October 31, 2018

Il y a 100 ans : La crise du graphite pourrait encore être conjurée


La crise est complète. Les sociétés qui avaient passé des contrats d’achat les ont résiliés ; le ministre persiste à interdire les exportations sur l’Europe, et le marché américain est toujours fermé. Il n’y a donc aucune possibilité de transaction.
La plupart des exploitants stockant leur production depuis plus de six mois sont, faute de ressources, obligés de fermer leurs toby. La main-d’œuvre se disperse, le matériel se perd et les installations non entretenues auront bientôt complètement disparu.
Et cependant que d’argent et d’efforts ont été dépensés pour l’établissement de ces installations en pleine brousse ! Que de difficultés n’a-t-il pas fallu surmonter pour transporter dans des régions dépourvues de routes et de tous moyens de communication les voies Decauville, machines et matériel de toutes sortes !
Ces efforts et dépenses auront été faits en pure perte et l’industrie des graphites sera irrémédiablement compromise si Monsieur le Gouverneur Général ne se décide pas, sans aucun retard, à prendre les mesures qui s’imposent.
Grâce à la très louable activité des producteurs de graphite réunis en Syndicat, Monsieur le Gouverneur Général a été mis au courant de la situation. Les mesures à prendre pour conjurer la crise lui ont été indiquées.
C’est d’abord une avance consentie par l’État sur les stocks de graphite existants chez les producteurs. Cette avance serait fixée à environ la moitié de la valeur de la marchandise.
C’est ensuite – et c’est la question importante – l’ouverture libre et immédiate du marché américain, mesure que nous sollicitons vainement depuis plus d’un an.
Nous savons que le marché américain n’est pas perdu et que, dès l’année prochaine, nos amis seraient disposés à venir prendre un tonnage important de nos graphites de Madagascar.
Mais ils attendent, pour faire des offres, que paraisse à l’Officiel l’annonce de la mesure depuis si longtemps sollicitée par eux et par nous-mêmes.
Nous avons pleine confiance que notre nouveau Gouverneur, aujourd’hui pleinement éclairé sur la situation dont l’importance ne lui a pas échappé, prendre de suite les mesures qui lui sont demandées et dont il a certainement reconnu l’urgence.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 30, 2018

Il y a 100 ans : Un nouvel évêque missionnaire (3)


(Suite et fin.)
En conséquence, comme Mgr Dantin avait fait ses preuves, d’abord en qualité de simple missionnaire, puis comme vicaire général de Mgr Cazet pour la province de Betafo et enfin dans les fonctions de préfet dans la même province, ses supérieurs présentèrent sa candidature et le Saint-Siège a daigné l’agréer.
Le désir de Mgr Dantin serait de recevoir la consécration épiscopale dans la basilique de Notre-Dame de la Salette, sous le regard de la Vierge qui l’a fait son apôtre. Ses confrères, les bienfaiteurs de la mission, ses nombreux amis s’en réjouiraient assurément, mais les temps troublés le permettront-ils ?
La dignité dont est honoré le nouvel évêque n’est pas sans lourdes charges. Il restera à Sa Grandeur à augmenter le nombre de ses collaborateurs, et à bâtir l’Église qui lui servira de cathédrale. Nous savons qu’il se propose de faire appel à la générosité des catholiques de France.
La Croix

Prochaine arrivée de bateaux

Le vapeur Bayeverain ainsi que l’Île-de-la-Réunion ont quitté Port-Saïd. Le premier le 29 juillet et le second le 31. Le Ville-de-Marseille a également quitté la France vers la fin du mois de juillet. Ces divers paquebots ont un chargement complet pour Madagascar, la Réunion et Maurice.
Lorsqu’ils auront débarqué ici la cargaison qui nous revient, ils pourront charger, pour l’île voisine, saindoux, maïs, légumes secs, etc., à condition toutefois que l’Administration délivre des permis d’exporter, non pas pour le mois de décembre (en vertu d’une réglementation inconnue des intéressés), mais pour tout de suite.
Pour ce qui est de l’exportation vers France :
Le Sydney chargera à la Réunion 500 tonnes de sucre.
Le Bankoku-Maru, 6 615 tonnes.
Le Louqsor, 3 300.
Le Crimée, 1 800.
L’Île-de-la-Réunion, 4 000.
Le Ville-de-Marseille, 2 000.
Le Bayeverain, 6 000.
Ces bateaux chargeront également à la Réunion du rhum et d’autres marchandises. Cependant, il restera du vide pour les exportateurs de Madagascar, et les divers dépôts de Tamatave qui sont bondés de marchandises diverses seront ainsi soulagés de quelques milliers de tonnes.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 28, 2018

Il y a 100 ans : Un nouvel évêque missionnaire (2)


(Suite.)
Il fut nommé supérieur de la mission, et le 25 août 1899, à la suite de touchantes cérémonies d’adieu sur la Sainte Montagne et à la Salette de Grenoble, au cours desquelles on fut vivement impressionné et édifié par la tenue pieuse et grave de la petite colonie salettine, notamment de son jeune chef, il quittait la mère-patrie et voguait vers la grande île africaine.
Les districts de Betafo et d’Antsirabe, avec 4 ou 5 000 catholiques disséminés dans de nombreux postes, composaient le champ d’action confié aux fils de la Vierge en pleurs.
Bénis de Dieu, leurs efforts furent couronnés de succès. Les postes de mission se multipliaient, et le nombre des catholiques, après quelques années, dépassait le beau chiffre de 25 000.
Devant des résultats si consolants, à la demande des RR. PP. Jésuites eux-mêmes, la Sacrée Congrégation de la Propagande érigeait en préfecture apostolique la province de Betafo, et en confiant l’administration uniquement aux missionnaires de la Salette, avec le R. P. Dantin comme préfet.
Les comptes rendus n’ont cessé de témoigner du labeur fructueux des Pères et des progrès de l’évangélisation de leur mission, qui accusait, lors du dernier recensement, 32 809 chrétiens.
Le 18 juin, le cardinal Serafini, préfet de la Sacrée Congrégation, écrivait à Mgr Dantin : « En lisant le rapport de votre préfecture, j’ai été heureux de constater les fruits abondants de notre sainte religion dans votre mission. Je vous adresse, ainsi qu’à vos collaborateurs, les éloges que méritent vos travaux pour l’extension du règne de la foi, et vous exhorte à poursuivre allègrement votre œuvre d’apostolat. »
Au mois de janvier dernier, Son Éminence réitérant sa satisfaction au T. R. P. Supérieur Général des missionnaires de la Salette, au sujet de la mission de Betafo, déclarait que le temps était venu d’ériger cette préfecture en vicariat apostolique, et lui demandait de désigner celui de ses sujets qui pourrait en être nommé titulaire.
 (À suivre.)
La Croix


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 27, 2018

Il y a 100 ans : Un nouvel évêque missionnaire (1)


La préfecture apostolique de Betafo que desservaient à Madagascar les missionnaires de la Salette étant érigée en vicariat, Mgr Dantin, le vaillant missionnaire qui exerçait les fonctions de préfet, est nommé vicaire apostolique.
Voici quelques notes biographiques sur l’élu.
Mgr François Dantin, le premier des missionnaires de la Vierge en pleurs qui soit élevé aux honneurs de l’épiscopat, est né à Meyrieux-Trouet, diocèse de Chambéry, en 1870, 23 février. Entré à l’école apostolique ouverte peu d’années auparavant sur la Sainte Montagne, puis transférée dans la maison de Saint-Joseph-de-Corps, notre jeune Savoyard la quittait pour commencer son noviciat canonique que couronna la première profession de 1889. Tant à l’école qu’au noviciat, son grand sérieux, son jugement juste et solide, sa piété sincère sans singularité lui gagnèrent à ce point la confiance de ses supérieurs qu’ils l’établirent surveillant, non seulement d’élèves plus jeunes, mais même de ses propres condisciples sur lesquels une bonhomie charmante et de bon aloi lui donnaient un ascendant incontesté.
Le nouveau profès dut interrompre ses études philosophiques commencées au scolasticat salettin de Loêche, dans le Valais, pour satisfaire à la loi militaire. Son année militaire terminée, ce fut au Grand Séminaire de Grenoble, où il se fit remarquer comme l’un des meilleurs élèves de sa classe, qui acheva sa philosophie et étudia la théologie sous l’habile et paternelle direction de M. l’abbé Berthoin, le futur évêque d’Autun.
Aussitôt après son ordination sacerdotale qu’il reçut en 1896, le P. Dantin fut envoyé, en qualité de vicaire, à Estrablin, dans l’Isère, où il fit preuve d’un zèle aussi ardent que prudent ; puis il fut nommé répétiteur de théologie auprès des jeunes religieux de son Institut et qui, transférés de la Suisse à Rome, suivaient dans la Ville Éternelle les cours de l’Université grégorienne.
Mgr Cazet, S. J., ayant fait appel aux missionnaires de la Salette pour lui venir en aide dans l’évangélisation de son immense vicariat apostolique de Madagascar central, le P. Dantin s’offrit des premiers pour ce lointain apostolat.
(À suivre.)
La Croix


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 26, 2018

Il y a 100 ans : Le torpillage du «Djemnah»


C’est à un mois de distance qu’Havas nous fait savoir que le Djemnah a été torpillé, et qu’il y a 442 disparus. Cette nouvelle, nous la connaissons déjà, mais ce que tout le monde voudrait savoir, c’est le nom des victimes et des rescapés qu’on nous cache soigneusement, et dont nous ignorons le motif pour lequel on nous le cache.
Ce que nous avons pu recueillir comme renseignements et que nous donnons sous toutes réserves, c’est qu’un certain nombre de rescapés en état de voyager auraient déjà quitté Alexandrie par un paquebot des Messageries Maritimes venant à Madagascar ; d’autres, afin d’éviter la zone dangereuse, auraient pris le chemin de fer jusqu’à Port-Saïd et rejoint le bateau pour Madagascar.
Encore une fois, nous donnons ces renseignements sous toutes réserves.

Le riz de l’Administration

L’Administration ne vend plus que du riz rouge de cinquième qualité, et toujours au prix de 0,38 le kilo. Les boto eux-mêmes l’acceptent difficilement. Quant aux Européens qui veulent du riz blanc, ils sont obligés de l’acheter chez les détaillants. Jusqu’à ces derniers temps, le Fanjakana vendait aux indigènes de Tanambao du riz blanc, et toujours au prix de 0,38 le kilo.
Si l’Administration avait été quelque peu prévoyante (puisqu’elle ne possède plus que du riz rouge), elle aurait réservé à la population européenne le riz blanc et vendu le riz rouge aux Malgaches. En agissant ainsi, elle se serait évité bien des critiques et des plaintes très justifiées.

Le départ de M. Hesling

De L’Action :
M. Hesling et sa famille ont quitté Tananarive, mardi soir, se rendant à Tamatave où ils attendront le Sydney qui va les emmener en France.
Un grand nombre d’amis ont tenu à venir saluer à la gare le sympathique et distingué fonctionnaire dont le départ est unanimement regretté.

M. Schrameck

D’une correspondance particulière, il résulte que le Gouverneur Général Schrameck administrera Madagascar jusqu’à la fin des hostilités, pour prendre ensuite la Résidence de Tunis.
M. Garbit le remplacera alors à Tananarive.
La Dépêche de la Réunion nous donne la même nouvelle.
Le Tamatave



Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 25, 2018

Il y a 100 ans : L’administration comble les colons de Madasgascar


On sait combien nos compatriotes de Madagascar se sont plaints de la monnaie aliky dont le moindre défaut était d’être facilement falsifiée par les indigènes.
Pour remédier à cet ennui, l’administration a pris une mesure radicale : les timbres-monnaie à l’effigie du chien vont être remplacés par des timbres-monnaie à l’effigie du bœuf.
Et si nos colons se plaignent encore, nous les prévenons que nous n’enregistrerons plus leurs doléances.
L’administration les a comblés.

Plantations de cocotiers

En raison des besoins croissants du monde entier en matières grasses, le gouvernement général de Madagascar se préoccupe de faciliter l’octroi des concessions de terrains reconnus – après expériences – favorables aux plantations de cocotiers.
Il est temps. Il y a dix ans, M. Francis Mury, alors à Madagascar, signalait au chef de cette colonie le très grand intérêt qu’il y aurait à étendre la culture du cocotier.

Il y a la manière

Il existe, dit-on, du côté d’Ambositra, dans la Grande Île, un administrateur qui prit possession de son poste dès les premiers jours de la « vie chère ».
Pour combattre le péril, cet homme avisé fit comme Gallieni qui, lui-même, s’était inspiré de la méthode d’Andrianampoinimerina.
Il a dit aux Fokonolona : Vous vous débrouillerez, mais je veux que vous approvisionniez le marché tous les jours… Vous m’entendez bien, je le veux.
Et la vie chère fut inconnue dans ce bienheureux district.
Cette mesure – élégante et pratique – devrait bien être appliquée dans certaines banlieues parisiennes, mais l’on préfère la réquisition et, quand celle-ci se montre, les vivres se cachent.

Quand M. Augagneur sévissait à Madagascar

Notre excellent confrère la Tribune de Madagascar constate que depuis dix ou douze ans, c’est-à-dire bien avant la guerre, la main-d’œuvre de la Grande Île a diminué graduellement en qualité ; en 1918, elle serait inférieure en rendement de 60 % à 1906.
Et notre confrère précise :
« Douze ans ! c’est-à-dire la fin du Galliénisme et l’avènement de l’Augagneurisme… pas de commentaires, n’est-ce pas ?
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 24, 2018

Il y a 100 ans : Les stocks d’essence


Télégramme officiel N° 3254-FR
Tananarive, le 10 août 1918.
Gouverneur Général à Provinces Tamatave, Majunga, Diégo, Fianarantsoa.
Priorité. – Prière publier par voie affichage dès réception du présent télégramme arrêté en date du 8 août dont teneur suit. – Arrêté relatif à la déclaration des stocks d’essence.
Le Gouverneur Général de Madagascar et dépendances, Chevalier de la Légion d’Honneur,
Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet 1897,
Vu l’article 11 de la loi du 20 avril 1916,
Vu le décret du 5 janvier 1916,
Vu l’article 419 du Code pénal,
Vu le décret du 5 janvier 1917,
Vu la loi du 3 août 1917,
Vu le décret du 4 décembre 1917,
Considérant la nécessité de connaître la situation des stocks d’essence actuellement dans la Colonie,
Arrête :
Article 1er. – Tout importateur, propriétaire, dépositaire, transitaire ou détenteur à quelque titre que ce soit d’essence de pétrole, de schiste ou de houille et en général d’essence d’origine minérale de toute nature est tenu d’en faire la déclaration dans les cinq jours qui suivront la publication du présent arrêté. Les présentes dispositions sont applicables aux provinces de Tananarive, Tamatave, Majunga, Diégo et Fianarantsoa.
Art. 2. – La déclaration est faite verbalement ou adressée par la poste sous pli recommandé au Chef de la Province qui en avise immédiatement par fil le Gouverneur Général sous le timbre de la Direction des Finances et de la Comptabilité.
Art. 3. – Les importateurs, propriétaires, dépositaires, transitaires ou détenteurs de la matière visée à l’article 1er du présent arrêté sont tenus de justifier à toute réquisition des quantités déclarées ou de leur emploi.
Art. 4. – Tout défaut de déclaration ou fausse déclaration concernant la dite matière sera relevé par procès-verbal et le délinquant sera puni des peines prévues aux articles 8 et 10 de la loi du 3 août 1917.
Art. 5. – Le Directeur des Finances et de la Comptabilité est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera inséré au Journal Officiel de la Colonie, publié et communiqué par voie d’affichage partout où besoin sera et immédiatement exécutoire nonobstant les délais de distance prévus par les arrêtés des 14 avril 1909 et 27 décembre 1913.
Tananarive, le 8 août 1919.
Signé : Schrameck.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 22, 2018

Il y a 100 ans : M. Hesling


Le Directeur des Affaires civiles part pour France par le prochain courrier. M. Hesling n’a pas quitté Madagascar depuis 1895.
Le Tamatave se fait l’écho de la population entière de cette ville pour lui souhaiter un bon voyage et lui exprimer les très vifs regrets que provoque son départ définitif de la Colonie.
Car notre ville a eu la bonne fortune de posséder M. Hesling comme Administrateur-Maire, et elle en a conservé le souvenir d’un fonctionnaire modèle, absolument à la hauteur de sa tâche.
Du reste, c’est la réputation que M. Hesling a laissée partout où il est passé, et naturellement les colons ne peuvent oublier l’aménité de ses relations, ses hautes connaissances, la rectitude de ses décisions, et surtout le dévouement qu’il apportait toujours aux intérêts des colons.
Depuis six ans Directeur des Affaires civiles, M. Hesling a droit au grade de Gouverneur attribué déjà à plusieurs collègues. Il est licencié en sciences, licencié en droit, il possède le certificat d’études de droit musulman.
Son avancement ne serait en somme que la juste récompense des services rendus et à ses chefs et à la Colonie.
Espérons donc qu’un jour nous le verrons diriger les destinées de Madagascar.

Le bureau de la presse

M. Schrameck a décidé la création d’un bureau de la presse au Gouvernement Général.
C’est M. Vergely, administrateur en chef des Colonies, qui est chargé de la direction de ce service.
Et à Tamatave, y aura-t-il aussi un bureau de la presse ?

Carnet rose

Mme Maury, femme du sympathique Directeur de la Voirie de notre ville, vient de mettre heureusement au monde un superbe garçon qui répondra au nom d’André Paul.
Nos félicitations aux heureux parents, et nos vœux de bonheur au futur défenseur de la Patrie.
Le Tamatave

M. Merlin quitte l’administration coloniale

On n’avait pas tort de croire que M. Angoulvant resterait gouverneur général de l’A. O. F. En effet, le titulaire de ce poste, M. Martial Merlin, sera selon toute vraisemblance nommé ministre plénipotentiaire et ira à Addis-Abeba comme envoyé extraordinaire de la République française.
Le monde colonial, où M. Martial Merlin ne compte que des sympathies, accueillera avec satisfaction sa nomination tout en regrettant son départ.
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 21, 2018

Il y a 100 ans : À Madagascar les producteurs de graphite se défendent


Nous apprenons qu’un syndicat des producteurs de graphite est en formation à Madagascar.
Les buts de cette nouvelle fédération sont : 1° d’étudier et défendre les intérêts des exploitants français de graphite installés dans la Grande Île ; 2° examiner toutes les mesures économiques ou administratives que peut exiger l’intérêt des exploitations de graphite et en réclamer la réalisation aux autorités et pouvoirs compétents, notamment en ce qui concerne le surpiquetage, les patentes, les tarifs du chemin de fer et des transports maritimes, les relations commerciales, etc.
Le syndicat a également en vue la question de la main-d’œuvre en ce qui concerne son utilisation et son salaire ; il favorisera la vente du graphite des syndiqués aux meilleures conditions, créera un office de renseignements particuliers à l’industrie graphitière ; enfin, centralisera et fera connaître aux syndiqués les demandes et offres d’emplois pouvant les intéresser.
Le Courrier colonial

La crise du graphite

La crise du graphite commence à produire ses fruits. De nombreux procès sont en cours, et d’autres en perspective. Les tribunaux et les avocats ont du travail sur la planche, et pour longtemps.

Les Tananariviens

De nombreux Tananariviens, fuyant les rigueurs de l’hiver de la capitale et attirés par la douceur du climat de notre région, sont installés parmi nous. Ils se plaignent néanmoins de la nourriture des hôtels de notre ville qui ne supporte aucune comparaison avec celle des hôtels de Tananarive. Ils disent aussi que le beurre et les légumes ne sont pas aussi frais, que les fruits n’ont pas de saveur, etc. Enfin tout dans la capitale est supérieur comme qualité à ce que nous avons à Tamatave. Mais nous qui ne sommes pas gâtés, nous nous trouvons heureux quand même. Le tout est de savoir se contenter de ce que l’on a.

La boucherie municipale de Tananarive

Les habitants de la capitale sont, paraît-il, enchantés de leur boucherie municipale. Viande de première qualité, propreté, etc., rien n’y manque. À Tamatave, moins favorisés, nous n’avons pas tout cela, ce qui ne nous empêche pas de manger du filet aussi tendre et du roastbeef aussi savoureux.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 20, 2018

Il y a 100 ans : L’abordage du «Natal» et du «Malgache» (2 et fin)


(Suite et fin.)
Le Natal coula peu après la collision, l’eau ayant pris possession de la chambre de ses machines. Le capitaine Pansat loue à son tour la conduite de son équipage, qui parvint à calmer l’affolement de ses passagers, et il adresse un souvenir ému à son commandant, mort à son poste.
Ces diverses lectures terminées, après un court incident entre la défense et le président, le commandant Carbon est appelé. Très ému, mais très maître de lui, le capitaine du Malgache, dans ses réponses, confirme en tous points son rapport et explique avec beaucoup de clarté les diverses manœuvres qu’il a exécutées.
Après l’audition des témoins, la séance est levée : il est midi.
Elle est reprise à 2 heures et M. le capitaine de corvette Lahm prononce son réquisitoire très modéré. Le commissaire du gouvernement demande néanmoins la condamnation du commandant Carbon, mais il ne s’oppose pas aux circonstances atténuantes. Ce réquisitoire est habilement combattu par Me David.
Une demi-heure après, le capitaine de vaisseau-président Mandine, au nom du tribunal et à l’unanimité, acquittait le commandant Carbon que ses nombreux amis félicitaient. Cette affaire aura une suite devant le tribunal de commerce.
Henri Mallet.

À la mémoire du général Galliéni

Nous apprenons que le monument Galliéni (buste sur stèle en marbre de 3 mètres) est arrivé par le Sydney.
Le Comité réuni hier a décidé que l’inauguration du monument aura lieu dans la première quinzaine de septembre. L’emplacement choisi est au boulevard Poincaré, à sa jonction avec le boulevard Galliéni.
La date de l’inauguration devant coïncider avec le passage du Sydney à Tamatave, époque à laquelle le Gouverneur Général Schrameck sera parmi nous, elle ne sera définitivement fixée que lorsque les Messageries Maritimes auront affiché la date d’arrivée de ce courrier.

Victimes du devoir

Le commandant Méric, un des meilleurs officiers des Messageries Maritimes, le chef mécanicien Mayol et le commissaire Valentin ont disparu dans le torpillage du Djemnah. On se souvient que le commandant Méric (alors sur le Crimée) et son équipage coulèrent l’année dernière un sous-marin allemand qui avait attaqué le paquebot.
Cet exploit valut à M. Méric la légion d’honneur et à son équipage diverses décorations.
Honneur à leur mémoire.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 19, 2018

Il y a 100 ans : L’abordage du « Natal » et du « Malgache » (1)


Ainsi que nous l’avons annoncé, les débats de cette importante affaire ont eu lieu hier matin à l’Hôtel de la Marine. À 9 heures précises, les juges font leur entrée dans la salle du tribunal.
Le tribunal se compose de MM. Mandine, capitaine de vaisseau, président, Sicard, juge au tribunal de commerce, lieutenant de vaisseau Joseph Marinetti, capitaine au long-cours, commandant à la Compagnie Transatlantique, et Fraissinet Henry, capitaine au long-cours, commandant à la Compagnie Fraissinet. Les fonctions de commissaire du gouvernement sont remplies par M. le capitaine de corvette Lahm ; Me David est au banc de la défense.
Dès le début de l’audience, après la prestation de serment, le capitaine de vaisseau Mandine ordonne la lecture des diverses pièces de la procédure, qui est faite par M. le greffier Giraud.
Du rapport du capitaine Carbon, commandant à la Compagnie Marseillaise de Madagascar, il résulte que le feu puissant de Planier l’a empêché, ainsi du reste qu’à ses officiers, d’apercevoir d’abord la masse sombre du Natal, qui se profilait dans le lointain ; l’ayant ensuite aperçue, il avait manœuvré en conséquence pour éviter la collision, et qu’il en déclinait toute la responsabilité.
Le rapport du capitaine Carbon ajoute qu’après l’abordage, grâce à la conduite à tous les points de vue digne d’éloges de son équipage, il réussit à sauver une centaine de passagers, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Ce document se termine en rendant hommage à tous ceux qui se sont dévoués pour arracher à la mort le plus de monde possible.
Le commandant Vallat ayant disparu avec son navire, c’est le lieutenant, M. Pansat, qui a rédigé et affirmé son rapport concernant l’abordage, devant le tribunal de commerce, le 4 septembre dernier. Du rapport de cet officier, qui était de quart, il résulte que le Malgache fut aperçu par bâbord, qu’on le vit se rapprocher, en dépit des manœuvres pour l’éviter, et qu’au dernier moment, voyant qu’il ne tenait pas compte des évolutions qu’il exécutait, comprenant l’abordage inévitable, le capitaine Vallat, pour en atténuer les conséquences, avait accompli une suprême et dernière manœuvre qui, malheureusement, ne réussit pas.
(À suivre.)
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 18, 2018

Il y a 100 ans : Folle prodigalité


On critique souvent les largesses que l’administration fait en ce moment à son personnel comme indemnités de vie chère ; il faut avouer que celle de la Grande Île ne suit pas ces funestes errements et qu’elle se montre bonne ménagère des derniers publics.
En effet, notre confrère, les Petites Affiches de Majunga, nous apprend qu’une indemnité de guichet de 0 fr. 04 par vacation d’une heure a été accordée dernièrement, dans les bureaux de poste de Tananarive (place Colbert), Tamatave, Diégo-Suarez et Majunga, aux agents manipulant des fonds.
Si l’on songe que la présence des agents des postes et télégraphes aux guichets est de huit heures par jour, et que souvent ces guichets sont très chargés, que les agents préposés doivent y demeurer jusqu’à ce que le travail soit terminé, on conviendra que ces 0 fr. 04 d’heures supplémentaires sont bien maigres.
L’administration aurait pu se montrer plus généreuse envers ces humbles « budgétivores ».

M. Garbit obtient une récompense méritée

Nous avons appris avec plaisir l’admission au traitement militaire d’officier de la Légion d’honneur du colonel de réserve d’artillerie coloniale Garbit.
Gouverneur général de Madagascar à la mobilisation, M. Garbit abandonnait, comme on sait, ses hautes fonctions pour aller au front où il a rendu les services les plus distingués ; il avait organisé notamment l’emploi de contingents indigènes dans l’artillerie lourde, et surtout su la faire aboutir rapidement et utilement grâce à ses indéniables qualités d’organisateur éminent et à sa parfaite expérience des colonies.

La Journée de l’armée d’Afrique à Nossi-Bé

Le courrier de l’Océan Indien nous apporte un dernier écho sur la Journée de l’armée d’Afrique et des troupes coloniales à Nossi-Bé.
Cette Journée qui a duré trois jours a été un vrai succès : il y a eu des danses indigènes, des jeux publics et des représentations théâtrales qui attirèrent une nombreuse assistance et rapportèrent environ 3 000 francs.
Il devait y avoir une fête européenne, mais elle n’a pu avoir lieu.
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 17, 2018

Il y a 100 ans : Monsieur Schrameck à Tananarive


Le Gouverneur Général arriva à Tananarive samedi dernier vers 3 heures de l’après-midi. Il fut reçu à la gare par M. Berthier, Administrateur-Maire, et la Commission Municipale.
M. Berthier, en son nom et au nom de la population de Tananarive, lui exprima ses souhaits de bienvenue. M. Schrameck y répondit par quelques paroles aimables. Après cela, le Gouverneur Général se mit en marche et le cortège suivit l’avenue Fallières, la rue Colbert et l’avenue de France. Toutes les rues du parcours ainsi que la Résidence où descendit M. Schrameck étaient pavoisées et décorées. Sur le trajet, une foule énorme était venue saluer le nouveau Gouverneur Général. Les délégations étaient massées dans les jardins du Gouvernement Général. Aussitôt après eut lieu la réception suivant le protocole. Puis les colons, le général Nicole et l’Inspecteur général Fillion rendirent également visite au Gouverneur Général. Le soir, un dîner intime eut lieu à la Résidence.
Comme à Tamatave, M. Schrameck produisit une excellente impression.

La catastrophe du « Djemnah »

De L’Action :
L’Administration ne possédant pas ou ne voulant pas donner de renseignements nouveaux sur la catastrophe du Djemnah torpillé en Méditerranée, à environ 300 milles d’Alexandrie, il y a une quinzaine de jours, nous avons dû nous livrer à toutes sortes d’investigations pour arriver à faire connaître à nos lecteurs l’étendue du malheur.
C’est de Tamatave que nous est venue la lumière. Un de nos amis, toujours bien informé, nous a écrit et donné les détails qui suivent :
La torpille a frappé le bateau à l’avant. Le Djemnah a sombré en quelques minutes.
Au nombre des disparus, on compte une des trois fillettes de M. Guyon ; M. Falque, inspecteur de la garde indigène ; M. Rassakassy, sujet grec ; M. Urbain, colon aux Comores ; l’adjudant Massicard ; le sergent Lemoine ; 1 adjudant de tirailleurs et 1 adjudant infirmier dont on ignore les noms ; 15 permissionnaires, 30 infirmiers et 410 tirailleurs.
À l’hôpital d’Alexandrie ont été transportés Mmes Guyon et Nepveu et 23 tirailleurs.
L’état de Madame Guyon s’est sensiblement amélioré.
Trois tirailleurs ont succombé.
P. V.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

October 16, 2018

Il y a 100 ans : Journée des Tirailleurs malgaches à Tamatave


Chaque fois que l’occasion se présente, les Malgaches de notre ville nous donnent, sous les formes les plus diverses, des preuves de loyalisme à la France qu’ils considèrent depuis longtemps comme leur Mère Patrie.
À l’occasion de la fête du 4 août, ils ont organisé une soirée des plus réussies.
Le 3 à 9 heures du soir, le théâtre bien décoré et illuminé ouvrait ses portes.
M. Frelant, avec le talent et la voix puissante qu’on lui connaît, déclama une poésie. M. de Bise fut également admirable dans « Madelon », dernière chanson. Sampson fut très applaudi dans « Tiperary » et une chansonnette comique. Le pianiste Rasoanaivo comme toujours fut excellent. Un solo de clarinette par deux tirailleurs fut très applaudi.
Une pièce malgache a aussi été très bien jouée. À citer en première ligne, Mme Raveloary, l’artiste malgache bien connue, et plusieurs amateurs de la ville ont tenu brillamment leur rôle.
Une mention spéciale est due au chef de l’orchestre Ranaivo. Pour terminer, une pièce jouée par quelques tirailleurs du 2e malgaches a montré quelque originalité.
Le lendemain 4 août, des jeux divers eurent lieu : jeux de petits chevaux, d’anneaux, de tourniquet, etc.
La kermesse aussi eut un grand succès.
Le clou de la fête a certainement été l’apparition d’une Malgache qui, en costume du temps de la reine tout chamarré d’or, était en filanzane, portée par 4 bourjanes et escortée de nombreuses suivantes ayant chacune un drapeau tricolore à la main.
Comme toujours, l’excellente musique du 2e malgaches prêtait son concours.
Nos félicitations aux organisateurs et acteurs de cette charmante fête.
Le soir, affluence au cinéma, dont le bénéfice est aussi attribué à la Journée des Tirailleurs malgaches.
Le Tamatave

Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar

Aux termes d’un nouveau décret en date du 11 juillet 1918, paru au Journal officiel du 17, l’article 36 du décret du 9 juin 1896 est ainsi complété :
Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar pourra être choisi soit parmi les greffiers des cours d’appel d’autres colonies, soit parmi les greffiers des tribunaux de 1re instance de Madagascar ayant exercé au moins leurs fonctions en qualité de greffiers titulaires près desdits tribunaux.
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.