December 22, 2014

Il y a 100 ans : L’identité de nos boto (1)

Après les assassinats qui viennent d’être commis à si peu d’intervalle tant en ville que dans les environs, il serait peut-être temps de donner une identité aux boto qui nous servent journellement.
Nous leur confions tout, la garde de notre maison, le soin de préparer nos aliments, de tirer notre pousse-pousse et que sais-je encore, alors que nous ne savons rien de ce qu’ils sont, ni leur nom véritable, ni leurs antécédents, ni leur naissance, ni d’où ils viennent et nous sommes parfois très étonnés d’être un jour volés ou abandonnés par eux et qui plus est nous n’avons pas de moyens de recours bien efficaces contre eux.
Mais me direz-vous ils ont la carte ; oui, parlons-en !
D’abord ils n’en ont pas tous et nous ne leur demandons jamais quand ils entrent à notre service s’ils ont acquitté leurs impôts. Ce n’est pas du reste notre affaire.
Combien y en a-t-il qui se présentent avec la carte d’un camarade ? Cette supercherie ne se produirait pas si au livret individuel était jointe la photographie du titulaire, c’est un moyen vieux comme le monde, il est économique, facile, pratique et à la portée de tous et particulièrement de l’administration.
D’ailleurs en France, officiers, étudiants, nombre de fonctionnaires et en général, tous ceux qui veulent établir d’une façon irréfutable leur identité ont une pièce sur laquelle est apposée leur photographie.
Pourquoi n’en ferait-on pas autant à Madagascar, principalement pour l’indigène qui travaille en ville ?
Ce serait un moyen de contrôle efficace qui permettrait de les suivre d’emploi en emploi et de maison en maison, et de séparer ainsi les brebis galeuses et les trop grands amateurs de changement, qui bien souvent ne viennent chez vous que dans le but de se rendre compte des lieux.
Combien en avons-nous vu de ces boto qui prennent nos maisons pour des auberges où ils viennent passer 4 ou 5 jours alors qu’ils s’étaient engagés pour un mois.
Quand ils veulent partir, en vous prévenant, les prétextes ne leur manquent pas ; c’est un parent malade, un ami qui arrive après une longue absence, c’est un autre qui part, etc.
(À suivre.)

La Dépêche malgache


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