December 4, 2015

Il y a 100 ans : Le port de Tamatave (2)

(Suite et fin.)
Il peut se produire de ce fait une longue interruption des travaux, qui non seulement grèverait les finances de la colonie des frais d’un personnel nombreux d’ingénieurs et employés divers, mais encore, par leur simple arrêt, causerait la ruine des travaux déjà exécutés. En effet, pour raison d’économies, tout autant que pour leur bonne exécution, ces travaux doivent être menés rondement et sans arrêt, ce qui est matériellement impossible à l’heure actuelle.
D’un autre côté, parmi les employés affectés à la construction de ce port, et qui, à l’arrêt des travaux, se trouveraient les bras croisés, – inutiles, – il peut s’en trouver de parfaitement aptes au service militaire et que la défense suprême de la Patrie réclame sur le front. À l’heure présente, cela est à considérer, car le salut de la France prime tout.
Le second motif exposé est tout aussi péremptoire que le précédent.
Actuellement, la métropole a un besoin absolu de tous les deniers disponibles déposés dans toutes les caisses publiques, tant en France que dans les colonies elles-mêmes.
Les deniers déposés à la caisse de réserve de notre colonie doivent être de ce nombre : or c’est eux qui devaient supporter les frais de construction de notre port. Mais tout le monde sait que ce dernier demandera plusieurs années avant que de pouvoir être livré au service. Il n’y a donc pas grande importance à ce que le commencement des travaux en soit retardé de quelques mois, retard d’ailleurs qui pourra être facilement rattrapé par l’entrain et l’activité, que, grâce à la paix désormais assurée, on pourra donner à ces travaux.
Il ne faut donc pas un grand fond de patriotisme pour trouver bon l’arrêt des travaux dont s’agit et l’emploi momentané au salut de la Patrie des sommes qui leur étaient destinées. La France avant tout !!

Très bien

De la Tribune :
Trois jeunes métis malgaches se rendent en France par le prochain courrier pour contracter un engagement volontaire dans la légion étrangère, pour la durée de la guerre.
Ces jeunes gens, qui appartiennent à d’excellentes familles tananariviennes, méritent toutes nos félicitations.

Le Tamatave

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