October 31, 2015

Il y a 100 ans : La future armée noire (2)

(Suite et fin.)
Il n’y a qu’une façon de procéder au recrutement des nouvelles troupes noires : il faut accorder des allocations aux soutiens de famille. Cet élément nouveau déterminera la réussite entière du projet. Il faut, en outre, faire comprendre aux autorités locales que c’est aussi l’existence de nos colonies qui est en jeu.
L’expérience a démontré qu’à un homme sur le front doit correspondre un homme de remplacement. Il s’agit donc d’organiser l’entrée en ligne d’une armée de 350 000 hommes en mars prochain, armée qui possédera dans les dépôts, à cette date, un nombre égal de recrues.
La question de l’encadrement d’une pareille masse paraît difficilement soluble au premier abord. Mais elle paraissait encore plus insoluble pour les 2 500 000 hommes qui sont actuellement sur le front, et cependant on a pu les encadrer.
Une première ressource très précieuse sera fournie par les dépôts des régiments coloniaux où l’on nomme caporaux des hommes qui ont quatre et même huit ans de service : sergents, des caporaux ayant quatre et six ans de grade.
Bien que précieuse, cette ressource ne sera pas suffisante ; il faudra prendre à l’arrière les mêmes mesures d’encadrement que sur le front et créer des cours d’instruction qui combleront les principales lacunes dans l’instruction militaire des gradés destinés à être promus officiers.
Les nominations à titre provisoire permettent de résoudre la difficulté sans engager l’avenir.
De cette façon, nous aurons, au printemps prochain, 700 000 baïonnettes nouvelles sur lesquelles la France pourra compter.
La Lanterne

Exportation d’or

On signale de Majunga que l’exportation de l’or se fait sur une vaste échelle. Des opérations commerciales se traitent avec Zanzibar c. a. f. payable en or.
De Zanzibar, où va cet or ? Nous l’ignorons.
L’administration se préoccupe, paraît-il, de la question.
L’or ne doit sortir de la colonie que pour être expédié en France, par les caisses de la colonie.
Qu’on applique donc l’arrêté du 23 décembre 1914.

La Dépêche malgache

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