January 31, 2018

Il y a 100 ans : Les ports de la Grande Île

Nos colonies songent toutes à s’organiser pour l’après-guerre afin de reprendre leur essor, arrêté par la guerre, et le premier objectif dont elles se préoccupent est l’outillage de leurs ports.
C’est ainsi qu’à Madagascar, l’importance du port de Tamatave tend à s’accroître d’année en année.
L’exploitation des nombreuses richesses des hauts plateaux et de la côte, favorisée par le chemin de fer, l’amélioration du port sont de nature à faire de Tamatave la capitale commerciale de la colonie.
La présence de gisements aurifères très riches dans la région de Diego-Suarez, l’exploitation régulière et féconde de vastes salines, l’existence de troupeaux de bœufs qui s’accroîtront considérablement lorsque l’hydraulique agricole aura fait les progrès voulus, sa situation de port d’escale et de ravitaillement par excellence font de Diego-Suarez un centre commercial très important. Le commerce de ce port a plus que doublé depuis six ans et promet de s’accroître à mesure que l’exploitation des richesses locales sera favorisée par un outillage économique dont le perfectionnement se poursuit.
À Majunga, l’exploitation intensive de l’industrie des viandes a provoqué dans cette région une activité incessante, source de richesses pour la population européenne et indigène. Les exportations de riz et de raphia contribuent à augmenter ce mouvement économique.
Par la richesse de la région dont il est le débouché et par la situation qu’il occupe par rapport aux pays de la côte africaine, le port de Majunga a acquis une importance qui ne peut plus s’accroître. Du moins, les Majungais sont-ils déterminés à maintenir cette enviable situation.
La région de Fort-Dauphin ne manque pas de produits. Les légumes secs, le manioc, la cire, le caoutchouc peuvent y être exploités avec succès. Les troupeaux de bœufs, fort nombreux, peuvent apporter au commerce des peaux un appoint sérieux. Ces considérations laissent supposer que, lorsque le calme sera rétabli, le port de Fort-Dauphin sera le point de sortie de produits aussi riches que variés. Il conviendra pour cela que les courriers annexes le fréquentent régulièrement, ce qui est peut-être beaucoup demander, et que les exportateurs trouvent ailleurs qu’en Allemagne le placement de ces produits.

Le Courrier colonial

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