May 31, 2007

La Bibliothèque malgache sur Wikisource

La Bibliothèque malgache poursuit son expansion en adoptant une nouvelle forme de diffusion. Sur proposition d'un de ses membres, les textes déjà disponibles chez Ebooks libres & gratuits commencent à s'installer chez Wikisource.
Qu'est-ce que c'est?
Ou peut-être, d'abord, qu'est-ce que ce n'est pas. Ce n'est pas Wikipédia, voici pourquoi:
"Tandis que Wikipédia est une encyclopédie, Wikisource est une bibliothèque. Où Wikipédia contient des articles à propos de livres, Wikisource contiendra les livres eux-mêmes. Jusqu'à un certain point, les deux projets contiendront des informations bibliographiques à propos des auteurs. Sur ce point pourtant, et particulièrement pour les auteurs dont les œuvres sont dans le domaine public, Wikisource devrait être plus exhaustif."
Dans cette bibliothèque numérique constituée par des contributeurs bénévoles, on trouve actuellement 6500 textes de plus de 1100 auteurs. Tous les textes sont, évidemment, libres de droits et mis gratuitement à la disposition du public - comme la Bibliothèque malgache, comme Ebooks libres & gratuits.
Pourquoi alors ajouter ce mode de diffusion à celui qui existait déjà? Parce qu'on peut avoir envie d'aller voir une page ou un chapitre d'un ouvrage sans avoir besoin de le télécharger complètement. Et Wikisource se prête à cette lecture.
Le premier livre disponible chez Wikisource est aussi celui qui a ouvert la Bibliothèque malgache, le recueil de nouvelles de Charles Renel, La race inconnue.
Au fur et à mesure de l'élaboration de cette variante de la collection, de nouveaux liens seront ajoutés au catalogue que vous trouvez ci-contre, à droite.
Et, pendant les travaux, la maison reste ouverte. C'est-à-dire que de nouveaux textes sur Madagascar feront leur apparition chez Ebooks libres & gratuits, annoncés ici au fur et à mesure, comme d'habitude.
Le prochain, 25ème titre, est prêt: il s'agit d'un nouveau numéro du Bulletin du Comité de Madagascar. Le travail sur le 26ème avance bien et je peux donc annoncer la parution prochaine d'un texte important (et long), le Voyage à Madagascar du Docteur Louis Catat, publié en 1893 et 1894 dans Le Tour du Monde avant de sortir en volume chez Hachette en 1895.

May 16, 2007

Bibliothèque malgache / 24 : Les chansons madécasses de Parny

Quand il publie les Chansons madécasses en 1787, Evariste Désiré de Forges (1753-1814) est déjà le Chevalier de Parny. Il deviendra ensuite vicomte et, en 1803, sera élu à l'Académie française. Né à l'île Bourbon, comme s'appelait alors la Réunion, il a été militaire avant de devenir écrivain. C'est en Inde qu'il écrit ces poèmes qui tranchent avec le ton de l'époque. Ils sont parmi les premiers poèmes en prose de la littérature française.
Et, surtout, ils proposent le regard des Malgaches (les «Madécasses») sur les Blancs. Parny était farouchement opposé à l'esclavage et à la colonisation. Jouant aussi de la supercherie, il présente ces textes comme une traduction en français, ce qu'ils ne sont pas: il en est bien l'auteur. Signalons encore qu'en 1922, Maurice Ravel a composé la musique de trois des Chansons madécasses, provoquant même un scandale.
Voici donc une autre manière de parler de Madagascar, en poèmes, pour apporter un peu de légèreté avec ce vingt-quatrième volume de la Bibliothèque malgache.

May 11, 2007

Bibliothèque malgache électronique / 23 : les lettres de Gallieni

Je prévois de publier plusieurs ouvrages de Gallieni. Voici le premier: Lettres de Madagascar. 1896-1905.
Gallieni (1849-1916) fut Gouverneur général de Madagascar pendant neuf ans. Il est chargé de pacifier la colonie, c'est-à-dire de «la soumettre à notre autorité», ainsi qu'il l'écrit lui-même. Comme il n'a guère d'instructions pour la suite, il cherche alors à développer l'économie et entreprend la construction du chemin de fer qui relie Antananarivo à la côte Est. Soucieux de mener à bien sa mission, il ne s'encombre guère des règlements, ce qu'on lui reprochera souvent. Il ne pense qu'en termes d'efficacité et s'en réfère souvent, tout au long de son séjour, aux spécialistes de Madagascar de l'Union coloniale ou du Comité de Madagascar. Les lettres qu'il leur adresse, et qui forment ce volume, sont un témoignage de première main, du principal acteur de la colonisation pendant près de dix ans.
Un acteur pas toujours tendre, faut-il le rappeler... Mais rien ne peut mieux rendre compte de ses positions que ses propres écrits. Et il me paraît donc important de les donner à lire comme d'autres textes datant de la même époque coloniale, ou des textes antérieurs. Bref, la Bibliothèque malgache électronique poursuit son travail, sur le chemin de la connaissance.

May 7, 2007

Bibliothèque malgache / 22 : Marius Cazeneuve à la cour de Madagascar en 1886

Voilà, cela n'a pas été long. Le 22ème titre de la Bibliothèque malgache est disponible depuis hier soir: A la cour de Madagascar. Magie et diplomatie, par Marius Cazeneuve.
Le magicien toulousain Marius Cazeneuve (1838-1913) débarque à la cour de Madagascar en 1886 pour distraire la reine Ranavalona III. Les relations entre le gouvernement de la Grande Île et la France sont tendues. Les Britanniques sont en première ligne. Mais Marius Cazeneuve se fait fort, en utilisant son art de la persuasion, de redresser la barre et d'offrir à son pays ce qui, croit-il, lui revient de droit: la domination de Madagascar. Puisqu'il raconte lui-même son séjour, il convient de le lire avec une certaine méfiance: il s'y donne en effet un rôle si important que sa version paraît trop belle pour être vraie. Bien qu'il s'en défende, il est probable qu'il a considérablement exagéré les choses dans cet autoportrait flatteur. Mais son récit est toujours agréable à suivre et il permet de découvrir la vie de l'époque dans la capitale malgache.
La version téléchargeable chez Lulu.com a donc été supprimée (c'est beaucoup plus facile chez Ebooks libres & gratuits). Les volumes papier annoncés ci-dessous restent, eux, au catalogue.

May 6, 2007

Et pour les impatients


Après tout, puisque c'est possible, autant le dire, même si je pensais reporter un peu l'annonce de la nouvelle. Pour une véritable promotion, on attendra encore un peu, d'ailleurs. Mais je pense aux impatients - et je les comprends.
Un des trois titres que j'annonçais tout à l'heure (ci-dessous) est en réalité déjà disponible, toujours gratuitement, sous une forme légèrement différente de ce que je propose habituellement. A la cour de Madagascar. Magie et diplomatie, le récit de Marius Cazeneuve est (provisoirement) téléchargeable sur le site de Lulu.com. C'est aussi un peu plus compliqué: bien que ce soit gratuit, il faut pour l'obtenir entrer un certain nombre de renseignements, et en particulier un numéro de carte bleue (comme je n'en possède pas, je n'ai pas pu le charger moi-même, belle ironie!).
Deux qui iront voir la page découvriront que ce livre existe aussi en version papier. C'est la grande nouveauté de la Bibliothèque malgache: elle consiste à proposer de vrais livres. Car certaines personnes n'aiment pas trop lire sur ordinateur, et la présentation des ebooks n'est pas conçue pour l'impression.
Bien entendu, puisque le papier a un coût, cette formule est payante. mais le prix reste, je crois, raisonnable: 11,97 € pour le livre de Cazeneuve (267 pages, broché, format 15,24 x 22,86 cm, couverture en couleur). Il faut y ajouter, bien entendu, les frais d'envoi, variables d'une destination à une autre.
Et, pour ne pas vous laisser sur votre faim, je dis tout. Trois autres titres sont également disponibles dès maintenant sur le même site, au même format:
La race inconnue, de Charles Renel (223 pages, 11,26 €);
Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l'Expédition, d'Adolphe Badin (199 pages, 10,88 €);
La coutume des ancêtres, de Charles Renel (183 pages, 10,62 €).
Je reparlerai plus longuement de cette Bibliothèque malgache sur papier dans peu de temps.

Un peu de patience

Bonne nouvelle: les problèmes de téléchargement sont résolus depuis plusieurs jours déjà.
Moins bonne nouvelle: le responsable du groupe Ebooks libres & gratuits n'a pas eu le temps, depuis quelques semaines, de faire de nouvelles publications.
Pendant ce temps, j'ai bien entendu continué à travailler pour la Bibliothèque malgache électronique. Si le dernier titre disponible reste actuellement celui qui a été publié le 23 avril, le n° 2 de 1896 du Bulletin du Comité de Madagascar, j'ai préparé trois autres volumes depuis. Comme j'ai la faiblesse de leur trouver un grand intérêt, je vous en dis déjà un mot en espérant que vous pourrez les lire très prochainement.
Il s'agit d'abord du récit de Marius Cazeneuve, A la cour de Madagascar. Magie et diplomatie. Il raconte un séjour effectué en 1886 à Antananarivo et les spectacles de magie effectués devant la reine. Etonnant et passionnant!
Ensuite, j'ai pensé qu'il était temps de commencer à publier quelques écrits du grand organisateur de la colonie. Gallieni, gouverneur général de Madagascar, a évidemment bien des choses à nous apprendre. J'ai d'ailleurs d'autres livres de lui en projet mais le premier que j'ai terminé est les Lettres de Madagascar. Ou l'administration française vue de l'intérieur...
Enfin, le troisième ouvrage disponible sous peu est un petit recueil de poèmes en prose, très connu parce que Maurice Ravel en a mis trois en musique, mais qu'on ne lit plus guère parce qu'on le trouve difficilement en librairie (bien qu'il ait été réédité en 2001 chez Fata Morgana). Il s'agit des Chansons madécasses d'Evariste de Parny.
Un peu de patience, donc, et vous aurez ces nouvelles lectures de la Bibliothèque malgache électronique à vous mettre sous les yeux.