégrin nous fait partager son émotion cette nature d'une beauté à couper le souffle. Mais là où l'on s'attendait à le voir continuer sa route vers Morondava, il marche sur le tropique du Capricorne et se retrouve sur la côte orientale de l'île les pieds dans l'eau du canal de Pangalane, s'intéressant aux occupations aquatiques des Antaisaka (ceux de des longues vallées), des Antambahoaka (ceux du peuple) et des Betsimisaraka (nombreux qui ne se séparent pas). Toamasina est suggérée par une photo du lac sur le canal de Pangalane, puis nous voilà tout de suite au pays de la vanille et des Sakalava (ceux des longues vallées) au nord est de l'île, pour nous retrouver vers le nord face à l'île de Nossy-Bé devant des paysages grandioses d'une mer d'émeraude présentant les boutres comme des bijoux précieux et d'un ciel souvent bleu à la limite possible de la couleur.
Cet ouvrage de Philippe Aimar ne doit pas être vu uniquement comme une présentation de la nature mais aussi comme une étude de l'homme malgache dans un essai chaleureux et subtil. Le photographe a mis dans son travail toute sa passion et son attachement pour l'île et ses habitants. Il propose une approche originale et vivante de la société malgache mettant en évidence un réseau d'affinités et d'échanges qui le relie à un monde qui le subjugue, l'intrigue et l'attache. Je dirais même une confrontation affective de deux visions du monde différentes avec ce que cela implique de subjectivité. Chapitre après chapitre nous faisons connaissance avec les différentes ethnies malgaches. Ce qui m'a aussi ému dans ce livre c'est l'objectivité du photographe. Il ne s'est pas contenté de montrer la beauté de l'Ile avec des gens heureux, mais il fait toucher du doigt le paradoxe de la beauté et de la misère en montrant comment les Malgaches acceptent leurs destins et que les gens pauvres ne sont pas toujours tristes.
Qu'attend-on d'un livre de photographies si ce n'est de nous faire connaître un pays et de nous procurer du plaisir? Les deux objectifs sont atteints dans ce livre de Philippe Aimar et je ne puis que souhaiter à tous ceux qui l'ouvriront le même plaisir et émotion que j'ai eus en le consultant.

Philippe Aimar est né en 1958 à Paris. Il est journaliste professionnel et collabore régulièrement avec des magazines français et internationaux. Il fait ses débuts chez Sipa Press en 1986. En 1991, il part aux Etats-Unis et devient correspondant permanent pour le compte de cette agence à Los Angeles. A cette époque, une série d'événements riches en actualité interviennent. 1992, les émeutes de Los Angeles font la une des magazines du monde entier. Les photos de Philippe Aimar sont diffusées et largement publiées (Newsweek, Time, Paris Match, VSD etc..). En 1994, incendies et tremblements de terre frappent la Californie. De nouveau, ses photos sont largement publiés. Il réalise également de nombreux portraits des personnalités du show business américain. En 2002, à son retour en France, il prend la rédaction en chef de l'agence photo Corbis Sygma. Quelques temps plus tard il se consacre à son premier livre photo sur Madagascar. En 2005, il édite avec son confrère Salem Trabelsi (rédacteur en chef du quotidien tunisien La Presse) un livre sur la Tunisie. En 2008, il rejoint l'agence Hamsa Press (M6, Canal +, TF1...) et réalise plusieurs documentaires. En 2009, il publiera un livre intitulé Vanille - La route bourbon.

January 4, 2010

Une exposition à Perpignan

L'information vient du Midi Libre: La cave coopérative de Terrats accueille l'exposition "Visages de Madagascar" de Cécile Cellerier Maurel, jusqu'au 31 janvier.
Comme elle le présente elle-même: "Visages de Madagascar" est une exposition qui mêle une série de portraits / paysages en noir et blanc réalisés à Madagascar en mai 2007 et des dessins à l'encre, inspirés des portraits. Touchée par les regards "directs, francs, sincères, ouverts et curieux" des Malgaches, la photographe a voulu illustrer l'immense variété et richesse de l'île africaine au travers des visages de ses habitants. Fixer sur la photo des instants d'émotion dans un souci de partage et de réelle sincérité, tel est l'un des soucis majeurs de l'artiste. Marquée profondément par la puissance de ces regards saisis, le dessin lui a aussi permis de prolonger et restituer pleinement son émotion, se libérant du cadre de la photo. Cécile Cellerier Maurel traque avec douceur et respect la part lumineuse des gens, dans le détail d'une pose, d'un geste, d'un regard pour le restituer avec une maîtrise à la fois sensible et professionnelle.
Je ne sais pas si l'illustration que je joins appartient à l'exposition. Elle vient de la galerie de photos de Cécile Cellerier Maurel. Je la montre pour donner une idée de son travail.


November 28, 2009

Deux albums sur Madagascar


C'est la saison des beaux livres. De la Réunion, Jean-Luc Allègre envoie ses Panoramas des îles de l'océan Indien où il n'est donc pas question que de Madagascar. Mais de Madagascar aussi, comme en témoigne l'indémodable allée des baobabs de Morondava.


L'ouvrage de Christine Baillet, Madagascar, est en réalité plus ancien - il a été publié en 2006. Mais il est remis en vente dans un coffret contenant quatre volumes: Les plus beaux safaris photos du monde. L'Afrique du Sud, les Galapagos et l'Inde sont les autres destinations.


Invitation à découvrir les espaces sauvages d'une île fascinante, véritable laboratoire de la nature: Mantadia-Andasibe, Ranomafana, Isalo, Berenty, Bemaraha, Ankarafantsika, Lokobe, Ankarana, la Montagne d'Ambre et Masoala sont autant de refuges pour une faune et une flore à l'endémisme record. Principalement illustré avec les photos de Catherine Jouan et Jeanne Rius, Cyril Ruoso et Christian Vaisse.


April 10, 2009

Juste des images, de Pierrot Men, au CCAC


On reconnaît toute la modestie de Pierrot Men dans l'intitulé de sa nouvelle exposition, qui se tiendra au CCAC du mardi 14 avril au samedi 16 mai: Juste des images. Un mois donc pour admirer une fois encore des clichés qui ne sont pas n'importe lesquels, résultats d'un regard aigu porté sur le monde autour de lui.
Pierrot Men ne se déplace jamais sans un appareil photo. L'objectif qu'il place entre ses yeux et son sujet est le contraire d'un obstacle: il cadre, et tout prend un sens. Roi du cadrage, il vous expliquera bien volontiers, si vous le lui demandez, qu'il n'a aucun talent particulier. Ne le croyez pas, et contentez-vous de regarder. Chaque photo de Pierrot Men est un poème.
Cette fois-ci, il a fait un choix dans les clichés qu'il a pris depuis huit ans, et pas seulement à Madagascar. La surprise vient de ce que le maître du noir et blanc montre aussi des photos en couleurs. On savait bien sûr qu'elles existaient, il est même arrivé qu'il leur réserve une petite place, discrète, dans une exposition - je me souviens d'en avoir vu, mais pas accrochées, il y a quelques années au Restaurant. Ce doit être la première fois qu'elles auront une place d'honneur.
Un événement, par conséquent.

December 4, 2007

Pierrot Men, notre incontournable

Les 7es Rencontres africaines de la photo se sont ouvertes à Bamako. Madagascar y est, cette année, bien représenté, en en particulier par Pierrot Men. Un artiste au talent fou mais dont la modestie est telle qu’il n’a jamais fait d’ombre à ses confrères malgaches. Un article de Libération, ce matin, lui fait une place :
Mais à Bamako, il n’y a pas seulement des panoramas glacés et des fadas venus du nord. Dans l’autre grand musée de la capitale malienne, le Musée national, c’est la photographie africaine qui régale. Avec des travaux d’artistes de tous les pays, ou presque, du continent.
Par exemple, de superbes images noir et blanc finement composées du Malgache Pierrot Men, qui mêlent les hommes et leur environnement naturel, dans une ambiance tellurique, dramatique.
Libération, 4 décembre
A côté de lui, Maksim Seth était un autre grand, à l’aura internationale moindre sans doute, mais non négligeable. On lui rend hommage à Bamako :
En plus de l'exposition internationale dont les photos ont été choisies par un comité d'experts et qui constitue sans doute l'épicentre de l'événement, la Bibliothèque nationale accueille l'exposition dite « Hommage » qui, comme indique son intitulé rend hommage au travail de deux photographes récemment décédés : le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Maksim Seth.
L’Essor, 26 novembre
Pour en finir avec cette rapide revue de presse, n’oublions pas que Sylvain Ralaivaohita, s’il pratique la danse, n’a pas laissé tomber la photo :
La diaspora africaine est représentée aussi, avec les vélos parisiens pris avec un téléphone portable par le Malgache Sylvain Ralaivaohita, l'Angleterre grisâtre du Ghanéen Salifu Oduro-Idriss ou les pavés urbains de la franco-algérienne Nadia Berkani.
Bamako rend par ailleurs hommage à deux photographes décédés, le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Armand Seth Maksim.
France 2, 26 novembre