October 31, 2009

Mikea en tournée : carnet de voyage


Il est bien agréable d'avoir des nouvelles de Mikea autrement que par Facebook où on peut suivre, de loin en loin, les aventures d'un groupe bien lancé dans le monde depuis le prix Découvertes RFI 2008. Leur tournée africaine, depuis septembre, fait l'objet d'un carnet de voyage que l'on retrouve à partir de cette page d'accueil.
De N'Djamena et Libreville au Cap Vert et à la Guinée Equatoriale (photo), le parcours est empli de dates de concerts et de rencontres. Cela fera de beaux souvenirs et, surtout, une expérience internationale qui devrait permettre à Théo et aux siens de ne pas s'arrêter en si bon chemin.
D'ailleurs, dans le dernier épisode en date de ces carnets, ils sont occupés à tenter d'obtenir leurs visas pour de nouvelles dates en Roumanie.
Il me semble deviner, entre les lignes, que la route commence à être longue et qu'ils ont hâte de rentrer à Madagascar. Rendez-vous avec Mikea le 18 décembre au CCAC...
Quant à ceux qui n'auront pas eu la chance de se trouver sur leur parcours, il reste toujours la possibilité d'écouter Taholy, un disque disponible depuis le mois de juin pour l'ensemble de la planète.
Autrement dit, pour tout le monde, puisque le beko appartient à quiconque est capable de l'apprécier.

October 29, 2009

Madagascar, l'île continent


La publication d'un livre est parfois une aventure aussi longue que les voyages qui l'ont engendré. En avril dernier, je vous parlais d'un livre de Patrick Blanche, Nomades de la mer, paru en 2008 et où il était notamment question des Vezo. J'ignorais alors que son nouveau livre, Madagascar, l'île continent, annoncé à ce moment comme s'il était disponible, devrait attendre la fin de ce mois d'octobre pour voir le jour...
C'est fait. Et je peux vous dire comment l'éditeur présente ce livre en quatrième de couverture.
De la lointaine période de la fragmentation et la dérive des continents, la grande île de Madagascar s'isola dans l'Océan Indien comme pour mieux en préserver sa faune et sa flore endémique, aujourd'hui encore préservées. Plus récemment, objet de vagues d'immigrations successives, marins indonésiens puis esclaves d'Afrique orientale, l'île aux 18 ethnies fut soumise aux convoitises puis colonisée par la France avant de gagner enfin son indépendance. Aujourd'hui cette île-continent mystérieuse, aux multiples visages et aux traditions séculaires, reste à découvrir.
Patrick Blanche a sillonné ce pays merveilleux à plusieurs reprises. Il a su partager la vie simple et discrète des peuples malgaches, écouter leurs récits qui, parfois, livrent quelques secrets.
J'ai posé quelques questions à Patrick Blanche pour en savoir davantage sur son livre.

Vous êtes essentiellement photographe. Et photographe voyageur, comme on dit écrivain voyageur. Quels sont les pays dont vous êtes amoureux, et pourquoi?

Je suis avant tout attiré par les régions insulaires et l'Indonésie notamment. Ces régions, dans notre monde dit globalisé, semblent être pour l'instant à l'ecart de cette uniformisation culturelle en cours, de par leur isolement géographique, mais aussi par leurs particularités et leurs identités insulaires bien ancrées. En tant que photographe mais surtout voyageur en quête d'authenticité, cet archipel, après de nombreux séjours en Asie du Sud-Est, m'est vite devenue cher. Madagascar, pour des raisons similaires, constituait une suite logique a mes pérégrinations, ses habitants étant d'origine lointaine des Indonésiens. Le charme indéniable de cette île mystérieuse y est aussi probablement pour beaucoup.

Quant à compléter vos clichés par des textes, comment vous y prenez-vous?

Travaillant pour la presse, puis plus tardivement vers l'édition, mes photographies, seules, ne suffisaient pas à retenir suffisamment l'attention des rédactions. Il me fallut donc me porter aussi vers l'écrit. Cet enrichissement m'impliquait davantage dans mes reportages. La rédaction aide à composer une série de prises de vues plus larges couvrant plusieurs aspects, pas seulement esthétiques mais aussi documentaires. Mes reportages photos sont ainsi devenu plus riches, plus dépouillés, mieux construits.

Dans ce dernier ouvrage, en particulier, privilégiez-vous une approche documentaire?

Nomades de la mer était une approche documentaire avec un important travail de recherche post- et pré-reportage. C'était avant tout une rencontre entre un éditeur, Mr Bernard Cesari (Ibis Press), et moi, et une confiance mutuelle dans le projet. Ce livre était la rencontre d'un voyageur un peu curieux avec des populations ayant pour point commun le nomadisme marin sous diverses lattitudes. C'était d ailleurs un livre privilégiant l'écrit. Les photos venaient en appui pour une documentation simple, parfois esthéthique.
Mon ouvrage sur l'Indonésie et Madagascar, l'île continent sont en quelque sorte un condensé de plusieurs reportages de type presse magazine regroupés dans un ouvrage et donnant ainsi un apercu du pays à travers des sujets cibles.

October 27, 2009

Deux nouveautés sur Madagascar

Je vais être très clair. Les couvertures et les argumentaires de ces deux livres ne me disent rien qui vaille. Mais, puisqu'ils existent, je vous les signale... avec les présentations des éditeurs eux-mêmes. Je n'ai pas d'autres renseignements à l'heure actuelle.

Sahondralalao Rahantamanalina nous présente ici son premier ouvrage.
Vie confuse et ardue que celle de cette jeune malgache que les difficultés n'épargnent pas et s'il n'y avait parfois l'obscurité qui fait place à la lumière, les obstacles ne lui auraient guère laissé de souffle pour vivre! Et, pour dévoiler à la face du monde, combien d'abnégation et de détermination sont essentielles, l'héroïne les surmonte avec courage et opiniâtreté. Comme tout être qui ambitionne de s'élever, c'est un véritable "parcours de combattant" qu'elle s'impose. Les péripéties qui jalonnent l'existence de notre héroïne sont dévoilées crûment, au fil de l'histoire, sans aucune fausse honte pour qu'elle n'en soit ni blâmée, ni jugée.

Balades Madécasses est un reportage photographique, un carnet de notes ou de musique des mots, il guide le lecteur au fil de pistes chaotiques, entre des allées d’arbres immenses, sur le banc d’une pirogue, dans le brouhaha d’une boîte de nuit ou à la recherche d’un trésor de pirate; une visite insolite de Madagascar.

October 23, 2009

Madagascar au programme de "La planète revisitée"

Je me trompais, pas plus tard qu'avant-hier, en écrivant qu'il n'y a plus rien à découvrir sur notre planète. L'inconvénient d'écrire avant de réfléchir...
Car, bien entendu, les scientifiques ont encore beaucoup à nous apprendre. L'océanographe Philippe Bouchet l'affirme au Monde: "J'appartiens à la première génération de scientifiques qui savent qu'approximativement 80 % des espèces restent à découvrir et que, dans le même temps, beaucoup sont en voie d'extinction. [...] Nous allons découvrir des milliers d'espèces."
D'où lui vient ce bel enthousiasme?
Du lancement d'un programme de recherches, "La planète revisitée", orchestré par le Muséum national d'Histoire naturelle et l'ONG Pro Natura International, et qui vise à compléter les connaissances sur la biodiversité des régions les plus riches en espèces et les plus menacées du monde afin de mieux les protéger.



Les deux premières expéditions concernent le Mozambique et Madagascar. En particulier, pour ce qui nous concerne, "une enclave marine située au sud de l'île, remarquable par la présence d'eaux froides et une ceinture d'algues brunes dans un environnement aux températures tropicales. Ce Grand Sud malgache suscite, depuis le début des années 1990, l'intérêt des collectionneurs de coquillages, qui y ont repéré de nouveaux spécimens." (Je cite là un deuxième article du Monde.)
C'est à suivre, notamment par le biais d'une lettre d'information à laquelle on peut s'abonner sur le site de La planète revisitée.

Une nouveauté de la Bibliothèque malgache: Sans fil, par Ben Arès

Pour la première fois, la Bibliothèque malgache coédite un livre avec un éditeur étranger. L’Arbre à paroles, installé en Belgique et attaché à publier des poètes, possède un catalogue de plus de 900 titres qui s’enrichit chaque année d’une trentaine de nouveautés.
La collection Poésie Ouverte sur le Monde accueille donc Sans fil, de Ben Arès, illustré par deux photographies de Jean-Marc Cransfeld. Celui-ci a déjà exposé à Madagascar, notamment au Centre culturel Albert Camus et au Kudéta à Antananarivo, ainsi qu’à l’Alliance française de Mahajanga.
Ben Arès est né le 28 mars 1970 en Belgique. Madagascar est, devient une terre d’attaches. Editeur responsable de la revue Matières à poésie devenue, en 2008, Langue vive. Il a publié précédemment huit ouvrages, dont un roman (La Différence, Paris) et des recueils de poèmes. Parmi ceux-ci, Là où abonde le sel (Boumboumtralala, Liège), inspiré par un séjour à Antsirabe.

Extrait

Entre deux
villes invisibles au départ,
entre l’Interdite et la Merina.

Et le retour de saison chaude
Au-Pays-des-tromba, désir d’abord
de passer, trépasser sans fracas.

Sauve-qui-peut pour la voie,
l’inconnue, l’amour la poésie,
la tentation vers le canal.




Entretien avec Ben Arès

Vous voici de retour à Madagascar avec un deuxième ouvrage ancré dans le pays. Après Là où abonde le sel, dont le titre faisait explicitement référence à Antsirabe, c’est maintenant Sans fil. Peut-on dire qu’il s’agit d’un récit de voyage ?
C’est un récit de voyage, oui. Inspiré par un séjour récent, de mars à juin cette année.
Trois mois, et la relation rapide de ce séjour, en une trentaine de pages…
Je parle d’une traversée, d’une itinérance. Les côtes, les hautes terres, puis la descente vers les côtes à nouveau. C’est un poème topographique, où la longueur des textes épouse plus ou moins les variations d’altitude.
Avez-vous écrit ce livre ici, ou à votre retour en Belgique ?
Je l’ai écrit ici, et je l’ai retouché un peu après. Ce sont des poèmes de l’instant, écrits en fonction des lieux où je me trouvais.
Ils sont à la fois très concrets et très rêvés…
Je dirais : très concrets et très secrets. Les premiers poèmes correspondent à l’arrivée à Madagascar, mais à un moment où j’étais encore très influencé par ce qui se passe en Belgique. Puis je suis de plus en plus centré sur Madagascar.
Il y a un an et demi, environ, que vous venez à Madagascar avec l’intention d’y écrire un livre. Là où abonde le sel et Sans fil sont-ils, en quelque sorte, des pièces détachées d’un ouvrage plus important encore à venir ?
Sans fil est un peu différent. Un peu décalé, plus léger, comme, effectivement, un carnet de voyage. Là où abonde le sel, oui. Une sorte d’introduction. Je me suis rendu compte, par rapport aux expériences vécues et qui nourrissent Là où abonde le sel, que j’avais besoin de davantage de temps pour m’imprégner de Madagascar, pour me détacher d’événements liés à mon histoire et à Madagascar.
Est-ce qu’on s’imprègne de Madagascar ou est-ce qu’on est imprégné par Madagascar ?
On subit Madagascar. En tout cas, j’ai envie d’y passer plus de temps, et pas seulement pour l’écriture. Si j’écoute mon cœur, je voudrais y passer la quasi-totalité de mon temps. Mais, chez moi, l’écriture et la vie sont étroitement liées. Il n’y a pas, pour moi, de différenciation entre les deux.
Le projet de roman pour lequel vous étiez venu l’an dernier progresse-t-il souterrainement ?
Pour l’instant, il avance souterrainement. J’en ai écrit une petite centaine de pages, que je laisse dormir depuis plusieurs mois, parce que le projet était lié à l’histoire d’un enfant qui venait de Madagascar, que j’ai eu et que j’ai perdu. Et je voudrais maintenant que le roman soit plus détaché de ce réel-là. Qu’il soit aussi moins à vif, moins lié à ce deuil, mais en revanche plus ancré à Madagascar. Qu’il ait cette légèreté que je trouve ici et pas en Europe.
Sans fil évoque, pour ceux qui connaissent, le quartier de la gare routière de Toliara. Y a-t-il un lien ?
C’est Toliara, effectivement, mais c’est à la fois autre chose. Quand on veut faire le pas d’un pays à un autre, d’un continent à un autre, si on attend de le faire en sécurité, on risque de ne jamais le faire. Sans fil, c’est ça : passer d’un lieu à un autre sans qu’il y ait de lien concret. Simplement une attirance liée au cœur.
Ce livre est le fruit d’une coédition entre la Belgique et Madagascar. Était-il important pour vous qu’il existe aussi ici ?
Oui, c’était important pour moi. Le paradoxe est qu’il y a un petit fil quand même entre la Belgique et Madagascar à travers cette coédition…

Ben Arès, Sans fil, avec 2 photographies de Jean-Marc Cransfeld. L’Arbre à Paroles/Bibliothèque malgache, 38 pages. Prix conseillé à Madagascar, 10.000 ariary (5 € en Europe).

October 21, 2009

Les tsingy de Bemaraha dans le National Geographic


La nature généreuse et unique de Madagascar offre une mine inépuisable de sujet aux journalistes et aux photographes qui arpentent le globe à la recherche de ses beautés. Depuis plus de 120 ans - c'était l'époque où il restait encore des choses à "découvrir" -, le National Geographic publie des reportages dont la qualité fait l'unanimité.
Le numéro du magazine (dans sa version américaine) daté de novembre voyage en Syrie, en Inde ou... à Madagascar.
C'est, vous l'aurez compris, dans les tsingy de Bamahara que Neil Shea pour le texte et Stephen Alvarez pour les photos sont allés se promener en mars dernier pour en ramener la matière des quelques pages consacrées à ce site. Une visite assez sportive, s'il faut en juger d'après la position du photographe sur cette image.


Le résultat est à voir, pour ceux qui y ont accès, dans le magazine papier. Mais le texte et quelques illustrations sont disponibles sur le site du National Geographic.
Je vous conseille de ne pas manquer une illustration trop grande et trop détaillée pour être reproduite ici, à travers laquelle on comprend tout de la formation, à travers 200 millions d'années, de ces tsingy.

Enfin, les amoureux de photographies dans la tradition du magazine se réjouiront de la publication d'un livre exceptionnel, National Geographic. La collection. 120 ans d'images. L'ouvrage est coûteux, comme il se doit pour des reproductions de qualité. Mais, si l'on pense aux voyages entrepris pour réaliser ces images, si l'on se souvient que le National Geographic a financé autrefois de grandes missions d'exploration de la planète, on se dira (peut-être) qu'il est possible de voyager avec les yeux pour un investissement comparable à celui d'un billet sur un vol low cost.

October 15, 2009

En librairie : La varangue, par Henri Mahé

Ce roman est paru début septembre, mais sa sortie m'avait échappé. N'ayant pas lu La varangue, de Henri Mahé, je ne peux que vous fournir les renseignements communiqués par l'éditeur, sur le livre et sur son auteur.
En 1960, Madagascar recouvre son indépendance et sa souveraineté nationale, après de nombreuses décennies passées sous le joug du colonialisme français. Une date figée de l’Histoire ne peut toutefois, d’un claquement au vent du drapeau national, effacer les rancœurs accumulées par une population locale excessivement et durement exploitée au bénéfice des structures colonisatrices.
C’est dans ce contexte qu’un petit garçon français va vivre avec sa sensibilité et ses incompréhensions le déchirement du départ forcé de son pays de naissance, puis les déceptions de «l’exil» dans son pays d’origine, la France. Son esprit, à défaut de son corps, sera finalement sauvé par l’enseignement mystique reçu à Madagascar.
À travers l’histoire bouleversante de ce petit garçon sont bien sûr évoqués les thèmes de l’attachement à la terre natale et du déracinement, comme ceux de l’intolérance et de l’ostracisme qu’ont pu subir des Français nés outre-mer, dans la France semi-rurale des années 60.
Après une vingtaine d’années passées à l’étranger, Henri Mahé, la cinquantaine venue, jette l’ancre sur les bords de la rade de Toulon durant l’été 2005. Ce long «vagabondage», lié à ses activités professionnelles exercées hors de nos frontières, l’ont conduit à résider notamment dans différents pays d’Afrique et de l’Océan Indien, au Proche-Orient et en Asie du Sud-Est.
De ses expériences lointaines, il nous livre ici, pour son deuxième ouvrage, une œuvre forte et poignante, dont il est difficile de se détacher, sur les incompréhensions de l’enfance face aux tragédies de l’Histoire – coloniale, en la circonstance – et de l’incurie ordinaire de ses conséquences.
Henri Mahé vient de publier aux éditons Géhess: Grand bonheur chez les pêcheurs de la rade!

October 14, 2009

BOMBS 09 : Best Of Malagasy BlogS


C'est à une opération de bombardement bien pacifique que sont conviés tous les internautes qui cherchent sur la Toile des informations à propos de Madagascar: donner leurs voix aux blogs qu'ils estiment les meilleurs.
L'opération avait été inaugurée en 2007 (l'Actualité culturelle malgache avait été un des lauréats) et, cette année, pour la deuxième édition, je rejoins le jury.
La première étape, si vous possédez vous-même un blog, consiste à vous inscrire sur le site de BOMBS.
Trois catégories (plus une) sont en lice:
Les catégories "Culture" et "Société" qui ont été difficiles à départager lors de l'édition 2007 seront cette année refondues pour créer la catégorie "Vita Gasy" (littéralement : Fait par les Malgaches; décorativement : Vie Malgache) pour ainsi couronner les blogs qui auront mis le plus d'effort et de talent à définir le mode de vie et la culture malgaches.
La Catégorie "Teny Gasy" (Langue) demeure la reine du concours et malgré le fait que notre langue soit uniquement parlée sur l'île, les nominations prouveront ses qualités de langue vivante qui s'enrichit et se renouvelle continuellement tant dans l'oral, la littérature mais aussi avec le lexique technologique. L'activisme de la blogosphère malgache est reconnaissable dans le dynamisme des traducteurs de Global Voices en Malgache dirigés par Jentilisa (lauréat 2007) mais aussi dans les entreprises telles que les "Aza ampijaliana ny tenintsika" ("n'écorchons pas notre langue") qui a vu la publication d'une centaine d'articles sur les fautes de langues malgaches.
La Catégorie "Tanora Gasy" (Jeunesse) devra être la fenêtre des jeunes malgaches sur le monde. Cette génération qui chaque jour doit faire preuve de créativité et d'ingéniosité face aux obstacles de pauvreté et de perte de repères culturels dans la globalisation possède en elle un potentiel traditionnellement minimisé par les aînés mais qui grâce au tremplin qu'est blogging a réussi à exister et s'épanouir par delà les limites des dogmes et des injustices sociales.
La meilleure catégorie est sans conteste celle qui est élue par le public tout naturellement le "Coup de Coeur'. Elle nous a fait découvrir la merveilleuse Shoan en 2007. Cette excellente bloggueuse, dans sa grande générosité, a réussi à répandre une atmosphère conviviale, inclusive et chaleureuse à travers la grande famille que représentent les milliers de blogs malgaches.
Les nominations sont ouvertes depuis lundi. A vos claviers, à vos souris!

October 12, 2009

Le prix Bayeux-Calvados pour une photo faite à Madagascar


Cela ne rappelle pas de bons souvenirs. Mais l'histoire s'écrit aussi avec les photos. Et celle-ci, que Walter Astrada de l'AFP a prise le 16 février dernier, est désormais au palmarès du prix annuel Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Oui, vous avez bien lu: des correspondants de guerre.
D'ailleurs, les lauréats des autres catégories ont ramené des reportages d'Afghanistan, d'Israël, du Pakistan, du Congo ou de Mogadiscio...

October 9, 2009

Bibliographie Internet : quatrième supplément

Comme les mois précédents, je complète, avec quelques nouveaux liens, la bibliographie que vous trouverez sur le site de la Bibliothèque malgache (n° 54 de la Bibliothèque malgache électronique).


Crenn, Docteur Louis. Notes d’ophtalmologie sur Madagascar. Paris, A. Maloine, 1910, 58 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5718058n

Ferrand, Gabriel. Les tribus musulmanes du Sud-Est de Madagascar. 27 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56186980
Extrait de la « Revue de Madagascar » [Paris,
Impr. de G. de Malherbe, 1903]

Parès, Eugène. Une famille française à Madagascar. Limoges, Eugène Ardant & Cie, 250 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5620309r
Trente gravures [1901 ;
pseud. Eugène de Kerzollo]

II. Anonymes, collectifs, périodiques

Ministère des Affaires étrangères. Documents diplomatiques. Affaires de Madagascar. Paris, Imprimerie Nationale, 1896, 10 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5613314q

Ministère des Affaires étrangères. Documents diplomatiques. Affaires de Madagascar. 1885-1895. Paris, Imprimerie Nationale, 1895, 100 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5613711v

Ministère des Affaires étrangères. Documents diplomatiques. Affaires de Madagascar. 1884-1886. Paris, Imprimerie Nationale, 1886, 194 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5613422m

Question de Madagascar traitée au point de vue de l’intérêt français et du droit public européen. Bordeaux, Imprimerie de P. Coudert, 1846, 42 pages
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5579918q
[Rédigé sur les notes du capitaine Garnot.]

October 2, 2009

Un petit coup de publicité


Midiweb, c'est-à-dire le site de Midi Madagasikara, a pris l'excellente initiative d'offrir gratuitement, pour un temps limité, de l'espace publicitaire à des annonceurs. Vous me direz que c'est en raison du manque d'annonceurs payants. Probablement, oui, mais tous les moyens sont bons pour relancer la machine économique. Celui-ci, par exemple: attirer des sociétés qui, en s'affichant sur les pages de Midi, seront peut-être amenées plus tard à engager un budget pour y apparaître plus régulièrement.
Pour aller jusqu'au bout de la logique et prouver l'efficacité de cette présence, il aurait été intéressant de permettre aux sociétés possédant un site web d'établir un lien direct vers celui-ci. La consultation des statistiques, pour la part qui fournit l'origine des visiteurs, aurait été un bon argument.
La prochaine fois, peut-être?
En attendant, la petite publicité ci-dessus a trouvé place sur le site de Midi. Merci.

October 1, 2009

Madagascar encore au patrimoine culturel immatériel de l'humanité

D'accord, c'est par la bande.
La nouvelle liste de 76 nouveaux éléments inscrits hier par l'Unesco sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité n'en a trouvé aucun sur le territoire malgache. Alors qu'une bonne vingtaine ont été répertoriés en Chine.
Mais, dans cette liste, on trouve le maloya de la Réunion. Et le maloya, ben oui, c'est un peu malgache. Ce n'est pas Jaojoby qui me dira le contraire - il a enregistré avec Granmoun Lélé.
Pour plus d'explications, je vous renvoie au texte qui accompagne, sur le site de l'Unesco, la présentation du maloya (je ne suis pas responsable des majuscules.)
Le Maloya est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île. Jadis dialogue entre un soliste et un chœur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd’hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie…). Chanté et dansé sur scène par des artistes professionnels ou semi-professionnels, il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz, et inspire la poésie et le slam. Autrefois dédié au culte des ancêtres dans un cadre rituel, le Maloya est devenu peu à peu un chant de complaintes et de revendication pour les esclaves et, depuis une trentaine d’années, une musique représentative de l’identité réunionnaise. Toutes les manifestations culturelles, politiques et sociales sur l’île sont accompagnées par le Maloya, transformé de ce fait en vecteur de revendications politiques. Aujourd’hui, il doit sa vitalité à quelque 300 groupes recensés dont certains artistes mondialement connus, et à un enseignement musical spécialisé au Conservatoire de la Réunion. Facteur d’identité nationale, illustration des processus de métissages culturels, porteur de valeurs et modèle d’intégration, le Maloya est fragilisé par les mutations sociologiques ainsi que par la disparition de ses grandes figures et du culte aux ancêtres.